Chapitre 24: Évasion

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La nuit avait été assez pénible pour nous. Le sol de ciment était d'une froideur existentielle. Nous avions fait notre possible afin de dormir un peu, mais c'était déjà peine perdue. Cela faisait environ 20 minutes, ou plutôt 15 minutes que j'avais réussis enfin à dormir lorsque la porte de la cellule s'ouvrit dans un immense fracas.

- Suivez nous, sans rouspéter, nous ordonna Sam.

Nous exécutâmes sans dire mots. Nous traversâmes une couloir, puis deux, puis trois... Cette prison était vraiment d'une immensité exagérée. Je ne savais absolument pas comment ils faisaient pour s'y retrouver. Durant notre super visite des lieux, j'observai les autres prisonniers avec pitié. Certains étaient attachés aux murs par de lourdes chaînes de métal rouillé. D'autres n'avait que la peau sur les os. Quelques uns d'entre eux, je dirais en moyenne 5%, étaient déjà morts, étendus sur le sol.

Nous finîmes par traverser le trop grand nombre de tunnels souterrains pour enfin emprunter des escaliers menant au rez-de-chaussée. Des gardes s'y tenaient avec des pistolets et des lances à la main. C'étaient qui ces malades? Tous ces pensées qui se bousculaient sans cesse dans ma tête me donnaient des frissons dans le dos. Des scénarios tous aussi flippants les uns que les autres. Je regardai, pour la première fois depuis notre départ, le visage de mes amis: ils semblaient morts de trouille. Bien sûr, vous allez dire que nous étions dans le pétrin. C'était bien vrai. Mais j'avais l'intention de sortir d'ici au plus vite.

- Hic sunt, dit Sam.

~ les voilà~

- Merci, dit le nouvel homme, bienvenue chers amis! Je me présente: L'empereur Felix quatrième du nom.

- Il ne se prend pas pour un rien lui, me chuchota doucement Malia.

- Chut! Je lui répondis.

- Pourquoi sommes-nous ici? Le questionna Raphaëlle.

- SILENCE!! cria l'empereur, je vous explique. Voici des jours, des semaines, des mois et même des années pour certain que vous êtes recherchés à travers le pays. Une récompense est promise à celui qui trouvera les enfants disparus depuis si longtemps. Bien sûr, j'aurais cette récompense puisque je vous détiens maintenant.

- Que feras-tu avec nous après tout ça? Et cette récompense? Que feras-tu avec?

- Pas trop vite! Répondit l'empereur, cette récompense, je m'en servirai pour agrandir mon royaume. Et vous, je vous réserve un sort très spécial.

- Un royaume? Lança Malia, je trouve que ça ressemble plus à un palace pour zombies.

- J'en ai assez de vous entendre. Sam, ramène les à leur cellule, ordonna l'empereur.

Sur ces dires, Sam et ses gardes nous pointèrent le pistolet sur la tempe pour nous faire avancer. Nous parcourûmes à nouveau tous les couloirs en sens inverse. Nous passâmes à proximité d'une fenêtre. Comme je m'étais habituée à l'obscurité des cachots, la lumière du jour me brûla les yeux au plus haut point. J'essayai de ne pas le laisser paraître. Mes amis semblaient tous aussi perturbés que moi par cette horrible sensation de brûlure. Le trajet se termina dans un affreux silence quelque peu "malaisant".

Personne n'avait parlé depuis notre arrivé, il y avait à peine 30 minutes. Je faisais les cents pas dans la cellule afin de trouver une solution possible à notre malheur. Raphaëlle était assise dans le coin droit. Elle pleurait toutes les larmes de son corps alors que Logan faisait absolument tout pour la consoler. Malia, quant à elle, dormait paisiblement dans le coin opposé. Nous étions tous extrêmement fatigués, mais seule Malia avait trouvé la force de reprendre un peu d'énergie.

Wolves (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant