• Chapitre 9 •

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Cet après-midi là, je suis restée tranquillement à la maison. Les jours suivant également. Cela fait bientôt deux semaines que je reste à la maison, sauf, évidemment, lorsqu'il faut que je fasse les courses. Je suis aussi partie vérifier mon inscription au lycée et ai acheté toutes les affaires nécessaires. J'ai également mis toutes les affaires de mes parents et de mon frère défunts dans des cartons que je vais donner à une association contre la pauvreté. Je n'en ai absolument pas besoin, certaines personnes dans le monde seront ravies d'avoir des vêtements et quelques décorations en si bon état.

La rentré approche. C'est demain. J'ai peur. Bien qu'on ne voit presque plus mes marques, j'ai souvent des crises de douleurs dues à mes côtes. J'espère juste que ce genre de crises ne surgiront pas durant les cours.
Je suis très stressée.

Pour ne rien oublier, j'ai fais mon sac juste avant de me coucher. La nuit fut calme, mais mon sommeil très agité. Je n'arrivais pas vraiment à dormir.

Une douce sonnerie viens me réveiller. Je me lève automatiquement, traînant des pieds, me dirigeant vers la salle de bain. Je prends une douche rapidement, ce qui me réveille et m'appaise.
Une fois propre, je rejoins mon immense armoire et choisit un top blanc, un slim noir et des bottines noires. J'ajoute une veste en jean et un petit bracelet d'argent tout discret.

Je retourne dans la salle de bain, cette fois, pour me maquiller. J'essaye, en vain, de cacher mes cernes. Je mets un peu de mascara et descends dans la cuisine, le sac sur le dos.
J'attrape une pomme, mes clés et sors. Je mets mes écouteurs et décide de marcher au lieu de prendre le bus. Je croque dans la pomme en me dirigeant d'un pas décidé vers le lycée. Je suis largement en avance mais j'ai prévu d'aller prendre un café au Starbucks, n'ayant pas eu la bonne idée d'acheter une cafetière à la maison. C'est d'ailleurs une des rares choses qu'il manquait dans cette demeure.

Pour une fois, je ne me suis pas perdue en chemin et arrive devant le bâtiment une bonne vingtaine de minutes avant l'ouverture du portail. Il y a quelques groupes d'élèves qui discutent, d'autres fument.
Je me dirige vers le café et m'assoie à une table à l'intérieur, ma boisson en main. D'ici, j'aperçois les lycéens s'entasser de plus en plus devant les lourdes portes de fer tandis qu'un groupe que classifierais de "populaires-qui-se-la-pètent" s'approchent dangereusement de mon petit coin tranquille. Adieu le calme matinal...

Mademoiselle-Parfaite, fausse blonde bronzée aux aires angéliques bâts sans cesse des cils (faux, sans doutes) vers Monsieur-Canon et accompagne chaque blagues de ce dernier par des rires extrêmement stridents et ridicules à souhait. Ce Monsieur-Canon en question est vraiment sublime, un regard vert émeraude, les cheveux châtains claire, une musculature parfaite que l'on peut deviner sous son tee-shirt et un sourire à en tomber par-terre ! Il est apparemment assez drôle, sauf si Mademoiselle-Parfaite en rajoute vraiment trois tonnes mais est certainement comme dans toutes les histoires : le parfait connard, tout comme sa petite amie qui ne sort avec lui que part intérêts. J'avoue que je remercie toutes les sériés que j'ai regardé ces derniers temps et les livres que j'ai lu !

Je m'en vais rapidement, n'ayant absolument aucune envie de me retrouver face à eux et rejoins les autres élèves qui attendent toujours l'ouverture du portail. Je ne cherche pas à intégrer un cercle d'amis et reste donc un peu à l'écart, ma musique toujours à fond dans les oreilles. Mes mains sont enfoncées dans les poches de ma veste et je fixe le sol, de sorte à ne croiser le regard de personne.
Une sonnerie comme dans les vieux films retentit et les portes s'ouvrent automatiquement en un grincement insupportable.

Les élèves s'engoufrent dans l'enceinte du lycée à une allure désespérante en train des pieds. Je ne me presse pas non plus. Une fois le portail franchit, je me dirige en suivant cette masse vers un tableau où les classes sont affichées.
J'aperçois mon nom parmis des noms totalement inconnus à part... Maxime Bignole. Si c'est celui que je crois, je ne veux pas passer une année entière à le voire ! Ça va être... Particulier.

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