SORRY.

- Chapitre 9 -

▼ Point de vue de Enjoy▼

• Cette nouvelle, plutôt terrible me brisa le cœur tout entier, ce sentiment jamais je ne l'avais ressenti, il est puissant, dévastateur, mortel, et invincible. Il fait mal, terriblement mal, merde. Mais pourquoi ? Une fois rentré à l'hôtel, la colère qui me ronge du plus profond de moi s'évapore en hurlant de plein poumons, je ne sais plus où me mettre, c'est un vrai cauchemar. Raphaël, même après tout ce qu'il a pu me faire, merde, mais Raphaël : je pourrais parler de lui comme je parle de mon espoir, je pourrais parler de lui comme je parle de ma vie, je parle de lui comme si c'était ma vie. En fait, lui.. c'était ma vie. Il suffisait que je croise son regard pour me mettre en tête que jamais je n'était tombée amoureuse comme ça auparavant. Il suffisait d'être une seconde dans ses bras pour être la fille la plus heureuse du monde. Il suffisait d'un « je t'aime » venant de lui pour que mon corps entier soit sous l'emprise des frissons du bonheur. Je me suis toujours persuadée que l'on vivait une réel histoire d'amour, une histoire intense, plus que ce que pouvait vivre Aubrey et Ashton ensemble, non pas l'amour que l'on croise à chaque coin de rues, pas celui-ci, je parle de l'amour avec un grand « A ». Celui pour lequel ton visage prend subitement une couleur rouge, je te parle de l'amour fou. Celui dont tu ne peux pas te passer ne serait-ce qu'une petite millième de seconde. Cet amour s'est le plus fort qui puisse exister, il est tellement fort que tu es prête à emmerder tout ceux qui critiquent votre couple. Tu serais prête à faire des sacrifices pour lui. Tu l'aimes tellement que ton cœur s'emballe dès que tu le vois arriver au loin. Tes mains deviennent moites rien qu'à les sentir dans celles de celui que tu aimes. Dans ta tête c'est limite flou et t'es complètement désorientée. Tu ne vois plus que lui, lui et seulement lui. Tu souris à chaque instant près de lui. Tu ne prononce plus aucun mot à part son prénom. Je pensais justement avoir trouvé celui avec qui j'étais au paradis à chaque instant de mon existence, mais en réalité, ce n'était qu'un amour à sens unique, parce que justement, c'était le gars qui fréquenter les coins de rues de l'amour vache, ou devrais-je dire « De la baise ».

• Je m'assis au sol contre le lit, récupère mon portable et farfouille mes photos, plus je reculais dans celle-ci, plus les souvenirs étaient douloureux.. Puis vient une photo de lui et de moi, cette photo est tellement naïve, fausse, sans amour. On distingue tellement le vrai du faux.. Ça me dégoûte. Je me rappelle de toute ces fois où j'ai abandonné mon frère à son entraînement de natation uniquement parce que Raphaël avait besoin de moi. Ces fois où j'ai du m'excuser à sa sœur pour le comportement qu'il avait. Combien de fois, j'ai du supporté ses humeurs à la con, supporter le fait que je sois différente des autres filles, plus précisément ses ex... Si je devais numéroter les fois où il m'a prise pour une conne et que j'étais tellement follement crédule pour m'en rendre compte moi-même de la façon dont il me traitait, je crois que, je me serais volontairement prise une balle dans le crane. D'ailleurs je ne sais pas ce qui me retient à le faire en ce moment même. Une larme s'échappe de mes yeux, une, puis deux, ainsi de suite, sans que je puisse m'arrêter. Je m'installe sur le lit et essaye de dormir, je ne sais pas ce qui est fait demain, mais une chose est sur, j'ai plus la tête à m'amuser.

• Je n'arrive pas à trouver le sommeil, vers les 2 heures du matin j'entends la porte s'ouvrir derrière mon dos, c'est Aubrey et Chanel, elles ne rentrent uniquement que maintenant ? Elles ont sûrement même pas capté que je n'y était plus depuis un moment. Bon, certainement que Aubrey a du s'en douter. Je l'ai entend entrer délicatement croyant que je me suis endormi, ce qui n'était malheureusement pas le cas. Puis quelqu'un toqua juste après qu'elles aient refermé la porte. Tóbiàs. J'écoute les yeux fermés :

- Chut, bordel, Tóbiàs ! Enjoy dors..

- Pardon, elle vas bien ?

- T'es con ? Je viens de te dire qu'elle dormait, j'en sais rien si elle vas bien ou pas, tu crois pas ? Mais je pense que tu ne devrais même pas poser cette question, elle est entrain de vivre la pire chose que quelqu'un puisse vivre, alors tu crois sincèrement qu'elle va bien ? -- L'engueule Aubrey – Néanmoins, elle a besoin de dormir, et je pense que c'est mieux qu'on ne l'a réveille pas.