Chapitre 4.

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Je suis rentrée depuis déjà une bonne heure, l'ambiance était un poil tendue mais nous nous sommes dit aurevoir comme si de rien n'était. Carole était pendue au téléphone et semblait en pleine discussion, du coup elle n'a même pas remarqué que j'étais rentrée. Je me suis enfermé dans ma chambre à double tour de façon à ce que personne ne vienne me déranger, à part Carole je ne vois pas qui ça peut être. Et pour finir je me suis allongé sur mon lit après m'être mise en pyjama en ruminant, le début de l'après midi avait été tout simplement géniale, tout se passait à merveille alors pourquoi il a fallut que je le repousse ?! Quelle idiote ! Si seulement je pouvais revenir en arrière, comme sur un magnétophone, vous savez la touche rembobiner. La vie est mal fichue ...

J'ai pensé un bref instant au tailladage de veines mais une fois dans la salle de bain, je tremblais comme une feuille, ces trucs là ce n'est pas mon genre et encore moins la solution pour régler les problèmes, à part se faire saigner comme un cochon je ne vois pas ce que ça fait d'autre. J'ai donc opté pour l'option plus tranquille et surtout moins douloureuse : rester toute la soirée sur le lit. Un poil ennuyant mais à force de relater tous les événements de cet après midi je ne peux m'empêcher de penser à quel point j'ai agi bêtement ! Cette fois ci c'est obligé qu'il ne reviendra plus, il va sans doute même me bloquer dans ses adresses mail. Quelle idiote ... Quoi je l'ai déjà dis ? Désolé, mais à défaut d'avoir la touche rembobiner, j'ai la touche répétition.

Et alors que j'étais en plein dans mes pensées, j'entendis quelque chose taper contre ma vitre, je m'approchai et là, stupeur ! Qui c'est que je vois en train de toquer contre ma vitre ? Devinez ! Bryan ! ça alors pour une surprise ! Bon reste à savoir pourquoi il est ici, parce qu'après ce que j'ai fais cette après midi je comprends plus rien du tout ! Je lui fais signe d'entrer mais j'oublie un peu que c'est une vitre et qu'il ne risque pas de la traverser à moins qu'il soit transparent, bref, je décide de sortir discrètement pour le rejoindre derrière la maison.

Bryan : J'espère que je n'ai pas tapé trop fort ... 

Ginnie : Non, c'est bon ... Tu, voulais quelque chose ?

 - Bryan - .

J'hésitai à lui répondre, oui j'avais oublié quelque chose, après l'avoir déposé chez elle en fin d'après midi je ne cessais de penser à son visage, ses expressions, son rire, sans parler de son sourire ! Si timide et pourtant si pétillante ... Peut être n'avait-elle pas envie d'un homme comme moi dans sa vie, mais moi, j'en avais envie, quand je veux quelque chose je suis généralement obstiné jusqu'à l'avoir, et même si je n'aime pas être trop lourd avec les filles du style de Vincent, cette fois ci, c'est différent, j'ai la nette impression que si je la laisse partir, je le regretterais à jamais, et même si elle veut pas de moi, au moins je le saurais mais avant tout, je veux lui dire, lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, ce que je pense. Elle parait inaccessible, et c'est justement ce qui m'attire encore plus. Mais comment lui dire ...

Bryan : Euhm ... A vrai dire, oui, j'ai oublié de faire quelque chose tout à l'heure ... 

Et cette fois ci, dans le même élan que dans l'après midi pour la prendre dans mes bras, je décidai cette fois ci d'aller au-delà, je la pris par la taille et lui déposa un baiser sur les lèvres, et contre toute attente, elle répondit à mon baiser. Elle avait des lèvres si douces, la peau chaude et parfumée.

- Ginnie - .

Waw, c'est tout à fait ce que j'ai ressenti à l'instant même où il m'a embrassé, c'était bien la dernière chose à laquelle je pensais qu'il allait faire, moi qui avait repoussé la chose plus tôt avant, maintenant je n'allais pas faire la même bêtise, car j'en avais eu envie dès nos premiers regards. Mais pourquoi faisait-il ça ? Enfin, c'est que, je pensais que je ne l'intéressais pas, ou du moins pas en tant que plus et affinités vous voyez ! Et si je lui plaisais vraiment, autant qu'il me plait ? Ce serait formidable, mais autrement, pourquoi aurait-il traversé tout Melbourne pour venir toquer à ma vitre à 22h30 passé pour ensuite m'embrasser ? Pincez-moi ou je rêve ! J'avais des frissons dans tout le corps, ce n'était pas mon premier baiser, mais c'était plus génial encore que le tout premier ! J'avais l'impression qu'il avait duré des minutes et des minutes ...

Forbidden love.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant