Bad Boy But True Love. (EN PAUSE)

Chapitre 3 : Tu as peur ?

Je mâche calmement mon croissant ; et pour cause ma lèvre est encore douloureuse.

En ce lundi matin, je me suis réveillé de bonne humeur, ce qui n'a pas été le cas de mon week-end.

Après qu'Allison m'ait foutu dehors, j'ai préféré rentrer chez moi, bien trop énervé. Personne, je dis bien personne n'avait osé me parler comme ça, et même me mordre.

J'ai donc copieusement boudé, le Samedi et le Dimanche, perdant mon temps à jouer à la Play et à dormir. Pour vous décrire mon état, je n'ai même pas baiser « ma copine ».

- Ben ? Tu peux prendre ton frère pendant deux minutes ?

Je lève la tête vers ma mère qui me regarde avec ses grands yeux bleus, avec Samuel dans les bras. Je soupire et descends du tabouret de l'îlot pour me diriger vers eux.

- « Mais oui bien sur Maman, avec plaisir ».

Pendant que ma mère ironise, elle me colle le bébé entre les mains et disparaît. Mon demi-frère me scrute avec attention. Je lui tire la langue et il rigole, arrivant à me faire décrocher un sourire.

Vivement qu'il marche, et surtout qu'il sache parler, que je lui apprenne toute les ficelles du métier.

17 ans d'écart, c'est pas rien.

Je perçois le bruit de ses talons sur le carrelage, elle fait voltiger ses cheveux blonds, en enfilant son manteau, puis accours vers moi.

- Allez, on se dépêche, je suis déjà très en retard.

Je roule des yeux.

- T'es mère au foyer.

Elle me foudroie des yeux, me reprenant Sam.

- J'ai une réunion importante avec d'autres femmes de politiques, en vue d'une association...

J'arrête de l'écouter.

- Moi aussi je suis en retard.

Je l'embrasse sur le front, et quitte la pièce pendant qu'elle jure dans la cuisine.

**

Devinez à quel cours je vais assister de 9h à 11h ?

Bingo. Histoire-Géo.

Je rentre dans la salle et la cherche du regard. Allison. Je n'écoute pas la prof qui me demande de justifier mes absences, par dizaines.

Je la cherche.

Mais elle n'est pas là.

Non, ce n'est pas comme dans une série B. Elle n'est pas assise dans le fond, avec bizarrement, une place libre à côté d'elle.

Une sensation bizarre s'installe en moi. Je ne sais pas vraiment ce que sais et ça me perturbe. Je suis déçu ? Impossible.

Je me rends compte que je suis debout dans l'allée du milieu comme un con. Alors, je fais demi-tour, bousculant les autres élèves venant en sens inverse.

Je me précipite dans le couloir, encore encombré par de nombreux élèves. Je marche vers la sortie, courant presque, j'ignore tous les gens qui me saluent. Des scénarios, j'en avais des centaines, mais pas celui-là. Mais elle est où putain ?

Je dépasse cette petite brune, avant de rebrousser chemin.

- Oh, toi ! Je l'interpelle.

Plusieurs personnes se retournent, dont elle. Je la fixe et elle rougit. Un autre jour ça m'aurait presque fait rire.

Je m'approche un peu, laissant les autres retourner à leurs activités.