Hello !
Merci de passer et merci pour vos reviews (et vos votes ^^) !
J'espère que la suite vous plaira.
J'essaie de planter le décor assez vite mais si ça va "trop" vite, surtout dites-le-moi, c'est important !
Et si vous voyez des fautes d'autrograf, signalez-les-moi, je ne me mettrai absolument pas en colère, au contraire. J'ai fini par comprendre que je n'étais pas parfaite XD.
Bonne soirée, et bonne semaine.
Pour les gros chanceux : bonnes vacances (même si je ne le pense PAS).
Sea
*
Étonnamment, mon appareil avait coupé là l'enregistrement. Je n'y pris pas garde la première fois, car j'étais par trop saisi. Comme dirait Colibri : bon sang ! Oui, ce message me fit l'effet d'une gifle : avais-je sans le vouloir tordu l'esprit de mon amie – chose qui m'aurait hautement répugné ? Avait-elle occulté la scène terrifiante dont j'avais été le principal acteur ? Par ailleurs, le ton, mi-enjoué, mi-angoissé de la jeune femme n'avait rien pour me rassurer. Elle jouait, mais elle avait peur. Très peur.
Trop peur.
Je décidai d'écouter les autres messages, enregistrés plus tôt, et commençai par le premier.
« Euh... c'est Colibri. Sophie. Je... j'ai un problème. Il faut que... il faut qu'on parle. »
« Allô ? Je ne sais pas si tu as eu mes mails, mais... oh, bof... Non, laisse tomber... »
« Bon, Heath, si tu m'entends, décroche, là ça déraille. J'ai fait... Il y a quelque chose que je n'aurais pas dû faire. Rappelle, vite. »
« Heath – pitié, Zeus, Dieu, Abraham, Mahomet, je sais pas... faites qu'il réponde... – Heath, tu fous quoi, bon sang ? Je m'excuse, là ! Réponds, maintenant, je sais que tu adores Osaka ! Je t'ai envoyé des mails... »
Beaucoup plus inquiétant : le cinquième message – celui qui me convainquit de brancher mon ordinateur portable pour consulter ces fameux mails. Parce que dans le cinquième message, j'entendis Colibri pleurer.
« Heath, je... j'ai fait une connerie. Je... je ne vais pas m'en sortir sans toi... Il faut que tu reviennes. Je... je n'aurais pas dû... »
« Heath ? C'est Colibri, je viens d'acheter un billet pour Osaka. C'est toujours ta villa au bord de la mer ? Il fait moche ? Bon, j'arrive. »
« Je suis à l'aéroport. Tu as intérêt à être là-bas, mon vieux... »
« Bien arrivée à Tokyo. Je dors sur place, il est minuit passé. Si tu pouvais répondre, ce serait vraiment super. »
« Bon, j'ai loué une bagnole. Je vais vers Osaka, on est d'accords ? Au pire j'entre par effraction et je t'attends là... J'y vais, n'hésite pas à appeler, j'ai pu coordonner mon portable avec le téléphone de la voiture. »
Il y avait encore un message vide, mais qui provenait bien du téléphone de Colibri, puis un onzième enregistrement, issu d'un portable japonais. Cela faisait quelques années que je ne m'étais pas exprimé en Turc, mais cette langue me sembla aussi familière que si j'avais quitté Edirne la veille.
« Salut, toi... »
Mon corps tout entier se contracta sous la fureur. Il fallait que je me calme. Je ne pouvais pas faire une crise de cataplexie. Pas maintenant.
« Je vais pas dire que tu m'as pas manqué, petit... Ton frère et toi... vous m'avez mené la vie dure... Mais je t'aimais bien, toi. Il paraît que tu t'es calmé ? Oh, j'y pense, il y a une jolie gosse, là, juste sous mes yeux. Elle dort, elle se repose un peu. Tu la verrais, elle a fait des pieds et des mains pour te retrouver, Bey. Une petite Française toute pétillante... Elle me plaît bien, Bey. Si t'en veux pas, je peux ? Oui ? Trop aimable... Hahaha... »
Le rire de cet être insupportable m'écorcha les tympans aussi sûrement qu'un concert de « Death métal ». Et le dernier message de Colibri, enregistré exactement une minute après celui que vous venez de lire se répéta :
« Heath ? Heath ?! Bon sang, Heath, tu dois apprendre à consulter tes mails ré-gu-liè-re-ment ! Je me suis saignée aux quatre veines pour t'offrir une tablette digne de ce nom ! Tu vas me faire le plaisir de l'utiliser, hein ? Bon... Rappelle-moi, sur ce numéro. Ça ne va pas, en fait. Ça ne va absolument pas. En plus, je suis en panne, là, au bord de la mer, c'est paumé comme pas permis... Et puis, il y a des gens pas très recommendables, tu dois savoir ce que je veux dire, hein ? Heath, il faut que tu viennes, maintenant. Heath... Heathcliff, j'ai besoin de t– »
« Pour réécouter le message, taper 1. Pour l'enregistrer, tapez 2. Pour le suppr... »
Je pressai furieusement le bouton Stop du répondeur. J'attrappai sans réfléchir une tablette de Desoxyn pour en avaler la dose que je m'étais refusée depuis trois heures.
Cette voix. Ce n'était pas possible...
Enfin, si, c'était parfaitement possible.
Mais dans ce cas, Colibri se trouvait entre les griffes d'une créature qui eût dû rester où je l'avais placée la dernière fois que j'avais eu affaire à elle.
Douze pieds sous terre.
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Vampire Consultant
FantasíaUne petite médecin-légiste au caractère bien trempé fréquente sans connaître sa véritable nature un séduisant vampire, frère du prince Dracula... Le jour où elle se fait enlever par une organisation étrange, tout bascule. Sa vie est détruite et ell...