Chapitre 11

1.9K 121 0
                                    

Regina s'en voulait, mais ce qui la fit surtout culpabiliser était quand Emma s'était mise à pleurer. Elle y avait peut-être été un peu fort. Mais son cœur était blessé et malgré ce qu'elle laissait paraître, la lutte contre les Ténébres était un combat de chaque minute.

Plusieurs jours étaient passés depuis que Emma était allée chez Regina. Et depuis, la brune n'avait donné aucun signe de vie. Elle s'était renfermée dans son manoir. Elle n'ouvrait à personne, pas même Henry. C'est d'ailleurs ce qui avait poussé Emma à venir ici. Elle regardait l'immense demeure depuis de longues minutes, elle avait frappé et n'avait obtenu aucune réponse bien évidement. Mais elle était restée, l'espoir que la brune change d'avis et ne lui ouvre s'amoindrissant un peu plus chaque seconde.

Après un long soupir et un dernier regard appuyé sur la porte du manoir, elle tourna les talons et commença à remonter l'allée, quand un bruit sourd retentit dans la maison. Immédiatement, Emma retourna à la porte.

- Regina ? Est-ce que ça va ? Regina ! Réponds-moi ! hurla-t-elle à travers la porte.

Elle n'obtint aucune réponse mais lorsqu'un second bruit retentit, c'en fut trop pour Emma. Elle recula pour prendre de l'élan et se rua sur la porte, l'ouvrant d'un coup de pied. Elle tomba au sol quand la porte fut ouverte mais elle se releva et traversa toute la maison pour trouver la reine.

Elle monta les escaliers quatre à quatre et entra dans la chambre de la brune.

Elle était là.

La pièce était dans un état pitoyable : certains objets étaient brûlés, d'autres totalement détruits. Regina gisait sur le sol, une partie du tailleur qu'elle portait déchirée. Emma accourut auprès d'elle et lui souleva la tête.

- Mon Dieu Regina que t'est-t-il arrivé ?

*FLASH BACK*

Point de vue de Regina

Quelques jours plus tôt...

David venait de partir avec Emma et je me trouvais seule, à nouveau. Je venais d'assister à leur discussion au travers du miroir. Vue l'heure bien avancé, je décidai de repartir se coucher. Allongée dans mon lit,je cherchai le le sommeil, en vain. Je tournais, me retournais, rien n'y faisait. Mes pensées s'égarèrent vers Emma. Elle était venue pour me parlais, malgré l'alcool, sérieusement de ce qu'elle ressentait. J'écarquillai les yeux, Emma ressentait quelque chose pour moi. Je me tournai une dernière fois dans mon lit, les larmes aux yeux. Je ne savais pas s'il s'agissait de larmes de tristesse d'avoir rejeté Emma, ou de colère face au comportement de la blonde.

Quand les premiers rayons du soleil traversèrent les rideaux, je me levai. Je pris rapidement une douche, il fallait que je me rende à la mairie. Alors que je peaufinais mon maquillage pour cacher ma fatigue, une douleur dans l'abdomen me fit étaler du mascara sur ma joue. Je l'enlevai et repris mon tube de mascara quand une nouvelle douleur me le fit lâcher. Je me retins au bord du lavabo. Quand je relevai la tête et croisai mon reflet. Mes yeux s'étaient assombris, mes traits s'était durcis. L'espace d'un instant j'ai vraiment cru être face à l'EvilQueen, mais tout disparut d'un clignement d'yeux.

Je me reculai comme effrayée par ce qu'il venait de se passer. Une autre douleur vint me frapper, plus forte, tellement que je m'eus pas le temps de me rattraper à quoi que soit et tombai au sol. Ma tête heurta le carrelage. Tout devint flou, puis noir.

Je me réveillai doucement, le corps endolori, la vision trouble. Quand je le pus enfin, j'ouvris les yeux et jaugea la pièce. Je n'étais plus dans ma salle de bain, mais dans une de mes chambres d'amis. Un mal de tête vrillait mes tympans alors que j'essayais de me lever. En me dirigeant vers les escaliers, mes jambes flageolantes, j'évitai le miroir, persuadée que ma tête était affreuse. Je me rendis dans la cuisine et laissai deux aspirines se dissoudre dans l'eau. Je posai ma tête sur mes mains, en appui sur mes coudes. Quand les comprimés eurent disparu, j'avalai d'une traite le contenu du verre. Je quittai la cuisine dans le but de rejoindre mon salon et de m'avachir dans mon canapé.

J'allumai la télévision. Le journal télévisé du soir me fit prendre conscience de l'heure tardive. J'avais donc dormi toute la journée ? J'attrapai mon téléphone, il y avait cinq appels en absence de la mairie, trois messages d'Henry et un message vocal de Emma. J'eus la force, ou le courage, d'appuyer sur le bouton de la messagerie.

« Regina c'est Emma, je tenais à m'excuser pour avoir déboulé chez toi comme ça. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris... Enfin si... je... euh... J'aimerais te parler si tu as un peu de temps à m'accorder. Prends soin de toi. Au revoir, Regina. »

C'était bizarre, mais ça me faisait du bien d'entendre la voix d'Emma, elle sonnait comme une mélodie tendre et affectueuse. Je la rappellerais plus tard, quand cette insupportable migraine sera passée. Je lus les messages de mon fils.

Henry ; 17h04

Coucou, je pense que tu m'as oublié, je t'attends devant l'école.

Henry ; 17h39

Maman, comme tu n'es pas venue c'est Emma qui m'a récupéré... Je vais passer la soirée chez mes grands-parents. Tu m'inquiètes, ce n'est pas ton genres de ne pas me donner de nouvelles.

Henry ; 19h58

Je suis passée à la maison avec Emma mais tu n'as pas ouvert, je pense donc que tu es à la mairie en pleine réunion interminable où plongée dans un dossier important. On se voit demain, je t'aime maman.

Mon cœur se brisa dans ma poitrine. J'avais oublié Henry à l'école. Mon fils, ce que j'ai de plus cher au monde. Je pianotai vite fait une réponse pour ne pas qu'il s'inquiète. J'hésitai à lui dire la vérité, je ne voulais pas qu'il s'inquiète plus que nécessaire mais lui mentir n'était pas la solution.

- Bonjour mon trésor, je suis sincèrement désolée de t'avoir oublié. Une migraine est arrivée ce matin et je me suis endormie je viens de me réveiller. Passe une bonne soirée chez Emma. Je t'aime aussi mon petit prince.-

Une fois le message envoyé je posai mon téléphone sur la table basse et m'enfonçai dans mon canapé, j'avais terriblement froid, mais en même temps cette sensation d'étouffer de chaleur. Je m'enroulai dans un plaid et zappai jusqu'à trouver un film. Je m'endormis devant, non sans une dernière pensée pour une certaine blonde.


In Your BodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant