Chapitre 16 : Tu me fais tourner la tête Allison.

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Je glousse comme une adolescente quand il m'attire contre lui. Ses lèvres dansent de ma bouche à mon cou pendant que je griffe son dos.

J'appuie à tâtons sur le bouton et de l'eau s'échappe de la paume de douche au dessus de nous. Je frissonne légèrement en attendant qu'elle ne devienne chaude.

Il arrête de m'embrasser pour me regarder.

Et je ne me prive pas non plus, l'eau qui ruisselle sur son visage et sur son corps le rendent encore plus sexy et je dois vous avouer que je ne pensais pas que se soit possible.

Je ne peux pas vous décrire la façon dont il me regarde. Mais je peux vous assurer une chose : j'aimerai le voir toute ma vie. Je voudrai savoir ce qu'il pense de moi, ce qu'il y a en ce moment dans sa tête.

Il finit par loucher sur ma poitrine et je rougis en remarquant que son chandail moule mes seins.

Il attrape mon visage et dépose un baiser chaste sur mon front.

Je ne sais pas pourquoi mais ça me provoque encore plus de choses que lorsqu'il m'embrasse sur la bouche.

- Allison ?

Son ton est d'un calme déconcertant, ce qui me surprend un peu.

- Mmm.. je répond contre son torse.

Je pourrai presque m'endormir avec l'eau bouillante qui me tombe dessus et ses bras maintenant autour de moi.

- J'adorerai te faire crier mon nom dans cette douche, tu sais..

Immédiatement, mon corps se tend – il est tellement réceptif à sa voix – et des fourmillements font leur apparition dans mon bas ventre.

- Mais si tu es d'accord, il faudrait que nous reprenions la route ?

Je lève la tête vers lui, il devient tout-à-coup moins sur de lui et ça m'inquiète un peu. Je devrai répondre positivement, tout simplement parce que je le suivrai n'importe où mais ma curiosité l'emporte.

- Où allons-nous ?

Je m'attends à une blague ou une petite réplique pour garder le mystère mais il n'en fait rien.

- On va à Santa Barbara.

J'ai envie de sautiller de joie parce que je n'y suis jamais allée et que j'en rêvais mais je me retiens. Je me retiens parce-qu'il a cette drôle d'expression dans les yeux, que je ne sais pas vraiment définir. Peut-être la peur ou l'inquiétude mais rien de très joyeux.

- Tu n'es pas contente ?

Il éteint la douche nous laissant trempés l'un face à l'autre, sa bouche se tord et je m'empresse de me hisser sur la pointe des pieds et de lier mes mains autour de son cou pour le rassurer.

- Si, je souffle contre sa bouche.

Il m'embrasse doucement avant de se détacher complètement de moi me poussant par les hanches et de s'en aller une serviette sur l'épaule.

- On part dès que tu as terminé.


Et il claque la porte.

Je ne comprends pas ce sot d'humeur. Et c'est à mon tour d'être inquiète, si il faut je ne connais pas sa vraie personnalité, je n'ai vu que le Benjamin dragueur et attentionné.

Je ne peux pas m'être trompé sur lui. Je ne veux pas. Je m'attache à lui, je plonge dans le vide sans parachute et j'ai peur de m'écraser par terre si il ne me rattrape pas.

Je suis dans un rêve et je ne veux absolument pas me réveiller.

Je ris toute seule, moi la fille qui ne voulait absolument pas devenir une nunuche et qui ne voulait pas rentrer dans une case, j'en suis là.

Je soupire longuement en me demandant ce qui m'attends là-bas et je finis par prendre cette satané douche.

**

Cela fait plus de 4h longues heures que nous roulons dans un calme très très pesant. J'ai pourtant essayé de faire la conversation mais je n'avais droit qu'à des réponses à mono-syllabes, ne laissant pas vraiment place à un véritable dialogue entre nous.

Je m'accroche à la portière quand au beau milieu de nulle part il fait une sortie de route, dans un dérapage contrôlé sur la bas côté, faisant voler la poussière avant d'arrêter le moteur. Je regarde autour de nous, et ne voit que de la forêt dans un climat assez aride, sans personne au alentour.

Je me tourne vers lui en fronçant les sourcils.

- Tu vas me tuer ?

Ma question d'une innocence pure le fait sourire – c'est pas trop tôt – et il pose sa main sur ma cuisse nue me faisant frissonner.

- Non, il rigole, pas tout de suite.

Je lui frappe gentiment l'épaule et il fait semblant d'avoir mal avant de reprendre son sérieux. Je ne sais pas vraiment si j'aime ce côté sérieux de Benjamin, il est tellement imposant et à un tel charisme qu'en ayant une telle expression il est vraiment impressionnant et on a de suite moins envie de le contrarier.

- Tu sais Alli..

- Je n'aime pas quand les phrases prennent cette tournure.

Il me fusille du regard pour l'avoir interrompue et je capitule.

- Tu sais Alli, il reprend, il y a eu des tas de filles, des tas de prénoms oubliés et des tas de soirées de débauche.

Aïe. Je me mets à jouer nerveusement avec mes doigts, n'osant pas le regarder de peur qu'il voie la jalousie qui m'anime. Je ne sais pas se qu'il essaie de me dire mais en tout cas il s'y prend comme un manche.

- Mais il n'y avait jamais eu de Toi.

Je relève la tête brusquement plongeant mes yeux dans les siens, je veux savoir si il le pense vraiment. Et mon cœur manque un battement quand je ne vois rien qui prouve le contraire.

- Alors, il soupire, je ne sais pas comment on fait avec ces choses-là, je ne sais pas si je fais les bonnes choses et les bons choix..

Je me détache et pause ma main sur sa joue où il se frotte en fermant les yeux.

- Moi non plus je ne suis pas très doué pour ça.

Et c'est vrai. Je n'ai aucune expérience, que se soit sexuellement ou sentimentalement.

- Aujourd'hui, il change de sujet, je t'amène voir quelqu'un à qui je tiens plus que ma propre vie.

Je laisse retomber ma main mais il ne le remarque pas, trop occupé à sourire dans le vide. Je ne sais pas qui est cette personne mais si un jour il sourit comme il le fait maintenant en parlant de moi, je saurais à quel point il tient à moi.

- J'ai simplement peur que se soit trop tôt, il y a deux semaines on ne se connaissait même pas.

Si. Je te connaissais bien avant.

- Ça ne veut pas dire que les choses vont vite qu'elles ne sont pas vraies.

C'est sortit tout seul et je me mord la lèvre nerveusement pour encore une fois avoir été aussi honnête envers lui.

- Tu me fais tourner la tête Allison.

Et toi donc.

Il dépose un baiser sur ma joue avant de se remettre en route. Plus joyeux que tout-à-l'heure.

C'est étonnant. Sa bonne humeur est revenue en un clin d'œil, et j'aime cette légèreté entre nous.

On ne sais pas ce qu'on est l'un pour l'autre, on ne sais pas non plus ce qu'il en adviendra pour demain mais on est là, ensemble et c'est tout ce qui compte pour l'instant.

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Hey!
Si tu aimes cette fiction va faire un tour, lire : 2 mondes, 1 seule façon de s'aimer.
Merci encore pour tous les commentaires et les j'aime 😘
Love,
Queen V.

Bad Boy But True Love. (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant