BONUS

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Ça aurait aussi pu se passer comme ça …

Mon amie me regardait, le sourire aux lèvres.

- Bah tu te décides enfin! Viens me serrer dans les bras, avant de repartir!

Je la serre, l'embrasse très fort sur la joue, aux limites qu'elle pourrait ressortir avec un bleu, elle me souhaite bonne chance, et enfin, je touche ma longue chevelure une dernière fois, parce que lorsque je rentrerais, je n'en aurais plus avant un bon bout de temps. Je fais chemin inverse afin de revenir à mon corps. J'ai le sourire et je suis heureuse. Je suis sûre d'avoir pris la bonne décision. Je force encore. La main de David tient la mienne, tant mieux, il me verra dès mon réveil. Je pense plus fort. Mais mon sourire s'amenuise. Je tente encore. Toujours un échec. J'ouvre les yeux et je vois Camille devenir aussi inquiète que moi. Allez, Alysée tu vas y arriver. J'essaie de toute mes forces, de tout mon cœur. Je vois une lueur d'espoir quand j'arrive à bouger le doigt. David réagit immédiatement.

- Alysée?! Alysée t'es réveillée?! Docteur! Elle se réveille! Vite!

J'entends le Dr. Aldinski accourir à mon chevet avec tous ses acolytes. Je tente encore et je cligne mes paupières. Je bouche mes doigts, et je chuchote «David». Lorsqu'il entend son nom, aussi faiblement prononcé soit-il, il se rapproche de moi et me murmure à son tour, les larmes aux yeux.

- Je suis là, mon cœur. Je serais toujours là.

Après une heure de réveil progressif, je suis pleinement réveillée, malgré l'épuisement que je ressens. Sous les ordres des médecins, David avait du partir afin de me laisser reprendre mes esprits. Ce n'est que lorsque je commençais à m'impatienter qu'ils arrivèrent. Je m'impatientais dans leur attente car mon envie de dormir se manifestait de plus en plus.

- Mlle, vous allez bien?

- Ouais, à part que je vais devoir acheter des extensions.

Aldinski n'avait pas l'air de comprendre, alors je m'empressais de l'éclairer.

- Pour mes cheveux, maintenant que j'en ai plus …

- Si vous voulez. Nous devons vous faire passer des test pour savoir si vous avez des séquelles.

Le médecin me demanda mon nom, ma date de naissance, la ville où j'habite, il me fit aussi passer des examens, et à la fin de la journée, il me donna son verdict. Je n'avais rien, enfin rien de plus que les dégâts de l'accident. David put enfin venir me voir. Il laissa échapper sa joie et vint se jeter dans mes bras, en faisant attention à ne pas me faire mal.

- Oh mon cœur!! Tu es là … j'ai eu tellement peur! Je veux pas te perdre, je te protégerais maintenant … je t'aime!

- Moi aussi je t'aime, et je ne veux plus jamais être loin de toi!

On s'embrasse, et on reste l'un dans les bras de l'autre encore un moment, puis vint Anaïs. Sur le seuil de la porte, je pouvais apercevoir ses yeux rougis et les larmes qui menaçaient encore de tomber. David comprit le message, me fit un baiser sur le front et s'en alla, en posant la main sur l'épaule de Anaïs en la croisant. Elle le suivit du regard, puis quand il fut partit, vient me sauter au cou, un peu moins délicatement que David.

- Aïe Aïe tu me fais mal, lui dis-je avec le sourire.

Elle se retirait un peu et revenait à la charge en faisant plus attention. Aucun mot n'était nécessaire, je savais quelle tristesse elle avait ressentie, et quelle joie elle éprouvait en ce moment même.

- Anaïs, merci pour la chambre … tu m'as tellement manqué!, lui avouais-je éclatant en sanglots à mon tour.

- Moi aussi, tu n'imagines même pas la frayeur que j'avais …! Si t'étais m... fin bref, je sais pas, j'aurais pas pu le supporter!

Après plusieurs minutes d'embrassades, elle se mit à me parler, en me racontant tout les événements qui s'étaient déroulés les derniers jours, pendant mon coma.

- Au lycée, tout le monde était secoués par la nouvelle. Tu as fait beaucoup de pleurs crois moi, même des gens qu'on aurait jamais pensé. Jimmy, si tu avais vu comme il était mal … et David, je n'en parle même pas … Lilly aussi et moi j'étais au plus bas, et ta famille … un vrai désastre. Tu nous as tous vraiment fait peur.

- Je … suis désolée.

- Ensuite euhm …

- Quoi?

- Je sais que tu le déteste, mais tu dois savoir quelque chose, me dit-elle, le visage rembrunit.

- Je t'écoutes, vas-y dis moi.

- Ryan … s'est suicidé.

- Quoi?!

- Il a dit dans une lettre … bah attends je l'ai là …

Elle fouilla dans sa poche et me tendis un papier un peu froissé. Je le dépliais et me mettais à le lire.

Je ne peux plus rester en vie. Je ne le mérite pas. J'ai fais des choses que je regrette tellement, et rien de ce que je pourrais faire ne les réparera.

Alysée, tout d'abord je tiens à m'excuser, même si rien ne vaut le malheur que je t'ai causé. Je ne voulais pas que ça aille jusque là et je n'ai pensé à rien. Je suis un sale con.

La lettre continuer ainsi, avec des excuses et des au revoir, ou plutôt adieu. Même après ce qu'il m'avait fait, cette nouvelle me secouait tout de même.

Anaïs m'expliqua aussi que Daniel était parti à Marseille, sachant que je ne voudrais jamais de lui, et aussi avec la tristesse de la mort de son fils, et Aurélien avait décidé de partir en Guadeloupe, me laissant ainsi libre. Les deux avaient sans cesse demander de mes nouvelles, mais ils savaient qu'ils n'étaient pas les bienvenus ici. Ma mère était tellement triste qu'elle restait cloîtré à la maison, mais lorsqu'elle a appris mon réveil, elle a sauté de joie mais a accepter de laisser David et Anaïs venir avant. D'ailleurs ma meilleure amie me prévint qu'elle ne devrait pas tarder. Elle me raconta ensuite tous les potins, ce qui n'a pas vraiment d'importance. Quand ma mère arriva, elle me fit un énorme bisou sur la joue et s'en alla en disant bonjour à ma mère en passant. Ma mère n'attendit pas que Anaïs soit partit pour laisser échapper ses larmes.

- Ooh ma fille … je t'aime tellement!! Je n'arrive pas à y croire, tu es revenue …

Elle n'arrivait pas à dire autre chose et moi non plus, alors je me contentais de la serrer dans mes bras.

Quand elle partit, je m'endormis, épuisée. Le lendemain tous mes autres amis vinrent me voir, David et Anaïs également. Mes pensées se dirigeaient à Camille, elle avait été optimiste, et elle m'avait «contaminé». Je savais que tout ça aller s'arranger. Je me décidais qu'une fois rétablie, j'irai rendre visite à mon amie. C'est grâce à elle que je suis revenue retrouver mes proches. 

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Voilà un Bonus ! ça aurait aussi pu se passer comme ça ! Mais je précise que la vrai fin et celle du chapitre précédent !! Ceci est pour ceux qui aurait préferé qu'elle vive ... 

J'ai fait ça pour qu'on puisse voir qu'est-ce qui se serait passé si elle été ressortie vivante. ;)

Voilà, et je tiens juste à préciser que finalement je ne ferais pas la partie bonus avec les ressentiments des proches, je vous laisse imaginer vous même ! ;)

Ce système de "ça aurait aussi pu se passer comme ça ..." vous plaît ? :)

DéceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant