Chapitre 15: Pertes et gain

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La journée de la veille était passé comme un coup de vent. Comme nous avions du temps à tuer, nous décidâmes de jouer au Scrabble. Je devais reconnaître que Derek connaissait énormément de mots et la plupart je ne les avais jamais entendus. J'avais tout de même gagné une partie sur cinq. Anticonstitutionnellement. Oui, il avait réussi à placer ce mot!

Ce matin, j'étais drôlement excitée de me rendre à l'école. Lorsque mon réveil sonna, j'étais déjà au salon pour prendre mon petit-déjeuner. Sur la porte du frigo, j'y trouva un message. Un simple message:

Je ne serai plus là, près de toi pour un moment. Je t'expliquerai à mon retour. Je continue de veiller sur toi.
                                           Derek XXX

Comment avait-t-il fait pour écrire ce message à mon insu? Pendant que je dormais? Pourtant je l'aurais remarqué... Peu importe le moyen utilisé, il était vraiment trop mignon!

Malgré tout, j'étais un peu moins enthousiaste d'aller à l'école puisque que je savais qu'il n'y sera pas. Heureusement que Raphaëlle sera là pour moi. Dès son arrivée, je grimpai dans le bus jaune et m'assis dans notre banc, à Derek et moi. Une fille passa la tête par dessus mon siège.

- Tu ne traîne plus ton chien avec toi? Me lança-t-elle incapable d'en dire plus.

- Pat, la ferme, lui cria une autre fille, qui je supposai être son amie.

- Non, mais c'est vrai, dit la présumé "Pat", elle était toujours seule avec que le nouveau arrive.

J'en pouvais plus. Je ne pouvais plus entendre son casse-noisettes. Je virai rouge cramoisi de colère.

- Alors, je hurlai, tu as fini de jouer les emmerdeuses? Tu la ferme ou sinon mon "chien" ne fera qu'une bouchée de toi!

J'étais prise d'une colère incroyable. Avoir été verte au lieu de rouge, on m'aurais fort probablement appelé "Hulk". Pat se rassit, choquée. Qui aurait pu croire qu'une fille solitaire pouvait être aussi colérique.

Le voyage se termina dans un silence impeccable. Plus personne ne me regardait. En arrivant à l'école, tout le monde descendit, mais je préférai  attendre le dernier tour.

Je me dirigeai vers ma case. Raphaëlle n'y était pas. C'était plutôt étrange. D'habitude elle m'attendait pour aller à la cafétéria. J'essayai ma combinaison à deux reprises avant de parvenir à ouvrir son casier. Rien. La boîte était entièrement vide. Pas de sac, pas de bottes, pas de cahiers exceptés les miens. Sur la porte, un message était accroché à l'aide d'un morceau de ruban adhésif.

No! Je m'en vais pour un moment. Je part seule, sans personne. Je ne sais pas combien de temps ça va durer et donc, je ne sais pas quand je vais revenir. J'ai une quête qui consiste à retrouver quelqu'un. Plutôt plusieurs personnes. Désolée de ne pas être la pour te dire au revoir, comprend que c'est beaucoup trop dur pour moi.

            À bientôt
Raphaëlle

J'avais la gorge nouée. Je refoulai mes larmes. J'avais envie de hurler, de frapper. J'avais juste envie de tout démolir sur mon passage. Et comme si je n'avais pas assez de ça, Derek n'était pas là pour m'offrir du réconfort. Je claquai la porte du casier de métal gris foncé et changeai de direction. Je ne regardais plus où j'allais. Les larmes envahissaient mes yeux et je n'y voyais plus rien. soudain, mon chemin s'arrêta sec. Un grand blond aux yeux bleus se tenait devant moi. Il devait bien avoir une demi tête de plus que moi.

- Désolée, bredouillis-je sans même le regarder.

J'essayai de le contourner, mais il me bloqua le passage. Je lèvai les yeux et je le vis. C'était Jordan. Il était dans la plupart de mes cours. C'était le gars le plus populaire de l'école et toute les filles craquaient pour lui. Je les comprenais d'ailleurs.

- Hé! Oh! Toi, ça ne vas pas du tout, me dit-il avec une voix douce

- Laisse, je continuai, ça va très bien.

J'essuyai les larmes qui coulaient le long de mes joues qui étaient devenues rosées à cause des pleurs.

- T'es sûre? Me lança-t-il, normalement quand on pleure, on ne va pas très bien.

Je m'assis sur le bord du mur, par terre je n'en pouvais plus. Jordan fit de même et me prit dans ses bras. J'essuyai les larmes pour la deuxième fois et je lui souris. Du réconfort restait du réconfort, peu importe celui qui nous l'offrait.

Wolves (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant