La dernière sorcière Tome 1 : A la découverte de son identité.

Chapitre 8

Il est 15h 15, ça va, j'ai le temps d'aller courir un peu. J'ai tellement besoin de  réfléchir mais j'ai aussi besoin d'air frais. Je prends un bonnet et une veste de sport, puis, je sors de la maison en fermant la porte. Je commence à courir, je décide de courir dans les bois. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que j'ai de l'adrénaline, je cours parmi les arbres, et je saute au-dessus de ceux qui sont couchés sur le sol. C'est bizarre mais je me sens tellement libre et énergique. Je réfléchis sur la situation dans laquelle je suis, ma mère est une sorcière et elle est morte. Pour mon dix-septième anniversaire, elle demande à mes parents adoptifs de m'offrir des choses en rapport avec la sorcellerie. Alors je me demande si je suis une sorcière... Je sais qu'une sorcière pratique de la magie à partir de 17 ans... Ce ne serait donc pas impossible... J'arrête de réfléchir parce que je pourrai en parler avec Mathilde, samedi. Quand je décide de rentrer, je décide de passer par des prairies vides en passant en-dessous des files barbelés, je m'allonge sur l'herbe et ferme mes yeux, je ne veux plus penser à mes problèmes. La paix et le calme me bercent et je m'endors un moment.

 Lorsque je me réveille, je regarde l'heure sur mon GSM, il est 17 h 15. Cela fait combien de temps que je dors? Je me lève à contrecœur et je me précipite à la maison. Quand je rentre à la maison, Rachel est de retour et prépare le souper.

- Tu étais partie où? Je commençais à m'inquiéter.

- J'étais partie courir un peu.

- Prochaine fois préviens-moi au moins ...me dit-elle. J'ai dix-sept ans, c'est pas comme si je courais en danger... Enfin je crois...

J'achève mes devoirs et j'ai fini quand Michael rentre à son tour. Ensuite, on soupe, puis, je commence à lire mon nouveau livre, franchement ce n'est pas trop mal. À 22h, je décide d'aller dormir mais avant j'observe la pleine lune. C'est tellement jolie...

Je me réveille en sursaut sans vraiment savoir pourquoi. Il est minuit douze, tout le monde dort. Je décide de boire peu d'eau, puis, je réobserve la lune. J'ai soudainement envie de courir, je descends les escaliers en essayant de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas réveiller mes parents. Dans le salon, je prends ma veste et mon bonnet. Au moment où je suis prête à sortir, le chien aboie, je rentre et le carresse en lui disant:

-C'est bon je vais juste faire un tour, je n'ai pas pour longtemps... Bien-sûr, je reste prudente... Je t'en supplie ne réveille personne...

Je sors de la porte en le fermant à clé, je voudrais éviter que des cambrioleurs viennent pendant que je suis partie... Et puis je me reprends en pensant : " Attends, j'étais entrain de parler au chien-là? ". Bizarre c'est sûrement à cause du manque de sommeil, en tout cas j'espère. Tout à coup, je commence à courir mais d'une vitesse tellement rapide que cela me surprenne un peu. Je me laisse guider par mon instinct qui me dirige vers la forêt. C'est si sombre mais avec les rayons de la lune on l'aurait dit enchantée. Je m'arrête pour admirer sa beauté autour de moi en tournant sur moi-même. Je commence à observer une branche d'un arbre, une envie de le grimper me survient mais elle est bien trop haute pour l'atteindre. Quand tout à coup, je saute tellement haut que j'arrive à me mettre dessus. Comment j'ai fait? Je ne sais pas. J'admire la vue.  Ensuite, je décide de retourner à la maison, je saute pour redescendre de l'arbre . Là encore, je m'impressionne mais j'ai quand même une épine en bas du poignet, je la retire et je saigne un peu, pas grave je mettrai un pansement une fois à la maison. Je me précipite vers la maison sans me poser des questions. J'ouvre doucement la porte et je vois le chien assis et entrain de m'observer je lui lance d'un ton satisfait :

- Tu as vu je suis rentrée saine et sauve.

-À qui tu parles? Me demande une voix derrière moi. C'est Rachel, elle croise ses bras et me regarde sévèrement, elle attend sans doute une réponse...

-A moi-même, dis-je d'un ton nonchalant.

-Tu es partie où encore cette fois-ci? me demande-t-elle.

- Je n'arrivais pas à dormir donc j'ai marcher un peu...

- Sans me prévenir?

- Vous dormiez...

- C'est la dernière fois, Térésa, dit-elle (en insistant sur mon prénom pour souligner la gravité du fait) que je te reprends en pleine nuit entrain de "faire un tour" comme tu le dis, suis-je bien claire?

-Oui, je soupire.

- Maintenant va te coucher! m'ordonne-t-elle furieusement. La prochaine fois je te prive de ton GSM pendant un mois, c'est compris? Je préfère ça que de me priver de sortie pensait-je.

- Oui, dis-je d'un ton assez grave pour lui faire comprendre que j'ai compris. Dans des situaions comme ça je préfère lui donner l'idée qu'elle est responsable de moi afin de ne pas aggraver les choses. Je monte dans ma chambre et me mets en pyjama, puis je mets un pansement sur l'endroit où il y avait l'épine. Après, je me demande pourquoi je sentais la nécessité de courir dehors, dans la forêt, puis je regarde par la fenêtre vers la forêt et puis vers la lune..

-La lune..., me répond-je en chuchotant.