Wolves (en réécriture)

Chapitre 22: Reprendre le temps perdu

Point de vue de Noémie

J'avais passé l'après-midi à penser à ce que Sandrine m'avait dit avant de partir et à ce que j'avais appris. J'étais sous le choc. Elle avait raison: mon frère était en quelque sorte mon ennemis. Je devais y retourner, le découvrir. Je voulais le connaître. Nom de dieu! C'était quand même mon frère. J'étais couché le long d'un tronc d'arbre mort. Je ne savais plus où mettre de la tête. Sur le fait que je venais de découvrir la véritable existence de mon frère ou le fait que le bois pourri près de moi était rempli de petites araignées répugnantes? Je me levai d'un bond et commença à faire un pas vers la clairière quand j'entendis un bruit, un craquement de branche. Comme il commençait à faire nuit, mon coeur se mit à battre la chamade. Ce n'était pas parce que j'avais une apparence de loup que j'étais courageuse.

- Q-Qui est là?

- Waw! Calme toi, c'est moi.

Effectivement, dans l'obscurité, j'aperçus les yeux gris rayonnant de Malia. Elle s'approcha de moi tout en riant pratiquement aux larmes.

- Tu veux quoi? Dis-je.

- Il ne manque que toi pour la nuit. Tout le monde t'attend.

- Je ne dors pas ici cette nuit. J'ai une mission à accomplir.

- ...

- Je vais voir ma famille.

- Tu est tombé sur la tête ou quoi?! Tu ne peux pas.

- Pourquoi?

Elle prit une pause. Elle semblait bien déterminée à m'empêcher d'y aller.

- Ta famille te croit morte en ce moment. C'est sûr.

- Je leur expliquerai la situation. Ils comprendront.

- Je te le déconseille fortement, m'expliqua Malia, quelqu'un l'a déjà fait: ça a très mal terminé pour lui.

- Explique, répliquai-je.

- Sa famille le croyait disparu, probablement mort. Les policiers étaient à sa recherche depuis un moment alors qu'en fait, il était ici, avec sa meute. Comme il devait repartir, il n'a pas été capable de trouver une bonne excuse et dû coups, il leur a tout raconté. Ces parents n'en croyaient pas un mot, alors il s'est révélé sous sa vrai forme. Le monde des loups découvert par les humains, Rosa s'est vue obligée de tuer et le loup en question, mais aussi tous les membres de sa famille au courant de cette forme de vie. Depuis, cette histoire est connue comme une légende pour eux. Voilà pourquoi les humains détestent les loups.

Je ne disais rien. J'étais un peu choquée de ce que je viens d'entendre. Sans tenir compte de son conseil, je me retournai en direction de la ville. Malia me rattrapa dans le temps de le dire.

- Attends-moi! Me hurla-t-elle, je t'accompagne. Comme ça, tu auras un témoin si jamais Rosa s'est rend compte.

- Comme tu veux, dis-je sans vraiment lui porter une attention particulière.

Point de vue de Raphaëlle

- Tu l'as connais?

- Mais bien sûr! C'est ma meilleure amie.

- Et ma sœur, compléta Logan encore entre le rêve et la réalité.

- Tu devrais aller la voir, tu sais.

- Quoi faire?

- Reprendre le temps perdu, idiot, je le taquinai, le sourire aux lèvres.

- Un renard ne peut pas fréquenter un loup. Peu importe en ami ou en amour.

- Ce ne sont que des fichues règles, je répliquerai, je te couvrirai pour les prochaines nuits. Personne n'en saura rien.

- Merci Raph! T'es une amie, fini-t-il en se dirigeant droit vers la clairière.

- De rien, je murmurai dans le vide.

Logan courut vers le lieu commun des deux meutes. Comment allait-il faire pour entrer en contacte avec sa sœur s'il ne pouvait pas franchir la limite du terrain sans perdre la vie? Lorsque qu'il arriva sur le terrain destiné à la rencontre, il s'arrêta un instant pour observer les deux loups qui aperçu droit devant lui. Je le rattrapai en très peu de temps et me plaça à son côté.

- C'est elle

- Bien sûr que c'est elle. Allez! On y va.

- Raph! Reviens! Elle n'est pas seule.

- Et puis quoi encore? Son amie n'est pas noire. Pas de quoi avoir la trouille, je lui lançai en levant les yeux au ciel.

Logan ne bougea pas d'un demi poil. Je fait demi tour vers lui.

- T'as la trouille? T'es qu'une mauviette, le défi-je.

- Moi, une mauviette? Tu parles au mauvais renard, ma belle.

Sur ses dires, il fit quelques pas vers l'avant. Tout en essayant de ne pas flancher devant moi. Nous nous confrontâmes donc tous les deux aux jeunes louves grises.

- Salut, les filles, conversa Logan est premier.

- Salut, répondit Malia, vous arrivez trop tard pour bavarder. Nous partons.

- Vous partez? Je m'inquiètai.

- Voir la famille de No, expliqua la même louve.

- Allons s'y! Dit Noémie

- Attendez, on vient avec vous, je décidai.

- On? Répéta Logan

- Oui, on!

Tous les quatre, nous partâmes sous notre forme humaine à la recherche de la maison de Logan et Noémie.