Si vous ne connaissez FBW, j'vais vous faire un court résumé :
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Texte n°26 : Le temps passe, les minutes s'envolent et moi je suis en vie.
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Les aiguilles avançaient à la vitesse de la lumière, les lumières s'éteignaient, plongeant la ville dans l'obscurité la plus totale. Et moi, j'étais là, assise devant la tonne de lettres que l'on m'envoyait depuis que mon livre était sorti, plongée dans une réflexion profonde à propos de notre système.
La société d'aujourd'hui n'est plus la même qu'il y a cent ans. Il y a cent ans, la télévision était en noir et blanc, les journalistes ne parlaient pas tout le temps de politique, mais surtout, il y a cent ans, jour pour jour, la première Guerre Mondiale a fait des ravages en Europe. Les soldats, surnommés «poilus», mourraient sur le champ de bataille, appelé «No man's Land ».
Je me souviens de mon arrière-grand-père, arrivant à la maison, suffocant de douleur à cause du gaz mortel injecté dans ses poumons. Je me souviens de la tristesse, du choc émotionnel qu'il a eu en allant combattre ces foutus Allemands.
Et puis, il est mort, succombant à ses blessures. Puis ce fût le tour de mon grand-père, allant au Front à la seconde Guerre Mondiale. Il revînt défiguré, et ayant des problèmes de santé, il mourra. Il était fou, mon grand-père, il voyait des Nazis partout, il voulait nous assassiner, nous citant comme des «alliés des anti-Juifs». Moi je l'aimais mon grand-père.
Et puis, enfin, L'Algérie. La grande guerre D'Algérie. Mon père est revenu saint et sauf, heureusement, mais elle lui a été fatale. Handicapé à vie, il est maintenant dans un centre de repos et il se souvient.
Moi, je n'ai que quatre-vingt ans. Ce sont les trois hommes que j'ai cité au-dessus qui m'ont raconté. Il m'ont dit qu'avec le temps, les choses ne s'oublient pas. C'est vrai. Même avec le temps, je me souviens de mes premiers pas, de ma première désillusion, de mes pleurs incessants quand j'étais une enfant, de mon élection au délégué de classe de sixième, de ma victoire contre les inégalités de richesse.
Et je me dis, tout ça, c'est grâce au temps que j'y ai consacré, et j'en suis plutôt fière. Je suis fière de mon parcours, de tout ce que j'ai enduré toutes ces années pour arriver au bout de mes rêves.
Le temps passent, les choses ne se ressemblent pas tant que ça. Elles changent telles des étoiles disparaissant dans le ciel.