• En Pause •

• Chapitre 8 •

Je rentre à la maison. Il est presque midi. Déjà ? Mais... Je ne suis pas rester si longtemps dehors ! Eh bien il faut croire que si. Mon estomac gronde. Qui plus ai, je n'ai rien avalé ce matin.
Je sors encore, à peine suis-je sortie de la maison que mon téléphone vibre.
Un message. De Maxime. J'y jette rapidement un coup d'œil.

"Salut, je me demandais si tu voulais bien me rejoindre au Starbucks du coin. Ça me faisait plaisir. Mes potes ne seront pas là, on pourra parler tranquillement."

J'ai faillit lui répondre qu'on ne se connaissait pas et qu'en aucun cas je j'irais manger avec lui. Mais ça, c'était avant de recevoir le message suivant :
"Je paye tout si tu veux."
Charmant. Ne voulant pas profiter de l'argent de quelqu'un (j'ai suffisamment comme ça). Je lui répond que je le rejoint mais que je m'occupe de mon repas.
Je ne connais qu'à peine la ville. Même étant petite, je n'ai pas encore fait le tour et n'ai pas repérer de Starbucks. Tant pis, je vais perdre du temps à chercher.

Arrivée, enfin, devant le Starbucks. Je reprend mon souffle. J'ai visité toute le village avant de trouver le café en question. Petit point plutôt positif, il est à deux pas du lycée (que je viens de découvrir également). Quand j'y serais, je sais où je passerais la pause du midi !
Je rentre et aperçois qu'il n'y a par une queue immense comme dans chaque Starbucks des grandes villes. Je prends ma commande et me rappelle que si je suis là, c'est parce qu'un certain jeune homme m'a invité. Le cauchemar de cette nuit me reviens subitement en tête, et je me demande, stressée, de qui nous pourrions parler. Je le cherche vaguement du regard et je le trouve assis confortablement sur une banquette dans le fond de la boutique. Il me regard avec un sourire amusé.

J'arrive à sa hauteur :
- Ça te fais rire ? le questionnais-je. Je suis nouvelle ici, j'ai cherché comme une folle pour le trouver ton Starbucks. J'ai carrément fait le tour de la ville !
- Navré mademoiselle ! Je pensais que toutes les filles savaient situer ce genre de café sans même avoir posé le pied dedans ! me lança t-il toujours avec son sourit amusé. Sauf, évidemment si tu n'est pas issue de la gente féminine...
- Bah voyons !
- À part ça, d'où viens-tu ? Puisque tu es nouvelle.
  Je l'observe un instant. J'hésite à lui dire que je suis à moitié amnésique ou à lui mentir. Je n'aime pas mentir, mais face à un parfait inconnu (qui m'a tout de même vu en plein accident), je préfère tenter le coup.
- Je eh bien... Je suis de... Pourquoi ça t'intéresses ?
  Répondre par une autre question pour contourner. Parfait.
- Par ce que je t'ai déjà vu quelque pars. Pas juste dans le fast food d'hier, dit-il.
  Je le regarde attentivement, il en fais de même. Soudain, une ombre de tristesse passe sur son visage. Son sourire charmeur se décompose. A-t-il compris ?  Je bouge sur la banquette, mal à l'aise. Maxime ouvre la bouche puis la referme sans qu'un son s'en échappe. Finalement, il me regarde droit dans les yeux :
- Tes parents vont bien ?
  Je suis quelque peu surprise par la question. Je ne répond pas. Gênée.
- Ton accident, dit-il sombrement. J'étais là. C'est moi qui ai appellé les secours dès que le conteneur du camion s'est... Renversé sur une grande partie de ta voiture... 
  Sa voix s'est éteinte à ses paroles. Il avit les larmes aux yeux et fixait son repas, la tête baissée.

- Et ton frère ? demanda t-il brusquement.
- Oh. Euh... Mort aussi.
- J'en suis désolé. Toutes mes condoléances. Vraiment.
  Je lui fit un sourire :
- Tu sais... Je ne m'en souviens pas. J'ai perdu une grande partie de ma mémoire et je ne me souviens pas d'eux. Apparemment je voyageais beaucoup et m'étais fait un tas d'amis mais... Eh bien maintenant ils ne sont plus rien pour moi.
  Je pris une bouchée de glace à la fraise.
Il continuait de me fixer puis se remit également à manger. Un lourd silence s'installa entre nous. Je décide de le briser :
- Et sinon ? Toi, tu va au lycée ?
- Oui.. Je passe en terminal et toi ?
- Moi aussi...
- Tu pourra venir avec nous, moi et mes potes, tu serras la bienvenue ! m'interrompt-il.
  Je le remercie. N'ayant plus rien à manger, nous nous en allons.

Il m'accompagne jusqu'à chez moi, me souhaite un bon après-midi et s'en va. Je rentre chez moi et monte dans ma chambre. Je m'écroule sur le lit et reste en étoile de mer quelques minutes. Pendant cet instant, je me promet d'aller vérifier que mes parents m'ont bien inscrits au lycée et prie intérieurement qu'il n'y aura pas de sales garces qui vont me mener la vie dure.

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