• En Pause •

• Chapitre 3 •

Le camion semble se rapprocher un peu plus sur la droite, et le motard à l'air de s'en rendre compte. Du coup il hésite entre accélérer ce qui lui ferais foncer droit dans le camion et repartir derrière nous, donc il reste sur le côté, le temps de choisir la meilleure décision je pense...
Au moment où il se bouge, je crois qu'il décide de rester en arrière, le camion dérape et fonce droit vers nous en crissant sur la route. Ce bruit aigu est très désagréable et plutôt stressant, je dois dire !

Ma mère hurla, mon frère se réveilla en sursaut, mon père esseya de mettre notre voiture sur la droite le plus possible toujours dans un crissement assourdissant et nos visages pleins de terreur.
J'ai cru voir un court instant une ombre de tristesse dans le regard du motard, je me suis dit pourquoi ? Après tout, on se cassera une jambe et puis ? Ce n'est rien, on s'en remettra..
Ce tout petit espoir qui s'arrêta en même temps que tous ces hurlements, sanglots, et autres bruits déchirant le calme de la campagne. Tout petit espoir qui essayait, en vaint, de me réconforter. Puis...
Plus rien.

Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.

Ce bruit incessant retentit dans ma tête, se cogne contre chaque parois de mon crâne endolori et me fait vibrer de terreur. Quel est ce bruit ? Je suis morte ?
Mes pensées, toutes plus terribles les une que les autres se bousculent dans ma tête et embrouillent mon esprit.

Soudain, j'entends des voix, mais je n'appercois rien, tout est noir. Je dois rêver. J'essaye d'ouvrir mes yeux, mais mes paupières ont apparemment décider de rester closes. Ce qui m'entoure m'est alors inconnu. Je tente l'ouïe pour me donner une idée de l'endroit où je me situe.

"Elle est dans la 107."

Qui elle ? Moi ? Et 107 ? Ca veux dire quoi ? Peut-être une chambre d'hôtel. Un hôtel ? Je suis dans un hôtel ? Pourquoi ?
Les pas se rapprochent, les voix aussi. Ils parlent de moi. J'en suis sûre. Mais ils n'ont pas l'air de discuter du prochain repas qu'ils vont me servir ou me demander si je suis satisfaite de la chambre. D'ailleurs, le lit n'est pas des plus confortables.

"Louise ? Louise ? Tu va bien ?" commence une voix de femme très douce.

Louise ? Ça doit être le nom de sa collègue..  Mais j'avais cru entendre un homme aussi.
Je me suis alors dit que j'étais dans un hôpital et qu'une fille dans la même chambre que moi s'appelait Louise.
Mais pourquoi serais-je dans un hôpital ? Ma tête me fait terriblement mal et les bips de la machine s'accélèrent.

Une douce main se pose sur mon épaule.

"Louise, calme-toi, ce n'est rien. Réveilles toi maintenant."

Cette fois c'était la voix d'homme. Et il s'adressait à moi. Je m'appelle Louise. Ah.
Je n'en ai pas souvenir, mais, maintenant que je sais que c'est pour moi qu'ils sont là, j'essaye une deuxième fois d'ouvrir mes yeux. Je vois tout d'abord du blanc, puis, deux têtes se penchent sur moi. L'homme et la femme. Deux infirmiers...
J'aimerais vraiment savoir ce qu'il m'est arrivé !

"Ah, tu reviens parmi nous !" me dit gentillment l'homme, qui est, je doit l'avouer, plutôt craquant.
Je fais oui de la tête et leurs sourit. Ils ont l'air totalement désolés.
"-Excusez-moi, mais, qu'est-ce que je fais ici ?" je demande.
Ils échange et un regard et la femme murmure "Oh... Elle ne s'en souvient pas... C'était un risque."
Un risque ? Me souvenir de quoi ? Ouuuh j'aimerais qu'on m'explique, là !

Apparemment, j'ai penser tout haut..
Les infirmiers, Fabien et Annie (c'est écrit sur leur badge) échangent un rapide regard et se tournent vers moi, enfin prêts à m'expliquer tout ça.

• Ellipse de quelques minutes •

Orpheline. Je suis orpheline. Je m'appelle Louise McField, 17 ans, et apparemment, j'étais dans une voiture avec ma famille. J'ai, j'avais, une famille.. Un père, une mère et un frère... Tous morts. Cet accident. Aucuns souvenirs. Ils ont dit que la plupart de mes affaires ont été détruites, saufs quelqu'unes dont ma carte d'identité et ma carte de crédit. Vu la chose posée sur ce qui ressemble à mes anciens vêtement, mon téléphone n'a pas survécu.. Dommage. Il devait y avoir un tas d'informations me permettant d'en savoir un peu plus sur moi et ma famille.

Et maintenant je doit me débrouiller. L'infirmier, Fabien, m'a promis d'être là pour moi en cas de soucis. Il m'a aussi remis des clés. Les miennes apparemment. Encore une des rares choses qui a survécu à l'accident. Selon lui, et nos affaires qu'il y avait dans le coffre de la voiture, nous allions déménager dans une nouvelle maison et que les clés correspondaient très certainement à cette nouvelle maison. Ma nouvelle maison...

Voilà ! Fin de ce chapitre ! J'espère qu'il vous plait :)