Chapitre 15 : Jamais de la vie Alli.

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Benjamin m'interpelle et je lui fais signe de se taire. Je sors sur le balcon essayant de chercher une réponse.

- Salut Max !

Je prends un ton enjoué exprès, même si je panique à l'idée qu'il sache.

- Je me répète, où es-tu ?

Son ton est encore plus froid et cinglant.

- Dans ma chambre en attendant la prochaine session pourquoi ?

Je l'entends rire à l'autre bout du fil, mais ça n'a rien de chaleureux et encore moins de drôle.

- Arrête de me prendre pour un abrutit Allison.

Oh oh. Je cherche sans grand succès ce qu'il pourrai savoir, pour la simple et bonne raison que je ne l'ai dit à personne.

- Je ne vois pas ce que tu veux dire Maxime.

J'utilise son prénom en entier pour lui montrer mon agacement alors que je n'en mène pas large.

- J'ai localisé ton téléphone.

- Tu as quoi ?! Je hurle.

Je suis en colère, je dois être rouge pivoine. Mais il s'est pris pour qui ?

- Tu as très bien entendu, j'ai localisé ton téléphone et tu sembles bien loin de San Diego.

Je pleure, mais ce sont seulement des larmes de rage. Je sais que je suis en tord pour avoir menti, mais lui, il a fait bien pire.

- Tu te prends pour qui ? Je crie, tu me surveilles maintenant ?

Je n'entends que sa respiration à l'autre bout du fil, pendant de longues secondes.

- Je trouvais simplement bizarre que cette opportunité se soit présentée à la dernière minute alors que tu es une pianiste exceptionnelle, je..

- Stop, je le coupe, ça ne sers à rien de me complimenter.

Il jure et je pourrai parier qu'il est en train de frapper quelque chose.

- Où est-ce que tu es bon sang Alli ? On s'inquiète.

On ? Merde.

- Tu l'as dit au parent ? Je m'étrangle.

Il soupire longuement.

- Non, seulement à Clarisse.

Je grogne. Je crois que ça ne m'étonne même pas. Clarisse et mon frère ont eu une petite histoire il y a deux ans, bien entendu elle est encore amoureuse de lui – elle est beaucoup trop fleur bleue – et je le soupçonne de ne pas avoir tourné la page. Je pense même qu'ils ont remis ça.

- Sérieux ?! Donc en plus de ça tu complotes avec ma meilleure amie !

La colère à laissé place à la déception.

- Alli.., il semble se calmer, c'est toi qui nous a menti, tu ne lui as rien dit non plus.

D'un côté il a raison et je culpabilise, mais je ne veux pas qu'il le sache.

- Ce n'est pas une raison.

Je sais, je suis têtue.

- Bon, il soupire, alors est-ce que tu vas bien ?

Je me tourne vers l'intérieur et surprend Benjamin à me fixer, visiblement très inquiet.

- Oui, je vais bien.

Le jeune homme voit ça comme une invitation et il s'avance vers moi, me prenant par la taille.

- Tu es toute seule ?

Je ne me vois pas lui dire que je suis avec Benjamin, ils nous tueraient, prévenant mes parents et je ne peux pas prendre le risque de le perdre. Je sais, on ne se connaît que depuis peu mais je ne me vois pas avancer sans lui maintenant. C'est sûrement excessif mais je m'en fous.

- Non, mais je suis en sécurité.

J'appuie mes mots en posant ma tête sur son torse nu, lui procurant un frisson.

- Tu ne m'en dira pas plus..

Il semble un peu désespéré face à cette constatation.

- Non Max, je souffle, mais s'il-te-plaît garde ça pour toi tu veux ?

Les secondes sont interminables, je me vois déjà de retour à San Francisco, privé de tout et surtout de lui.

- Seulement si tu m'appelles tous les soirs et quand tu rentres on aura une sérieuse discussion.

J'ai envie de lui crier qu'il n'est pas mon père mais je ne suis pas en position de faire la maline.

- Promis.

- Bon, il soupire longuement, je t'en pris fais attention à toi et à plus tard.

Il raccroche et enfin je respire : j'ai eu chaud.

J'entoure mes bras autour de son corps et il m'embrasse sur la tête.

- Ça va ?

Je hoche la tête positivement contre lui.

- Tu vas devoir partir ?

Je relève la tête vers lui, sa voix est mal assuré et il semble réellement inquiet à l'idée que je m'en aille, ce qui me fais plaisir.

- Non.

Il soupire en me souriant.

- Sauf si tu le veux ?

J'ai un petit sourire moqueur mais pas lui.

- Jamais de la vie Alli.

Je lui souris de toutes mes dents, moi non plus je ne veux pas m'en aller.

Je pose le téléphone sur la table de la terrasse et me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Au contact de nos lèvres, il me soulève et j'entoure mes jambes autour de sa taille.

En nous bécotant, il me porte à l'intérieur et nous basculons sur le lit ; lui sur moi.

Je ne comprends pourquoi j'ai tout le temps envie de Ça, de lui. Mon bas ventre gronde, tandis qu'il durcit contre moi.

Il soulève son chandail et joue avec mes seins, m'arrachant des gémissements. Il descend le long de mon corps avec sa bouche et je me demande si il va vraiment faire ça..

Tout est si nouveau pour moi.

Je ferme les yeux quand il parvient en bas de mon ventre, à la limite de ma culotte, mon rythme cardiaque ne cesse de s'accroître.

Mais je suis surprise quand il revient à mon visage et dépose un baiser furtif sur mes lèvres.

- Désolé.., il susurre contre ma tempe.

Puis il rit, se levant et me laissant comme une conne, toute haletante.

Il se venge, pour l'avoir laissé en plan pour répondre au téléphone.

Je me relève et fronce les sourcils, m'obligeant à ne pas rire à cette blague de mauvais goût. Il me regarde avec un sourire narquois, appuyé à moitié nu et extrêmement sexy contre la commode de la chambre.

- T'es sérieux ?

- Extrêmement.

Je me demande si il bluffe mais apparemment pas.

- Bien, je râle, tant pis je vais aller prendre une douche.

Il ne s'attendait pas à ça car il perd son sourire.

Je fais mine d'en avoir rien à faire et part dans la salle de bain, laissant volontairement la porte entre-ouverte.

Je n'ai pas enlevée son chandail qu'il est derrière moi et qu'il rentre dans la douche à l'italienne, m'entraînant avec lui.


Bad Boy But True Love. (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant