Hello !
Tout d'abord : merci beaucoup pour vos reviews et vos votes !
Ensuite : je tenais à prévenir les âmes sensibles que les deux chapitres qui viennent peuvent potentiellement vous impressionner. Rien de très graphique, c'est surtout psychologique. Par la suite, je vous rassure, les choses seront plus détendues.
Mis à part ça, j'espère que vous passez une bonne semaine :-)
Bonne soirée !
Season
*
Les événements n'eussent pas pu se dérouler de façon plus tragique. Je savais quel était mon ennemi et son odeur putride d'orphique – imperceptible pour le genre humain mais ô combien irritante pour nous autres vampires et amateurs de sang frais – était détectable et traçable à dix lieues à la ronde.
Je ne tardai pas à rejoindre le parking sur lequel Colibri avait stationné pour la dernière fois. Elle n'avait pas mésestimé mon lieu de villégiature : je ne mis pas plus d'une demi-heure avant de trouver, au bord de la mer, une Toyota de location, dont la radio fonctionnait toujours et dont la vitre passager avait été brisée. Les infâmes fragrances de cadavre empuantissaient le tissu des sièges, du métal des portières. La trace était encore tiède, mais cela faisait une heure, au moins, que Zalmoxis et Sophie avaient fait connaissance.
Zalmoxis avait – a, devrais-je dire – la très mauvaise manie de dévorer les humains afin d'absorber leur essence vitale et d'atteindre un niveau de force physique contre laquelle deux vampires avaient jadis dû unir leurs forces. Ces écervelés qui avaient croisé le chemin de l'orphique, à Ninive, en avaient fait les frais et avaient laissé échapper l'unique occasion de leur vie de rendre service à l'humanité. Mais tout était ma faute : enfermer un indésirable dans un coffret fait visiblement de métal précieux était une erreur grave. J'eusse dû le recouvrir de plomb ou de bois...
Lorsque je parvins, les sens en alerte et le cœur anormalement palpitant, devant un entrepôt désaffecté, prêt de la mer. La nuit tombait, il n'y avait pas âme qui vécût. Seule la lumière artificielle filtrant sous la peinture noire qui recouvrait les fenêtres hautes de cette espèce de hangar me prouvait que je ne me trompais pas. L'odeur de Zalmoxis imprégnait les lieux aussi sûrement que celle de la mort. Et les terribles effluves de terreur, bien plus humaines et vivantes, celles-ci, de Colibri ne faisaient que renforcer mon sentiment d'inquiétude.
Je n'eus aucun mal à forcer une porte de service et à aboutir là où Zalmoxis souhaitait que je me rendis. Il avait bien trop d'avance sur moi, et avait ourdi son plan en plusieurs semaines, plaçant Sophie comme pièce maîtresse de son échiquier. Ce fut la voix infâme de l'orphique qui m'accueillit, alors que j'avançais prudemment entre de vieilles caisses de bois défoncées et couvertes de kanjis.
- Radu ! Mais quelle surprise, dis-moi !
Il se situait devant moi. Une dizaine de pas nous séparaient. Derrière lui, une grande machine d'où s'échappaient une tuyauterie qui m'évoquait une adaptation réussie de Dante aux enfers à laquelle j'avais eu la chance d'aller, en 1871. Ne désirant pas perdre mon temps avec les jeux que je savais pervers de Zalmoxis, je lançais :
- Où est l'humaine ?
Et – quoique j'aie honte de l'admettre aujourd'hui – je sentis ma voix trembler. Cet écoeurant résidu d'humanité qu'était l'orphique me sourit. Il semblait en excellente santé, revigoré serait le terme le plus exact. Vêtu à l'occidentale, il ne perdait jamais de temps pour s'adapter à toutes les conditions dans lesquelles sa lamentable destinée le plaçait.
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Vampire Consultant
ФэнтезиUne petite médecin-légiste au caractère bien trempé fréquente sans connaître sa véritable nature un séduisant vampire, frère du prince Dracula... Le jour où elle se fait enlever par une organisation étrange, tout bascule. Sa vie est détruite et ell...