Texte n°20 : Le temps joue avec notre Vie.

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  La femme était seule, face-à-face au temps qu'il lui rester à vivre

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  La femme était seule, face-à-face au temps qu'il lui rester à vivre. Elle était mince, très mince, les yeux vides, sans émotions. Elle regardait cette horloge avec ses yeux gris et ce regard vide. Elle était seule, dans cette chambre vide.

Il n'y avait que cette horloge, qui la tracassait. Huit heures vingt-six du matin. L'horloge était bloquée sur cette heure-ci. La femme tremblota, puis se détendit. Elle était là, à regarder cet objet. Il y avait à côté d'elle une table de chevet, avec une lame de rasoir et des médicaments. Les plaquettes étaient vides, la lame était d'un rouge sang. Comme les bras de la femme d'ailleurs. On ne sait pas pourquoi elle observait le temps qui s'était subitement arrêté à huit heures vingt six du matin.

La femme bloqua son esprit. Elle ferma un court instant son esprit. Elle reprit la lame, se leva de son fauteuil moisi, alla dans la salle de bain , et se regarda dans le miroir. Reflet immonde. Les larmes commencèrent à couler sur la frêle peau de la femme.

Elle serra la lame fort dans sa paume. Le sang coulait. Son «étiquette» où était inscrit son nom et son numéro de chambre tourna d'un blanc à un violet presque noir.

L'horloge se remit en marche.
Il était Huit heures vingt-sept du matin lorsqu'elle s'évanouit. Cette brave femme s'évanouit. Après une longue nuit sans sommeil, elle allait réussir à se tuer.

Huit heures trente du matin, l'infirmier de garde passa donner le petit déjeuner. La femme avait laissé la porte ouverte. L'infirmier la trouva morte.

On appela la morgue à neuf heures moins le quart. Entre-temps on a voulu la réanimer. Le médecin légiste acquiesça d'un coup. La femme était morte. Elle était partie.

Neuf heures. On congela le corps, vu qu'on apprit que cette femme n'avait ni amis, ni famille. Orpheline à l'âge de cinq ans, enfermée ici pendant quarante ans, à regarder le temps passait.

Et maintenant, à dix heures, tout le monde pleurait sa mort, alors qu'elle n'a jamais existé à leur yeux.   

Mes anciens textes. [FBW] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant