25. Jaloux

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Mes yeux papillonnent et je souris contre l'oreiller en sentant sa main serrée sur ma cuisse et sa respiration calme. Nous avons trouvé le moyen de nous disputer alors que nous faisions l'amour hier, je mords ma lèvre en m'en souvenant.

Il est 11 h et Elijah dort toujours profondément derrière moi. Je me retourne, caresse son menton, ses lèvres, sa joue et même son nez. Je sais qu'il ne me laissera jamais faire ça une fois réveillé alors j'en profite. Il est tellement beau... Je n'arrive toujours pas à croire qu'il n'ait jamais dormi aux côtés d'une femme. Qui plus est que cette première était avec moi.

Je tends le bras par-dessus son épaule pour attraper ma culotte dans ma table de chevet. Il grogne en me sentant bouger et je perds l'équilibre dès qu'il rabat son bras sur mon dos. Je plaque ma main sur ma bouche pour étouffer un cri de surprise et je tombe sur son épaule, les fesses à l'air. J'en connais un qui serait content de voir ça dès le réveil. Je me relève, il tourne, la tête dans l'oreiller, et je bascule sur le matelas. Dis donc, il a un sommeil agité ce matin...

Je me lève, enfile ma culotte, trouve un soutien-gorge et ramasse son t-shirt à manches longues au sol avant de l'enfiler. Je lui rendrais quand il sera réveillé.

J'entends Dallen dans le salon et Judith s'esclaffe. Je ne savais pas qu'il serait là ce matin, mon amie à de plus en plus de mal à le supporter à cause des jeux d'alcools et elle pense qu'il se sert d'elle.

Pour m'occuper, je tripote ses cheveux en m'asseyant dans le lit et j'arrive même à lui faire une petite tresse. J'adore ses cheveux, ils sont tout doux et vu leur longueur, en soit environ quinze centimètres, on peut faire plein de choses avec. Je lis sur mon portable en attendant qu'il daigne se lever, sa paume se niche entre mes cuisses et je regarde le réveil : 11 h 36. Ses sourcils se froncent et ses doigts plantés dans ma chair me font penser à ce qu'il me disait hier. Qu'il me rattraperait toujours. Que mon absence était insupportable. Que son âme est mienne.

Vers midi, je le sens bouger contre moi et je tourne la tête. Je repose mon téléphone et il mord le haut de ma cuisse, à peine réveillé.

— Tu t'es endormie habillée ? me demande-t-il d'une voix molle et pâteuse.

— Non. Je me suis couverte en me levant.

Il marmonne contre ma peau et tout son corps nu se colle à moi, y compris son sexe. Je bondis de surprise en sentant son érection contre mon mollet, il ricane en glissant son pouce sur ma fente à travers ma culotte.

— Arrête, le repoussé-je en prenant sa main baladeuse.

— T'as jamais senti ce genre de chose contre toi ?

— Jamais.

J'ose à peine lui dire qu'Adam ne dormait jamais nu avec moi et que par conséquent, tout ce qui concerne les érections matinales, je n'y connais rien.

— Va falloir t'habituer à ça aussi alors.

Son bassin se mouve contre ma jambe et il attrape ma taille pour que son membre tendu se niche entre mes cuisses. Je gémis tout bas, croisant les doigts pour qu'il n'entende rien, mais c'est raté. À son regard, je sais que c'est fichu.

— Ça s'appelle « tenter le diable ».

— Pas maintenant...

Il n'insiste pas, se lève et je l'observe calmement. Grave erreur, il est tout nu. Il attrape son boxer, pas gêné du moins du monde, plutôt cet agaçant sourire aux lèvres puisqu'il sait que j'ose le voir dans son plus simple appareil. Je ne savais pas que j'apprécierais ce genre de choses, c'est tellement nouveau... Il enfile son slim de la veille et cherche son t-shirt avant de se rendre compte que c'est moi qui le porte.

Alchimie littéraireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant