Sameer était allongé à côté de moi. J'avais déposé ma tête sur son bras. Il me caressa les cheveux.
- J'ai eu peur, commença-t-il.
Je souris.
- Pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti de la vraie peur. Enfin, pour la deuxième fois.
Je levai la tête pour le regarder. Il plongea son regard dans le mien.
- Ah bon?
Il hocha la tête.
- Raconte.
Il regarda le plafond.
- Je préfère pas.
- S'il te plait. Ça restera entre nous.
Il soupira.
- Il y a quelques années. On m'a menacé de tuer ma mère si je ne faisais pas ce qu'on m'ait demandé.
J'écarquillai les yeux.
- Quel genre de chose tu devais faire?
Il me serra fort. Son coeur commençait à battre de plus en plus fort. Il ne répondit pas.
- Sam, l'appelai-je.
Je l'appelai plusieurs fois, mais il répondit pas. Je le secouai.
- Maya ne pose plus de question sur ça. Je t'en supplie.
Je hochai la tête.
- D'accord.
Je réfléchis. Peut-être que dans son tiroir, je pourrais trouver des preuves. J'aurais besoin de l'aide de Jimmy.
Quelqu'un frappa. Sam se leva. Puis l'infirmière entra avec un chariot. Il y avait un plateau avec mon repas et un autre avec le matériel pour changer mon pansement. Elle nous sourit, déposa mon plateau de repas sur ma table et approcha le chariot. Elle leva ma couverture et ma blouse. Sameer me serra la main. Elle ota le pansement et désinfecta autour de la blessure. Elle ouvra un nouveau pansement et le mit dessus. Elle jeta les papiers à la poubelle et approcha ma table près de moi. Sam l'aida.
- Vous avez besoin de quelque chose? Me demanda-t-elle.
- Non merci.
- Bien. Bon appétit.
Elle me sourit et sortit avec son chariot. Sameer m'aida à manger. Il ouvra le couvercle de mon assiette. Il y avait du riz, du poisson avec une sorte de sauce qui puait. Pour le dessert, j'avais droit à un yaourt aux fruits rouges. Et comme boisson, c'était de l'eau. Je pris la fourchette avec du riz et le mis dans ma bouche.
- Tu manges pas ça? Me demanda-t-il en montrant la sauce.
Je secouai la tête.
- Non. Ça pue.
Il rit.
- Goûte. C'est vrai que ça pue mais peut-être que c'est bon.
- Non merci.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte.
- Entrez, dis je.
Lorsque la porte s'ouvrit, mon père entra. Je me redressai.
- Bonjour, dit-il en fermant la porte. Comment tu te sens?
- Tu veux quoi?
Il s'avança près du lit.
- Maya, je sais combien tu me détestes. Mais j'aimerais te parler.
Je ris.
- Parler? Durant toutes ces années, tu n'as pas cherché après moi. Et aujourd'hui, tu penses que je puisse te pardonner.
Sameer sortit.
- Maya écoute-moi. Et je te promets que je te laisserai tranquille.
- Sors, je veux rien savoir.
Il inspira puis expira. Il chipota dans la poche de son manteau, sortit une carte et me la tendit.
- Voici l'endroit où je travaille. C'est un peu loin mais si tu as besoin de moi ou si tu changes d'avis, appelle-moi.
Je pris la carte. Il sortit et Sameer entra.
- Alors, vous avez pu discuter?
Je secouai la tête.
- C'est quoi? Me demanda Sam en prenant la carte de ma main.
- C'est l'endroit où il travaille.
Je m'allongeai. Il s'asseya près de moi.
- Viens, me tira-t-il dans ses bras.
- Tu penses que je devrais l'écouter?
Il me caressa les cheveux.
- Je pense que oui. Peut-être qu'il y a une raison.
- Je sais pas.
Il me redressa et dit:
- Va le voir dès que tu es rétablie, d'accord?
Je hochai la tête. Il s'allongea à côté de moi en m'embrassant. Puis il me fit un bisou sur la joue et me serra dans ses bras. Ensuite, il recommença à m'embrasser. Il leva la tête et me regarda.
- Quel sort m'as-tu jeté? Me dit-il.
Je ris et chuchotai dans son oreille.
- C'est un secret.
Il haussa les sourcils.
- Vraiment?
Je hochai la tête.
- Je pense être tombé amoureux d'une sorcière.
- Une sorcière?
- Une belle sorcière.
Je lui passai mes doigts dans ses cheveux.
- Fais-moi une promesse.
- Laquelle?
- De ne jamais me laisser partir quoi qu'il arrive.
Il sourit.
- Quoi qu'il arrive?
- Oui. S'il te plait.
Il hocha la tête.
- Maya ma belle sorcière bien-aimée, ...
- Bien-aimée? Le coupai-je.
- Laisse-moi finir.
- Ok.
Il soupira.
- Maya ma belle sorcière bien-aimée, je te promets de jamais te laisser partir quoi qu'il arrive.
Je souris.
- Merci.
Je lui déposai un bisou sur sa bouche puis sur ses deux joues.
- Maya.
- Oui?
- Je t'aime.
- Moi aussi.
Il fronça les sourcils.
- Quoi?
- Toi aussi quoi?
- Moi aussi je t'aime.
Il sourit et m'embrassa.
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Amour, trahison et choix
RandomDans cette histoire, l'amour va nous conduire vers la trahison. Et puis il y aura le choix qui apparaîtra.