Texte n°1 : La croqueuse d'hommes.

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  « Je me déshabillais tranquillement, quand, mon voisin du dessous sonna à la porte

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« Je me déshabillais tranquillement, quand, mon voisin du dessous sonna à la porte.

J'étais tétanisée, j'étais nue, à la portée de quelques uns de mes nombreux clients. Et cet homme, qui n'était que mon voisin, frappa une fois, deux fois, trois fois, à la porte.

J'étais nue, et prise d'une envie de sauter par la fenêtre et d'atterrir, et puis, de m'enfuir. Fuir ce sombre appartement dans lequel je faisais ces étranges visites.

On me nommait la croqueuse d'hommes. On ne revoyait jamais les gens qui étaient entrés dans cet appartement. Ligotés, puis envoûtés pour enfin mourir dans la torture et dans la souffrance.
J'attirais les hommes, je l'avoue, j'avais un beau corps. un corps pur et innocent. Un corps de jeune fille.

Pourtant, tout le monde me haïssait, ici. On me disait «sorcière» alors que je ne faisais que mon boulot. Tuer des gens, les envoyer en Enfer... Satan était content.
Ne dites pas que j'étais du mouvement sataniste, je dis juste que ces pauvres hommes étaient déchus de la société. Ils ont tué, ils ont torturé, ils ont gagné, je les avais vaincu.

Vous vous dites sûrement à ce moment précis : Mais qui était-elle vraiment ? Qui était cette jeune fille qui tue ces hommes ? Qui les emmenait dans ce sombre appartement ? Et pourquoi nous parle-t-elle d'elle ? Pourquoi ne pas nous parler de gentils lutins qui vont aux pays des rêves ?

Eh bien, ce serait bien long à résumer, mais, voyez-vous, j'ai été entraînée à tuer. Mon père était comme Mesrine et ma mère Jeanne d'Arc. Mon père tuait, ma mère parlait avec ses «amis» d'un monde parallèle et moi, j'étais là, à les regarder.
Un jour, mon père m'a frappé, car j'avais désobéi. Je n'avais pas fait la bonne manœuvre. Oh ce n'était pas une petite gifle pour enfant de sept ans. Non, c'était bien pire que ça. Il m'a battu, j'étais presque morte.

J'ai repris l'affaire familiale, en me promettant de me venger de mon père.

Et ce voisin qui frappait une, deux, trois, quatre fois à la porte, et moi, étant dénudée.

J'avais peur, c'est la première fois que j'avais peur.
Et pourtant ceci était bien la réalité.

J'ai peur de tuer. J'ai toujours eu peur de tuer. Et j'aurais toujours peur de tuer.

Aidez-moi, je vous en supplie, les frappements deviennent de plus en plus forts. J'explose intérieurement. Les erreurs du passé resurgissent.
S'il vous plaît, aidez-moi, je suis une criminelle. »


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