XI

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C'est l'heure des cadeaux. J'ai offert une robe pour Iris, des baskets pour Tom, et Bill m'a interrompu pour m'offrir son cadeau. Il sort 2 bracelets, dont un avec un J gravé dans un coeur, et l'autre semblable avec un B à la place.

"Prends le mien. C'est un peu gamin, mais ça me rassure, de savoir que tu es près de moi." Je prends le B, et l'enfile à mon poignet. Il fait de même avec le J, je le serre dans mes bras.

"C'est un cadeau peu ordinaire que je vais t'offrir, je dirais même bizarre." Je prends une boite, non emballé que je pose sur ses genoux. Quand il l'ouvre, il sourit de toutes ses dents. Je sais que c'était important pour lui.

"Tu te rends ?

- Enfin, oui. Tu as gagné." Il rit, je regarde autour de moi, Iris et Tom n'ont pas compris.

"Je crois que Bill a une nouvelle recrue dans son agence.

- Yes ! C'était pas trop tôt !" Nous éclatons de rire, Iris s'approche de Tom en posant sa tête sur son épaule. Ils enlacent leurs doigts, ils sont incroyablement mignons ensembles.

"Iris, je t'avoue que je n'ai pas trouvé de cadeau. Je voulais quelque chose d'original, commence Tom timidement.

- Moi aussi.

- Ok, alors j'ai trouvé." Il se lève du canapé, se précipite au sapin et prend une boule.

"Il me semble que c'est ta préféré.

- Exact.

- Alors c'est la notre." Il prend un marqueur dans un tiroir, puis s'assit auprès d'elle. Bill et moi, curieux, nous approchons derrière le canapé pour voir ce qu'il écrit. Il dessine un coeur avec "I+T" à l'intérieur.

"Tu sais la tradition de s'embrasser sous le machin ?

- Oui Tom, je vois !" Elle éclate de rire.

"Je vais modifier ça." Il attrape sa main, remet la boule dans la branche du sapin. Tom prend ensuite les mains de ma meilleure amie, positionné juste en face de leur "cadeau". Il pose ensuite ses lèvres sur les siennes, je suis attendrie. Bill entoure ma taille, je le regarde en souriant, il fait de même.

"Je crois que c'est un des meilleurs Noël de toute ma vie, me chuchote-t-il dans mon oreille.

- Pareil."

Fin des vacances

"Mademoiselle Clayton !" je cache mon visage, en avançant avec Bill jusqu'à sa voiture. Les journalistes nous suivent, c'est vraiment énervant.

"Entre dépêche-toi." Quand nous sommes installés il démarre instantanement.

"Ça va ?" Je ne réponds pas. C'est le jour J. Elle va partir.

"Je ne veux pas." Il me caresse la cuisse pour me réconforter. Mais ça ne suffit pas. Je pleure, encore et encore.

"Joyce, s'il te plaît..

- J'ai peur pour elle... elle est toute fragile... elle ne va pas supporter..." mon amant soupire, il commence à râler à cause de la circulation. La route vers l'aéroport va finalement être compliqué.

"Tom nous attend là-bas avec elle. Fais moi plaisir et montre moi ton beau sourire !" Je n'obéis pas, parce qu'un sourire doit rester sincère. Il soupire une deuxième fois. La circulation s'améliore, et nous arrivons à l'aéroport. Il prend ma main à ma sortie de la voiture, puis il m'entraîne à l'intérieur. Nous sommes en retard, elle va partir.

"Iris !" Je cours la longue distance pour l'attraper dans mes bras en pleurant.

"Tu vas me manquer.. Lui chuchotais-je dans un sanglot.

- Je reviendrai.. quand elle ira mieux.." elle attrape mon visage pour essuyer mes larmes.

"Ne pleure pas. Ils sont là. Regarde les. Ils vont me manquer." Je me retourne pour regarder les jumeaux. Ils sourissent faiblement.

"Il me la donné." Elle me montre la boule avec leurs initiales.

"Je l'aime, me dit-elle en souriant faiblement, les yeux pleins de larmes.

- Je sais.

- Je dois y aller." Je baisse les yeux, une dernière étreinte se déclare avant un long moment sans se voir. Elle marche, de plus en plus loin de moi. Je regarde les garçons, puis cours encore pour la rattraper.

"Ne pars pas, s'il te plait !

- Joyce ! Tu n'as pas le droit !"Me crie Bill. Je sens une poigne me retenir, un agent de sécurité me retient.

"Vous ne pouvez pas aller plus loin mademoiselle.

- S'il vous plait..

- Joyce !" Je me débat de cet agent, Bill et Tom viennent vers moi et demande qu'il me lâche.

"Viens.." les bras des jumeaux m'enveloppent. Je pleure encore, ils décident de rentrer à la maison, alors nous remontons notre chemin.

-

"Tom ?" Je toque une deuxième fois, sans réponse.

"Tom, peux-tu ouvrir cette porte ? Ça fait une heure que tu es enfermé. C'est Joyce." La porte s'ouvre. Il s'assoit tout de suite sur son lit, avec sa guitare. Il ne dit pas un mot.

"Tom.." Je le rejoins, en espérant croiser son regard.

"S'il te plaît." Il commence un morceau, triste et doux. Il soupire ensuite et dépose sa guitare au sol avant d'allonger son dos sur le matelas.

"C'est pas juste putain." Il cache ses yeux avec ses mains, son gros chagrin me donne les larmes aux yeux. Il pleure, sans que je ne puisse l'aider. Je m'allonge à mon tour, je caresse ses cheveux détachés pour le rassurer.

"Elle va revenir.

- J'ai déjà l'impression que je ne l'ai pas vu depuis 1 ans." Il renifle, et décide de se rasseoir.

"Il a fallu que je tombe amoureux au mauvais moment.

- Elle t'appellera.

- Je ne pourrai pas l'embrasser." Je soupire.

"Je sais que c'est dur." Il m'enlace, et parfois je sens des larmes glisser sur ma peau.

Une histoire de mannequinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant