- Chapitre 11 -

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▼ Point de vue de Tóbiàs ▼

Elle m'a raccrochait au nez, mais elle est sérieuse ? Elle ne m'a même pas prévenu qu'elle partait, et faut pas me sortir l'excuse du « Non mais tu dormais Beau Gosse ». J'en ai tellement voulu à Jonàs, parce que lui, comparé à moi, avait réussi à ce lier d'amitié avec elle, alors que moi, je n'ai fait que me rendre idiot et complètement stupide. Le pire dans tout ça, c'est que quand elle est partis, j'ai cru qu'on m'arrachait une partie de moi.. la meilleure partie de moi. Alors certes, j'ai voulu jouer avec elle, la rendre folle, oui parce qu'au fond elle me plaisait... Elle ne m'a plus jamais adressé la parole, et maintenant que j'ai pu l'avoir deux secondes au téléphone, c'est limite si elle ne m'envoie pas aller cueillir les pâquerettes. Pourquoi tout le monde auraient le droit d'avoir de ses nouvelles et pas moi ? En quoi je suis différent des autres ?

Jonàs revient des douches, je suis dépité de le voir sourire, parce que moi, ça ne va pas du tout. Elle m'a rendu faible, et ça, c'est ce que je craignais le jour j'ai commencé à m'intéresser à elle. Oui, parce que c'est le genre de fille que nul part ailleurs, on croise, c'est le genre de fille qui me fait littéralement rendre fou, et faible à l 'évidence.

- Jonàs, Enjoy, t'a appelé, j'ai répondu..

- Ah, elle voulais quoi ?

- Elle ne m'a pas dit, elle souhaité de parler à toi -- Il baisse la tête gêné.

- Ça n'a pas l'air d'aller, toi.. -- S'exclame t-il.

- Je vais tirer une taffe, tu devrais l'a rappelé.

J'attrape mon paquet de « Marlboro », mon Zippo et mon téléphone et sort. Je me suis remis à fumer quand elle est partit bêtement pour occuper ce manque que j'avais au fond de moi, alors oui, j'avais toujours mon Zippo avec moi, quant au paquet de clopes, c'est facile d'en acheter un rapidement dans les Presses à Tabacs. Je sors une cigarette de mon paquet, les yeux clos, je savoure la nicotine qui se fraie un chemin jusqu'à brûler mes poumons, en espérant que bientôt Enjoy reviendras. De peur de la voir repartir, je laisse la fumée emprisonné dans ma bouche, comme ce que j'aurais du faire avec Enjoy, l'a retenir, être là le jour où elle est partit.. Alors que j'essayais de tenir le plus longtemps comme ça, quelqu'un m'interrompe me faisant sursauter et m'étouffant. Je recrache alors la fumée.

- Et oui, ça veut faire le grand ! Mais sa crapote !

Je me retourne, Aubrey se rit de moi et applaudit, je lève les yeux au ciel, désespéré.

- Aubrey, laisse moi tranquille, tu veux ?

- Non, certainement pas. -- Dit-elle d'un ton sec et décisive. 

- Et bien, reste dans ce cas là.

- C'est quoi ton soucis ? ( Je tire une seconde taffe )

- Aubrey, tu devrais vraiment me laisser tranquille.

- Non.

- Alors dans ce cas, tu te tais. -- Agacée par mon comportement, elle m'arrache la clope des mains à l'instant même où j'allais tirer. La plaque au sol et l'écrase avec son pied. - Mais t'es sérieuse ? ( Mes yeux lui jettent des éclairs, et pas qu'au sens figuré )

- Oui, je suis on ne peut plus sérieuse, Tóbiàs. Tu vas pas t'y mettre toi aussi. Soit c'est Enjoy, soit c'est toi, au bout d'un moment vous devenez pénible..

Elle continue de parler mais je n'écoute strictement rien, je suis là assis sur le dossier du banc, je fais tourner le Zippo Argenté entre mes doigts, je l'examine sous toutes les coutures comme si c'était la première fois que je le contemplais. Des ciselures sinueuses sont gravés dans l'argent, comme si le briquet était un véritable objet d'art. Puis je tourne le briquet et caresse la gravure de mon initiale « T ». Ce Zippo, que je fume ou pas, restera toujours prés de moi, objet d'une valeur sentimental, c'est l'un des plus beau cadeau que ma petite sœur m'ait fait. Elle a fait faire graver ce « T » pour Tóbiàs mais pour moi, c'est le « T » de Tayler. Même si je suis particulièrement proche de mon frère, c'est avec elle avec qui je me confie le plus, elle sait tout. Parfois Enjoy me faisait penser à elle, non parce qu'elles ont le même âge à quel mois prêt mais parce qu'elles ont toutes les deux un sourire qui illumine mes journées.

SORRY.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant