L'abri 121, comme tout autres abris, était animé de ses habitants pleins d'entrain et de bonne humeur. Chaque journée se ressemblait mais tout le monde faisait en sorte qu'elle ne le soit pas. Baker était en cuisine, accoudé à un mur, il regardait tout le petit monde dans cette énorme salle, un sourire aux lèvres. Son quotidien ne se résumait qu'à flâner dans les couloirs, travailler un peu et essayer de draguer quelques filles. Une voix roque et puissante résonna dans la pièce. Baker sursauta en se retournant ; un grand gaillard, aussi gros que grand, se tenait devant lui. Son teint de peau foncée lui faisait ressortir ses yeux marrons.
- Baker, bouge-toi. Le superviseur te voit, soit tu bosses ici avec nous, soit tu fais les toilettes. Et crois-moi ce n'est pas le mieux à faire. Compris ?!
- Ouais, ouais. Je gère, Max.
Max était le chef de la cuisine, il supervisait toutes les tâches que les habitants avaient à faire, c'était aussi l'une des personnes qui avait connus l'avant-guerre, l'arrivé des bombes et de la destruction, d'où son caractère fort. Baker se décolla du mur en soupirant et se déplaça en direction des ateliers. Il poussa un garçon de l'épaule en rigolant et lui tapa le dos :
- Laisse-moi faire Dan, je m'en occupe.
Dan était le meilleur ami de Baker, ils ont tout deux vécus dans l'abri depuis le début et ont fait les 400 coups. Mais ils ont deux caractères totalement différents. Baker est très expressif et « grande-gueule » alors que Dan lui, est plutôt timide et renfermé. Baker prit le couteau des mains de Dan, le fit tourner sur lui-même et commença à trancher les pommes de terre posées sur la table. Baker avait une certaine dextérité avec les couteaux, il tenait ça de son père. Karl, était très adroits avec toutes les armes blanches. Cette connaissance, il l'avait apprise sur le tas, en s'entraînant au sous-sol de l'abri contre les pauvres patates. Celui-ci avait une collection impressionnante de lame : Opinel, combat, boucher... Mais ce n'étaient que pour la beauté ! Mais maintenant, il ne restait plus rien, tous ses objets avaient été enlevé après son départ. Baker secoua la tête pour reprendre ses esprits.
Une main lui tapota l'épaule, il tourna la tête et vit Dan tout sourire.
- Toujours a pensé à lui hein... T'inquiète, il va bien. C'est un tueur ton père.
- Ouais... T'as peut-être raison. De toute façon on ne peut plus rien
Le temps passa et le repas fut prêt, vint l'heure du repas où tous les habitants vinrent mangés. Pour une meilleure organisation, l'abri était découpé en quartier, et chacun venait à son horaire afin que la cafétéria ne soit pas pleine à craquer. L'abri était très bien organisé : propre, dynamique et tout le monde avait du travail, personne ne s'ennuyait. Tout le monde portait fièrement leur combinaison, celle de l'abri 121. Celle de Dan était un peu différente, avec son look excentrique, tout le monde le regardait. Sa combinaison était déchirée au niveau des genoux et de longues traces d'huile parcouraient ses jambes.
Le repas enfin terminé, tout le monde avait sa tâche. Baker se leva pour poser son assiette et essaya, tant bien que mal, de s'éclipser afin d'éviter tout travail. Mais Max l'avait en ligne de mire, il l'attrapa par l'arrière du col et le traîna simplement jusqu'à l'évier où le monticule de vaisselle se trouvait. Il souri bêtement en regardant Baker.
- Merci de ton aide ! C'est vraiment sympa.
Et il rigola à gorge déployé en se déplaçant dans la salle. Baker soupira et commença à nettoyer toute la vaisselle. Il balaya la salle du regard et un sourire apparu, Dan eu la même chance que lui, il devait ranger toute la vaisselle. Kim, une jeune fille aussi belle qu'énergique, nettoyait toutes les tables. Ses yeux bleus croisèrent le regard émerveillé de Baker, elle lui sourit et reprit son travail. Max, lui, lavait le sol jonché de bout de nourriture jeté par les enfants. Exaspéré, il soupira en balayant le sol. Il grommelait dans sa barbe.
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Une route différente
Fiksi PenggemarSuite à un déluge de bombe atomique, le monde est plongé dans l'apocalypse. La mort, les radiations et les mutations ne sont qu'un quotidien pour les survivants. Certains ont eu de la chance et sont restés protégés dans des abris construits avant l...