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"-Je vais te traumatiser, tu vas devenir folle! Et tout ça grâce à moi!"
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Heyne jure entre ses dents. Il perd sa trace! Elle s'estompe! Comment cela est-il possible? Le Sentiment a-t-il prit conscience de sa présence? Comment cela se peut-il? Pourtant, il ressent au fond de lui même une sorte d'énergie qui l'attire à cet endroit. Vraisemblablement, cette rue n'a rien de spécial, elle est même plutôt miteuse, trop sale pour un sentiment de l'Amour. Il y a bien un hôtel devant lui mais c'est limite l'hygiène est comme chez lui, c'est à dire proche du néant! Non, impossible qu'il soit là, il vaut mieux rebrousser chemin et rentrer. Il commence à faire nuit, les lampadaires s'allument un à un le long des trottoirs. Heyne marche vite, pressé de rentrer. Sur son chemin, lorsqu'il croise une personne, il lui plante une flèche en plein coeur histoire de faire passer le temps. Elle se plie de douleur et il fait un pas à l'écart pour l'éviter. Il arrive enfin chez lui. Ses deux comparses l'attendent comme d'habitude, affalés sur le canapé. Ils ont l'air de s'ennuyer à mourir. Ils lèvent les yeux à son arrivée fracassante. Matthy se lève d'un bond et secoue Heyne comme un prunier.
- Bon sang mais t'étais où?! S'écrie-t-il. Ça fait des heures qu'on t'attend! Et le but d'habiter dans un appartement avec deux personnes, c'est que si elles s'ennuient, tu dois t'ennuyer avec elle!
Heyne le repousse fermement, appréciant moyennement le fait qu'on le prenne comme un ressort et surtout, qu'on le touche.
- C'est bon, dit-il. Je devais juste vérifier quelque chose. Si vous voulez, ce soir, on sort! Il paraît qu'il y a une fête à quelques pâtés de maisons pour l'anniversaire d'une fille, Kylie, ou Mylie je sais plus.
Mike se lève à son tour, surexcité.
-Enfin! Se réjouit-il. On en pouvait plus de rien faire! Ça fait bien deux jours qu'on glandait sur ce foutu canapé! Allez, on sort!
Heyne lève les yeux aux ciel mais acquiesce. En effet, aujourd'hui, son bilan plane à zéro, voire un. De plus, à cause de la présence de l'autre, il se sent obligé de mettre le paquet.
- Laissez moi me changer, au moins, lâche-t-il.
- T'as cinq minutes! Le prévient Matthy, avant de se servir du lait caillé, d'en boire une grande rasade et afficher une grimace de dégoût.
-Eurk! Il a un drôle de goût le lait, c'est normal?
- C'est parce qu'il est périmé de trois semaines! Se moque Mike.
Matthy manque de s'étouffer et recrache sur le sol le liquide blanchâtre qu'il vient d'ingurgiter. Mike rit aux éclats tandis que son ami le fusille du regard.
- Hahaha! C'est pas comme ça que tu vas pécho des meufs ce soir! En attendant, il faut vraiment qu'on aille faire les courses!
Heyne profite de cet instant pour faire honneur de sa présence. Il est maintenant habillé d'une chemise décontractée noire et d'un jean. Il jette un coup d'œil au sol sur le liquide étrange, réprime une grimace et s'adresse à ses colocataires.
- Vous êtes prêts?
- Ça fait des jours qu'on est prêêêts Heyyyyne, beugle Matthy.
Et ils sortent tous de l'appartement. La soirée s'annonce plutôt bonne. Heyne a un bon pressentiment.  Celui s'accentue quand il voit la maison de Kylie, ou Mylie, il ne se souvient plus. Elle est à trois étages, et même s'il n'est que vingt heures, la fête bat déjà son plein. Il doit y avoir dans les cent, voire deux cent personnes qui se trémoussent au rythme de la musique à l'intérieur. Arrivés à l'entrée, Matthy sonne tandis que Mike lèche sa main et la passe dans les cheveux, comme pour se donner un style (une manie assez écœurante). Une jeune fille blonde ouvre. Les garçon apprécient la vue: elle porte une courte robe moulante rouge vif, a les yeux bleus électrique soulignés par un trait d'eye liner. Heyne lui lance un sourire séducteur.
- Salut.... Kylie. Tu nous fais entrer?
Elle plisse les yeux d'un air méfiant.
- Déjà, je m'appelle Alexandra. Ensuite, vous êtes qui? Je vous connaîs pas!
Le visage d'Heyne prend un air déconfit. Ah? Il pensait que son prénom était plutôt dans les -ylie, allez savoir pourquoi... En même temps, il l'avait à peine croisée en ville et l'avait entendue parler de sa fête... Il prend alors un air offusqué et met une main sur son épaule devant la mine interloquée de la fille.
- Quoi? Tu ne te rappelles pas de moi? Mais enfin, My... Alexandra! On était au collège ensemble ! Et tu m'as appelé hier pour la fête! Et ça ce sont mes potes, donc fais nous le plaisir de nous laisser entrer je te prie.
À ces paroles, son énergie hypnotique quitte son corps pour aller dans celui d'Alexandra. Elle se raidit, puis lance un sourire joyeux à Heyne.
- Mais bien sûr! Je me souviens de toi! Excuse moi, entrez et amusez-vous bien.
Ils la remercient d'un sourire et entrent. La fête est à son comble. Heyne hurle de plaisir. Rien ne vaut une bonne fête pour se changer les idées. Il abandonne tout de suite ses copains et se dirige vers le bar où il commande une vodka. Matthy et Mike s'échangent un regard entendu. Ils venaient à nouveau d'observer les pouvoirs d'Heyne. Ils l'avaient vu souvent faire,et l'idée qu'il y a ait des chances qu'il soit un peu plus qu'humain les réjouit au plus haut point. Ils ont dans l'idée de demander à Heyne de faire d'eux des êtres comme lui. Ils l'observent vider d'un trait sa vodka. Puis il fait un moulinet du poignet et s'approche de la piste de danse, comme s'il avait quelque chose dans sa main...vide. Les garçons ne le quittent pas du regard. Ils voient Heyne toucher une personne qui se convulse aussitôt et se met à s'énerver contre son voisin.
Les deux garçons poussent une exclamation de surprise. Ils sont stupéfaits. Jamais ils n'ont vu Heyne utiliser ce genre de pouvoir. Est-ce qu'il... Fait éprouver de la souffrance aux gens? Ils échangent un regard mauvais. Visiblement, l'idée leur plaît énormément. Durant toute la soirée, ils observent Heyne se livrer à son boulot quotidien, sans donner l'impression qu'il ait conscience du regard de ses deux "amis".
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Le noir du Tartare semble se mouvoir, comme si des êtres maléfiques bougent dans son brouillard. Un hurlement à vous glacer le sang retentit. Ame retient un cri. Pour une raison qu'elle ignore, on a ouvert sa cellule. Elle s'est échappée, mais elle ne sait pas où elle est et surtout, comment elle va s'en sortir. La noirceur s'adapte à sa vue et elle arrive à voir les contours de certaines formes. Sauf qu'il y a un problème: ces formes bougent constamment. Comme  des bêtes sauvages, elles sont à l'affût du moindre de ses mouvements. Autour d'elle n'est qu'un désert de noirceur, une grotte qui s'étend à l'infini, comme les restes sombres d'une Apocalypse ancienne et dévastatrice. Tandis qu'Ame court, les formes lui font des croches-pieds, la griffe, la frappe lâchement  par derrière. Courageuse, elle retient ses larmes du mieux qu'elle peut. Ce n'est pas le moment de pleurer. Il faut qu'elle s'en aille, qu'elle trouve la sortie. Heyne doit être en train de la chercher. Il a dû s'échapper, comme elle, il ne doit pas être très loin, pas vrai? Non, il s'est fait assommer, comme une vulgaire poupée de chiffons. Elle lui en veut, d'ailleurs, comment ont-ils pu l'avoir aussi facilement?
Soudain, une main lui agrippe les cheveux et la tire en arrière. Ame siffle de douleur, c'est affreusement douloureux. La main la soulève de terre, toujours accrochée à sa chevelure. La jeune fille crie, cela lui fait terriblement mal, comme des aiguilles chauffées à blanc qu'on lui plante dans le crâne. Des grognements amusés suivent sa plainte. Une autre main tire violemment une de ses mèches. Ame défaille. Elle sent le sang, son sang, chaud et collant, couler le long de sa tempe. Elle se débat, en vain. Tout à coup, des yeux rouges se dressent devant elle. Elle crie, mais de frayeur cette fois. Elle ferme ses yeux pour ne pas voir plus, mais d'autres mains griffues forcent ses paupières à s'ouvrir. Les jubilations des monstres se font entendre. Elle veut détourner son regard, mais partout, elle voit des yeux rouges apparaître dans son champ de vision. Elle ne peut s'empêcher de planter son regard dans celui, malveillant de la créature inconnue. Elle s'apprête à hurler en voyant la vision cauchemardesque mais on lui met un bâillon, la forçant à se taire. Elle ne peut que regarder, impuissante, les deux puits sans fonds de souffrance. Les yeux rouges brillent d'une flamme intérieure meurtrière. Dans ces yeux, elle voit la souffrance. L'Enfer. Les âmes damnées, emprisonnées dans le corps de l'affreuse créature. Elle voit des gens mourir de façon atroce, elle voit des gens mourir brûlés, leur peau grésillante au contact des flammes, elle voit un homme masqué s'acharner sur un corps de femme avec un couteau,le sang giclant, terrible fluide vital, elle voit une silhouette sombre infliger des tortures innommables à des jeunes filles comme elle. Les larmes dévalent ses joues face à ces visions cauchemardesques, elle se retient de vomir.
- T'es plus résistante que je le croyais, fillette, dit une voix caverneuse. Je croyais que t'allais perdre tout de suite la tête. Je me demande si on ne devrait pas t'emmener voir les âmes damnées du cratères tout de suite, juste pour voir les souffrances en direct.
Les yeux d'Ame s'agrandissent de terreur et elle secoue la tête avec ferveur. Une lame lui déchire la peau, au niveau du cou jusqu'au derrière de l'oreille puis quelqu'un la frappe violemment aux côtes, la faisant cracher du sang.La douleur qu'elle ressent face à la brûlure de la lame la fait hurler à travers son baîllon.
-Tais-toi! Siffle la voix. Tu n'as pas le choix. Je vais te traumatiser, tu vas devenir folle! Et tout ça grâce à moi!
La voix éclate d'un rire hystérique, les autres silhouettes se joignent à elle. Ame sent ses yeux s'alourdir, elle pense avec soulagement qu'elle va s'évanouir de douleur. Sa dernière vision dans les yeux de l'horrible créature est une fille blonde, la jugulaire tranchée, pleins de tâches de sang sur sa robe et dans sa main un coeur qui bat faiblement. La fille tourne la tête et Ame la reconnaît avec stupéfaction. Cette fille, c'est tout simplement elle-même.
- Laissez-moi, murmure-t-elle.
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- LAISSEZ-MOI !! Hurle Ame se réveillant en sursaut, toute échevelée de sueur.
Elle s'assied brusquement sur son lit, la peur encore au ventre suite à l'horrible souvenir qui avait fait irruption dans ses rêves. Elle met sa main dans son cou, derrière son oreille et sent une surface irrégulière sur sa peau. Elle a gardé de cette nuit là une cicatrice, et même après des années, il lui semble qu'elle la brûle de l'intérieur. Ses larmes menacent de couler, mais elle se retient de toutes ses forces. Elle sort de son lit brusquement et se dirige vers la salle de bain pour se réfugier sous la douche. L'eau froide lui éclaircit les esprits, et elle remercie intérieurement les gérants de l'hôtel de ne pas avoir d'eau chaude. Elle sort de la douche, calmée. Elle enfile des sous vêtements et une robe bleue claire et se regarde dans le miroir. Des cernes soulignent ses yeux et on peut y voir à l'intérieur une lueur terrorisée. Elle sort de la salle de bain et ouvre la fenêtre de sa chambre. L'aurore colore le ciel de ses nuances d'or et de rose, il n'y a aucun nuages à l'horizon.
Ame respire profondément. Elle se sent mieux, l'angoisse de ce souvenir la quitte peu à peu. Elle s'efforce d'effacer de son esprit la violence des êtres malveillants qu'elle avait rencontré lors de son séjour au Tartare. Elle descend au rez-de-chaussée et revient dans le restaurant où elle s'est rassasiée le matin précédent. Elle prend la même commande et attend d'être servie tout en observant les gens passer à travers la vitre. Un petit bruit de grelot lui fait lever la tête. Les Amours auréolés de lumière volettent devant elle, tels des anges venus du Ciel, ce qui est, en quelque sorte, le cas.
- Sérieusement? Se moque-t-elle. Franchement les gars, c'est quoi ce cliché ridicule? Le bruit de grelot? Hey, vous n'êtes pas le père Noël.
-Bonjour à toi, réplique Cupy. Comment vas-tu? Oui, nous allons très bien merci et nous avons bien dormi aussi merci de t'en inquiéter!
-Vous ne dormez pas, fait remarquer Ame.
- Et alors?! Riposte Cupy.
-Calmez-vous, intervient Done. Nous avons du boulot ce matin. Plus vite on l'aura fini, plus vite on pourra s'amuser!
- S'amuser? S'étonne Ame. S'amuser de quoi?
La serveuse choisit ce moment pour arriver et déposer la commande devant Ame tout en lui jetant un regard étrange. Celle-ci lève les yeux au ciel et entame son repas. Pareille nourriture ne lui a jamais paru aussi bonne. Quand elle a fini, elle paie l'addition et sort. Malgré l'air matinal, il y a déjà beaucoup de monde qui se bouscule dans les rues.
- Où est-ce qu'on pourrait se poser tranquillement pour pouvoir bien choisir nos cibles? Demande Ame.
- Le parc? Suggère Done.
- Non! S'insurge Cupy. La dernière fois, les branches m'ont abîmées les ailes!
- Tu n'avais qu'à les replier, rétorque sa soeur.
- Elles étaient soigneusement rétractées dans mon dos!
- Si elles l'avaient été tu ne te serais pas fais mal!
- Et elles ne t'ont pas arrachées des plumes à toi peut-être?!
- Non parce que contrairement à d'autres j'ai fais attention, moi!
- Ça suffit vous deux ! Explose Ame.
Une vieille dame passant à côté d'elle la regarde avec des yeux effrayés et accélère le pas pour s'éloigner le plus possible de cette étrange fille schizophrène qui semble être en grande conversation avec elle-même. Ame lève les yeux au ciel et chuchote, si bas que les angelots doivent se pencher pour bien l'entendre:
- Vous n'en avez pas marre d'être constamment ensemble? Vous ne faites que vous disputer! C'est agaçant à la fin! Je ne peux pas travailler dans ces conditions là, moi!
Les jumeaux échangent un long regard. Il est vrai qu'ils n'ont jamais été séparés l'un de l'autre plus de cinq minutes, malgré leurs innombrables disputes. Ils sont comme des âmes sœurs soudées à la naissance, même si elle n'avait pas vraiment eu lieue dans leur cas. Ils ont été créés des centaines d'années avant, par Eros lui-même. Il n'était pas prévu qu'il y ai deux entités dotées de conscience dans leur cas, seul un Amour aurait dû voir le jour, mais Eros avait dû faire une erreur de manipulation et il s'était trouvé avec des jumeaux. Bref, ils sont les seuls Amours jumeaux de leur espèce. Cupy rompt le silence:
- Tu voudrais... Qu'on se sépare? Pour qu'on arrête de se disputer?
- Ça me semblait pourtant assez explicite ? Raille Done.
- Ooh mais tu vas arrêter ! S'énerve son frère.
Ils se fixent tous les deux, furieux, et Ame fait semblant d'être soudainement intéressée par les rues bondées de gens plutôt que de montrer une certaine attention à une certaine conversation que seule elle peut voir et entendre. Elle en profite pour ensorceler ça et là, un café, un croissant ou encore des bonbons. Done croise ses bras, et, pendant quelque secondes, on voit dans les yeux de l'Ange non pas une enfant de huit ans mais plutôt un esprit alourdit par le poids lourd des années passées mais toujours aussi jeune que montre son apparence. Cette attitude de sa sœur montre à Cupy une certaine maturité mais aussi une vulnérabilité sans faille. Il soupire et cède:
- Ame a raison. Nous avons besoin de nous séparer un peu, dit-il à regret. Cela doit bien faire cinquante ans qu'on ne s'est pas quittés.
Done baisse ses yeux. Elle les relève, et son regard brille d'excitation.
- Je vais voir le monde! S'écrie-t-elle.
De surprise, Ame regarde la petite fille avec des yeux ronds, tout en oubliant qu'elle est au beau milieu de la foule, et qu'elle commence à bloquer tout le monde sur son passage qui plus est...
- Tu veux quoi? S'exclame Ame, surprise.
Les yeux de l'ange brillent avec une ferveur qu'Ame n'avait jamais vu auparavant.
- Je vais apparaître au monde entier! Je vais participer à la vie de ces gens ! Ils se souviendrons m'avoir vue, et je marquerai la planète de ma présence...
- Tu vas te calmer, la coupe Ame, sans plus faire attention aux gens qui l'entourent. Et tu vas apparaître nulle part, je veux juste que vous arrêtiez de vous disputer pendant quelques heures avec ton frère, c'est tout.
- Je connaît mieux le monde que toi, remarque Done.
Cupy lève les yeux au ciel mais prend le parti de sa sœur.
- Elle a raison. Nous avons beaucoup plus d'expérience que toi, cela fait des centaines d'années que l'on parcourt le monde. Laisse la se balader, elle ne s'est jamais montré aux humains.
Ame remarque enfin que les gens qui passent à côté d'elle la regardent d'un air méfiant et qu'il vaut mieux qu'elle se mette à l'écart de la population. Elle se met à l'écart de la foule, dans un petit coin de rue.
- Bon, d'accord, concède-t-elle. Il est vrai que vous avez beaucoup plus de connaissances que moi en la matière. Je vais donc vous laisser tous les deux pendant que je vais faire mon travail. Je compte sur vous pour me retrouver à l'hôtel ce soir.
- Ouii! S'écrie l'Ange avec joie.
Done sent l'excitation l'envahir. C'est la première fois qu'elle fait ça. Prendre un corps humain, le sentir réellement. Parler à des gens. Des humains! Elle se concentre, et, doucement, une lumière dorée l'enveloppe, et, commence pour elle, pendant quelques heures du moins, la difficile mais pas moins palpitante aventure de l'Humanité sur Terre.

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J'aime bien la fin de ce chapitre. Simple. Mignon. Je vous avoue que Done est Cupy sont mes deux personnages préférés😁 j'adore le concept de jumeaux fille/garçon. J'ai moi même une sœur jumelle avec qui je partage tout, une relation très spéciale que j'ai avec elle et que j'essaie de retranscrire à travers les Angelots. (Des fois on arrive même à faire de la télépathie du genre : "- Devine à quoi je pense ? -Du poulet au Sésame! -COMMENT AS-TU SU?!" Hahah les gens sont toujours étonnés après nous avoir rencontrées 😁). Qu'est-ce que vous pensez de ce chapitre alors? 😄😁 j'attends vos commentaires avec impatience !
Bisous mes amours!
💫

Sentiments Humains (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant