Année 2099 : Une ville... Paisible ?

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C'est de ta faute... Il est mort à cause de toi. Tu n'as plus personne sur qui compter, laisse-moi sortir, laisse-moi montrer qui je suis. Je suis juste...

- Non !!

Baker se réveilla en sursaut, il transpirait à grosses gouttes et une lourde fièvre le guettait. Après avoir soufflé quelques instants, il se laissa retomber sur le lit... un lit ? Il tourna la tête, il ne connaissait pas ce coin. La pièce était assez petite, les murs, fait de taules, de métal et de plaques de bois, laissaient traverser de fins rayons de lumière, assez pour voir qu'il y avait du mouvement à l'extérieur. Baker essaya de se lever mais son mal de crâne le cloua au lit, il tenta d'approcher sa main jusqu'à son visage. Impossible, il était accroché au niveau des poignets sur le lit avec des chaines et des menottes. Plus il regardait, plus il reprenait ses esprits. Plus de combinaisons, plus de sacs, plus d'armes, un lieu qu'il ne connait pas dans un monde inconnu pour lui. Il était perdu.

Il essaya, tant bien que mal, de se défaire de ses chaines mais il était à bout de force et son bras le lançait. Son bras blessé était recouvert d'un bandage, plus très blanc d'ailleurs, mais il avait dégonflé.

- Ah ! Tu es enfin réveillé ! Je me demandais qui faisait tout se raffut. Ton bras va mieux ?

Une femme en blouse blanche sortit du coin de la pièce avec un plateau, dessus, quelques denrées et une bouteille d'eau. Elle s'approcha de Baker et posa le plateau sur une petite table en bois calciné à côté. Son regard le contempla et brilla.

- Alors comme ça, toi aussi tu viens d'un abri ?

- Pourquoi je suis attaché ? Je n'ai rien fait, j'étais seul avec mon... sac. Où est-il ? Vous l'avez pris ? Il me faut mes affaires ! Je... Je ne ferais rien mais laisser moi partir !

Il s'excita rapidement en fouillant la pièce du regard, il bougea son corps tout entier pour se libérer mais la femme essaya de le calmer. Elle posa sa main sur la sienne et plongea son regard dans le sien.

Elle avait de magnifiques yeux bleus, des étoiles brillaient à l'intérieur. Ses cheveux, d'un roux impartial, lui tombait sur les joues. Elle portait de petites lunettes sans verre, peut-être pour lui donner un genre. Un énorme sourire tranchait son visage et laissait entrevoir une dentition parfaitement blanche. Baker ne put la lâcher du regard, il se calma instantanément et se mit à rougir. Il tourna la tête et balbutia quelques mots :

- Je... Je veux juste mes affaires. J'ai quelque chose d'important à faire.

La jeune femme prit un trousseau de clé sur le bureau et le détacha.

- Oui, mais d'abord : Mange. Tu en as besoin.

Elle lui tendit un bol, de nouilles apparemment, ainsi qu'une fourchette et un couteau. Elle ouvrit ensuite la bouteille d'eau et lui versa le contenu dans un verre, qu'elle déposa sur le plateau.

Baker regarda le bol avec insistance, il ne connaissait pas les gens de l'extérieur, et à première vue ils n'étaient pas tous gentil. Comment pouvait-il savoir si cela était de la nourriture ou juste du poison ?

- Tu ne manges pas ? Dit-elle. Tu dois sûrement te demander ce que c'est, ce sont des pâtes ! Faites maison en plus. Ne prend pas l'air ébahit, ça se mange.

Elle prit la fourchette des mains de Baker, piqua dans son bol et amena le tout dans sa bouche. Elle fit une grimace puis imita quelqu'un en train de s'étouffer, elle s'arrêta brusquement et se mit à pouffer de rire en regardant le jeune homme.

- Eh, arrête de faire cette tête. On te veut aucun mal, sinon on l'aurait déjà fait, non ? Alors mange et reprend des forces. Toutes tes affaires sont en réparation, y avait du sacré grabuge. Surtout au niveau de ton bras. Expliqua la jeune femme en retendant la fourchette.

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