• Chapitre 4 •

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Je quitte donc l'hôpital. Je marche en découvrant ce petit village, un sac sur le dos, des affaires quelque peu déchirées sur moi (l'hôpital ne fais pas pressing mh) et ordinateur sous le bras. Oui. Lui aussi aurais résister au choc de l'accident. Il était dans ma valise. Que je traine également en produisant un roulement incessant sur le sol. Ce la brise le calme matinal. Le soleil est à peine levé et il fais encore tout frais. Mes pas retentissent doucement quand je passe près des vastes jardins fleuris et les oiseaux gazouillent tranquillement. Sur les clés que Fabien m'a donné est inscrit une adresse que je cherche sur les boîtes aux lettres.

31...31..31, Ah ! 31 !

Je m'arrête devant une charmante maison, plutôt grande, prête à accueillir une petite famille. À cette pensée, je ne suis pas bouleversée par la mort de mes parents et de mon frère, mais bien par le fait que cela ne fasse ni chaud ni froid. Aucuns souvenirs. Aucun attachement, donc.

Je reste quelques secondes de plus à admirer cette demeure sans vraiment la regarder et décide de passer le portail. Le jardin est moyen, avec une terrasse et plus loin, une piscine. Quand à la maison,elle est sublime, le genre de maison avec étage, grandes baies vitrées qui donne sur le salon, extérieur moderne mais classique.. Extérieurement, il y a de quoi baver.

Je m'arrête sur le palier et prend la clé de la porte d'entré. Je l'introduis dans le verrou et ouvre la porte pour découvrir un intérieur déjà meublé, tout aussi design et classique que l'extérieur. Dans les tons blanc, noir, gris et quelques touches de couleur par-ci par-là pour égayer, cette maison me plaît tout de suite et m'offre un sentiment de confort immédiat. Je monte à l'étage pour me repérer un peu et découvre une magnifique salle de bain, racordée à une chambre qui semble être la mienne. Parfait ! Je dépose ma valise au pied de mon lit, mon ordinateur sur le bureau et mon sac reste sur mes épaules. J'aperçois une autre porte dans ma chambre. J'y accède rapidement et découvre un dressing ! Wow. Et il est déjà rempli avec des tonnes de vêtements !! Je suis aux anges !

Mais, si mon dressing est déjà rempli... Celui de mes parents aussi ? Et de mon frère ? Je parts donc à la recherche d'autres dressings. Je rentre dans un grande chambre, décorée sobrement, la suite parentale je suppose. J'aperçois le dressing, lui aussi, plein à craquer. Je vais devoir les vendre, tous ces vêtements ne me seront d'aucune utilité. Quoique... Peut-être que ma mère faisait ma taille ? Je vais donc voir les vêtements qui m'intéressent et vais les essayer.

Vraiment horrible. J'essaye des vêtements ayants appartenu à ma mère morte. Sans scrupules.

Rien ne me va, sauf cette magnifique robe noir rebrodée de pierre à la taille. Elle m'arrive au genoux et est d'une légèreté incroyable. Je la prends et la range dans mon dressing.
Je pars me doucher dans ma salle de bain et me rappelle que, bizzarement (hum, ironie) il n'y a pas de gel douche, shampooing et autres.. Ni de nourriture d'ailleurs ! J'enfile rapidement des vêtements (pas déchirés) et relève mes cheveux en une queue de cheval haute et part à la recherche d'une boutique.

Je marche donc dans ces petites rues toujours aussi calmes et tombe sur une mignonne petite supérette. Je décide d'y rentrer et un petit "ting ting" retentit lorsque je passe la porte. Une vielle dame derrière le comptoir de bois sculpté me sourit.

Je lui rend son sourire et me dirige vers le rayon douche et prends ce qu'il le faut.
Et j'ai faim. Très. Trop. Je me dirige également vers le rayon bouffe (héhé) et prends des gâteaux, des chips, de l'orangina, du pain et de la confiture. Puis une envie de glace me prend et je choisis deux pots à la Fraise.
Oui, tout ça n'est pas très diététique mais bon... On prends ce qu'on peut !

Je vais payer tout ça et retourne dans ma nouvelle demeure, non sans m'égarer dans ce village pourtant si calme et pas si grand que ça. Je pars donc enfin à la douche et y reste pas mal de temps, réfléchissant à ce qu'il m'arrive. J'enfile un top léger et un short de pyjama, j'attache mes cheveux humides et me dis que l'accident les a beaucoup abîmé. Je vais chercher un des pots de glace et une cuillère et m'installe sur mon lit, l'ordinateur sur les genoux (dois-je rappeler qu'il a survécu ?).

J'ouvre le pot, allume l'ordinateur, prends une cuillerée de glace *mmmh*, clique sur l'onglet Facebook, et, comme je l'espérais, ne m'étais pas déconnectée. J'arrive donc sur le profil d'une jeune fille qui me ressemble beaucoup, mais un air plus joyeux sur le visage et une peau toute bronzée. J'ai actuellement une peau sèche et sans éclats, avec de grosses cernes gris/mauve. Elle voyage autour du monde avec ses parents et son frère, a plus de 1759 amis.
Prise de pitié pour toutes ces personnes qui m'envoient des :

"Coucou Loulou ! Alors ? Quelle destination cette année ?? <3 "

"Hey ma puce, j'espère que tu n'oublie pas ton amour du Brésil ? ;-)"

"Alors ma belle ? Tu vas encore nous foutre le seum avec tes photos de rêves à des endroits de rêves ? :-* "

Je clique sur la partie "exprimez vous" et décide d'expliquer à tout ce petit monde que je ne me souviens pas d'eux, que c'est comme ça, et que je n'ai pas l'intention de renouer les liens avec le passé.
Les mentions j'aime grimpe à une vitesse folle et les commentaires s'enchaînent.

"C'est un canular mon coeur ? ;-)"

"Rah mais t'es pas drôle hein"

"Non mais l'humour Loulou c'est pas pour toi x)"

"Eh, la globe-trotteuse, tu l'a péché où celle-là encore ?"

Je désespère. Ils sont stupides ? Je ne m'amuse pas à raconter n'importe quoi !
Pfff.

Face à leur incompréhension, je décide de fermer l'ordinateur, finir le petit peu de glace qu'il me reste et tout ranger. Je ferme maintenant tous les (nombreux) volets de la maison et part me coucher, exténuée par les événements.

Voilà !! Je crois que c'est le chapitre le plus long que j'ai fais mais en même temps j'ai pris pas mal de temps à le sortir alors on va dire que c'est pour compenser ! :3
J'espère toujours que ça vous plait, m

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