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" - Bon les gars, on fait comme on a dit, ok ? You tu ,n'oublie pas ton texte hein, fais pas comme la dernière fois. Souley le son, essaye de faire un effort, et toi Nad tu,  wesh il est où Nadhem ?

Je regarde tout autour de moi, mais pas de Nadhem en vue. Non mais il est pas sérieux celui-là, on passe dans moins de vingt minutes. Je demande  aux gars, mais vraisemblablement personne ne sait où se trouve Nadhem.

-Oh je vous jacte là, il est passé où Nad ?

- Je sais pas frère, il était ici il y a à peine trente minutes.

- Il m'avait dit qu'il devait s'absenter pour cinq minutes, un truc du genre, me lance Souleymane.

- Putain, mais il est pas sérieux à partir comme ça ! C'est lui qui fait le premier couplet en plus. Non les gars, c'est pas professionnel tout ça, oh c'est la chance de notre vie, l'Olympia les gars, l'Olympia.

Putain, je vais l'étriller quand il va se repointer. Il peut pas se permettre de s'absenter maintenant, si près du but. On a travailler tellement dur pour en arriver ici, pour arriver sommet, à l'apogée de notre art. Se produire à l'Olympia ce n'est pas donné à tout le monde. Un grand privilège s'offre à nous, et il ne peut pas planter tout comme ça.

Après quelques minutes d'impatience, Nadhem repointe le bout de son nez, d'un air calme et serein. Je me rue sur lui, agacé.

- Dis moi que t'es pas sérieux frère ? Wesh t'as cru on se produisait au quartier ? C'est l'Olympia gros, on a aps le droit à l'erreur. T'étais où encore ?

- Désolé frère, j'étais au toilette.

- Quoi ?!

- Mais, vas-y c'est pas ma faute, c'est tata Nacera elle ma trop gavé avec son tajine.

- Mais qu'est ce que je vais bien faire de toi Nadhem ? Bon cava mieux là, ok c'est parti ça va bientôt être à nous.

Un gars de la régis s'approche de nous, il s'assure que nos micros marchent bien, et nous demande de nous mettre en place : c'est à notre tour. J'entends la foule nous acclamer, scander le nom du groupe, un grand sourire se dessine sur mon visage, on a réussit, on a atteint l'apogée de notre art. "


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- Raïs, Raïs wouldi réveille toi le médecin est là.

Je sursaute à la voix de Yemma. Je regarde  autour de moi, et je souffle. Putain je suis encore dans ce foutu hôpital, je me suis  assoupi quelques secondes et mon esprit en a encore fait des siennes. Dans mes rêves les plus lointains et les plus enfouis, je rêvais qu'avec mes gars sûrs on atteigne ce niveau là, et voilà que mon subconscient se rappelle de ces détails  et  s'amuse à les replacer dans mes rêves.

Le médecin, accompagné  de ses infirmières et de son stéthoscope, arrive devant nous.

Papa est dans un sal état. Son cancer en est au stade terminal, et chaque jour que Dieu fait c'est de pire en pire. Il est sous assistance respiratoire et je doute fort que son état puisse s'améliorer.  Toute la famille est au complet, Nadiya ma cousine, son mari Abel et leur petite Raquel sont également venus en apprenant la nouvelle. D'après les médecins il ne lui reste pas beaucoup à vivre, enfin c'est Raquel qui l'a entendu parler avec ses collègues, elle n'a pas tout compris, mais elle s'est empressée de venir tout nous raconter.

Le récit d'El GawaziOù les histoires vivent. Découvrez maintenant