Chapitre 27: Maléfique

44 4 2
                                    

J'étais couché depuis une heure trente déjà. Je précise que j'étais bien couché, malheureusement pas endormi. Je me retournai d'un côté et de l'autre sur mon lit de coussins. Fatiguée de gesticuler et effrayée de réveiller les autres, je me levai et marchai à pas de souris vers la sortie. Le rideau de perles roses accrochées au cadre de porte titilla lors de la traversée. Je regardai derrière mon épaule afin de repérer trois jolies louves gracieusement endormies.

Le couloir me semblais infini alors que de chaque côté, des loups et des louves avaient déjà trouvé un sommeil parfait. Tous dormaient à poings fermés. Je les enviai de trouver la force de s'endormir aussi facilement. Évidemment qu'ils n'avaient pas vécu cette semaine quelque peu émotive.

Je sortais de mes pensées alors que ma pattes avant droite vint se fracasser contre un objet horriblement dur. Un bruit résonnant retentit dans la cité. Je laissai échapper un petit cri. Oui, même les Loups arrivent à se cogner le petit orteil contre des objets. Je baissai les yeux. Un jolie vase en verre décoré de façon africaine était là, à mes pieds. Ou plutôt, à mes pattes. Heureusement, il ne semblait pas cassé, car ma vie aurais été terminée.

- Mais c'est quoi tout ce boucan? Demanda quelqu'un venant du couloir.

- désolée

Sans même me retourner, je sorti à l'extérieur en vitesse deux. Dehors, la pleine lune était au rendez-vous. Elle m'offrait une magnifique vue éclairée par sa lueur. La forêt qui aurait du, normalement, à cette heure, être sombré dans l'obscurité était maintenant à la vue de tous.

- Ne t'en fait pas, dit une voix inconnue, tu les reverras.

Je me retournai. Derrière moi, rien. Seulement l'entrée de la cité à quelques mètres de moi. Je cherchai du regard cette étrange personne. Je n'étais tout de même pas rendu folle au point d'entendre une voix dans la nuit, n'est-ce pas?

- Bien sûr que non, rigola la voix

- Qui es-tu? Ou es-tu? Allez! Sors de ta cachette! Je n'ai pas peur de toi!

- Du calme! Je ne te veux aucun mal, voyons. Je suis là pour t'aider.

À ses dires, un énorme hibou plana au dessus de ma tête. Après quelques loops dans les airs, il redescendit et se posa sur une pierre près de moi.

- Attend, elle arrive d'où cette pierre? Je demandai apeuré.

- De mon imagination, idiote! Répondit le hibou, d'où crois-tu qu'elle vient?

- De ton imagination? Dit moi qui te fournis.

D'énormes points d'interrogations apparaissaient dans ses yeux. Petite précision: avoir des points d'interrogations dans les yeux, c'est une expression très connue, mais là, je vous juge que ce hibou l'avait utilisé au sens propre.

- Laisse tomber, dis-je sans explication, je dois y aller.

Je tournai le dos à l'animal maléfique pour m'avancer vers la porte de la cité. Je dû toute fois m'arrêter rudement lorsque le hibou apparut droit devant moi.

- Tu n'as pas besoin d'avoir peur de moi. Je ne suis qu'un hibou qui parle, ton gardien.

- Ouais, bien sûr. Et moi je suis la reine d'Angleterre.

Le hibou me regarda visiblement offusqué. Il secoua la tête lentement d'un air découragé. Le tout accompagné d'un sourire en coin. Je le fixai, les yeux plissés. Pourquoi cette réaction?

- J'aime bien tes questions idiotes, m'expliqua-t-il alors que JE N'AVAIS PAS ENCORE POSÉ MA QUESTION (que je n'aurais jamais posé d'ailleurs).

J'étais littéralement sans mot. Que me voulait-il? Comment fait-il tous ses stupides tours?

- Calme toi un peu avec tes questions. Je ne peux pas y répondre toute en même temps.

- Mais c'est quoi ce cauchemar? Je lançai à moi-même ces mots dans l'espoir de me réveiller et de revenir à la réalité.

- Je te rassure, ce n'est pas un cauchemar. D'ailleurs, ce n'est même pas un rêve, me dit-il.

- Tu me dégoûte, je l'insultais, je peux partir maintenant?

- J'aime ta témérité. Et ta franchise.

- Que me veux-tu à la fin?

- Faire ta connaissance, répondit le hibou.

- J'en ai vu bien assez pour aujourd'hui.

- Qu'aimes-tu?

- Quoi? C'est quoi cette question débile?

- Qu'aimes-tu?

- Les arcs-en-ciel.

Petite précision: je déteste les arcs-en-ciel. Ils sont trop féminins avec leurs "jolies" couleurs.

Au milieu de la nuit à peine illuminée par le reste de la lune, un énorme arc-en-ciel fit son apparition. Ma mâchoire se décrocha. Comment est-ce possible?

- Mon imagination, ma chère. J'ai déjà répondu à cette question.

Je devais absolument étouffer mes pensées. Sinon c'est cet imbéciles d'hibou qui y passerait.

- Il y a quelque chose que tu n'as pas comprit, je crois, dit-il, je lis tes pensées. Cette phrase, je l'ai entendu.

Je ne m'étais pas sentie aussi idiote depuis le jour où Derek était entré dans l'autobus pour la première fois.

- Heureusement, tu t'en es aperçu par toi-même. Je suis là pour te guider, te protéger. Je serai là même tu n'en as pas besoin. Tu devrais en parler avec tes deux amis loups; ils en connaissent suffisamment sur le sujet.

- Qui? Demandai-je curieuse.

- Derek et Annika.

Je me retournai et j'entrai dans la cité. Que cet oiseau est idiot! S'il croyait que j'avais besoin d'une bête à plumes pour me protéger, il pouvait bien se faire dévorer. Le soleil se lèva déjà. J'avais fait nuit blanche, mais rien ne m'empêcha de dormir tranquillement toute la mâtiné.
___________________________

Tada! Je vous présente mon chapitre préféré juste qu'ici. Pourquoi? L'idiot d'oiseau me plait bien à moi!

Il y a encore de l'action à venir. Je sais que j'écris au fur et à mesure, mais là, j'ai vraiment plein d'idée.

À propos de ça, merci à Kimily_11 . C'est grâce à toi si j'ai trouvé l'idée pour le prochain chapitre. Vous allez en apprendre plus sur les personnages.
J'en dis pas plus!! Bonne lecture!
Jessica-XoX-

Wolves (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant