PDV Louis
J'étais dans cette chambre, dans un coin, en regardant mon téléphone. Enfin, je fais semblant. Je ne sais pas pourquoi, mais Harry a tenu à ce que je l'accompagne voir son père. En fait, je pense qu'il ne voulait pas vraiment, mais la raison pour laquelle il aurait fait ça me paraît vraiment, vraiment absurde. Genre, j'avais ma main sur son genou, et j'ai vu ses frissons quand je l'ai posée dessus. Je les ai ignorés, comme la joie qui s'est répandue en moi quand j'ai vu qu'il ne me repoussait pas. Mais après, j'ai vu cette fille qui arrivait vers nous, en me regardant, et j'ai compris que c'était une fan. Sur le coup, j'étais vraiment, vraiment déçu de voir qu'elle venait, même dans un hôpital. Mais après, je me suis rappelé que je m'étais promis de toujours profiter des fans quand j'en avais l'occasion, alors j'ai rapidement enlevé ma main de son genou. Je l'ai senti se redresser à côté de moi, mais l'ado était déjà devant moi. Elle a commencé à me draguer plutôt ouvertement, et j'ai regretté de ne pas pouvoir la remballer. Harry s'est tendu à côté de moi, puis il a pressé ma cuisse. Et là, des frissons se sont répandus dans mon corps, partant de l'endroit où il me touchait. J'ai immédiatement tourné la tête vers lui, et j'ai vu à sa tête qu'il ne savait même pas pourquoi il avait fait ça. Et il s'est ressaisi. Il m'a proposé de venir voir son père. Je crois qu'Harry a du mal à contrôler ce qui sort de sa bouche, car il avait l'air plus étonné que moi. Et j'étais vraiment, vraiment étonné. Ça m'a donné envie de rire. Mais j'ai accepté, plutôt heureux qu'il n'ait pas retiré sa proposition, et surtout content de m'échapper des griffes de la fille en face de moi. Il s'est levé, et est passé devant elle en lui accordant un vulgaire hochement de tête. Et là j'ai capté. Il était .. Jaloux? Ce n'est pas possible, si? Alors bon, je l'ai salué- la fille - et j'ai rattrapé Harry dans le couloir.
Il avait tracé, la tête baissée. Je voulais juste être sûr qu'il avait vraiment envie que je vienne, alors je l'ai attrapé par le poignet. Frissons de merde, putain, je l'ai à peine touché quoi. Il a gardé sa tête baissée, alors je l'ai pris par le menton, il a fixé mes lèvres. Putain, il a fixé mes lèvres, et moi j'avais vraiment envie de l'embrasser. Alors, je lui ai dit, simplement. Ça n'a pas eu l'air de lui déplaire, il a juste rougi. Mais moi, je n'étais pas censé avoir envie d'embrasser un mec.
Mais j'ai eu l'occasion de réfléchir à ce qui se passe quand je suis près d'Harry. Et j'ai juste décidé de pas me prendre la tête, j'ai vraiment trop de problème pour rajouter ça. Alors, si je suis attiré par Harry, je suis attiré par Harry, et c'est tout. Parce que ouais, maintenant, c'est indéniable, je suis attiré par Harry. Je suis attiré par Harry, il n'a pas de seins, mais je suppose que c'est normal, puisque c'est un mec.
Alors voilà, je suis dans le coin de la chambre, et j'espionne aussi discrètement que possible par-dessus mon téléphone.
Le docteur est déjà passé une fois pour nous annoncer que Des, le père d'Harry, devait rester en observation quelques temps, il y a environ une heure. Il est 19h quand il passe pour nous prévenir que les visites se terminent maintenant, et qu'il faut donc qu'on y aille.
Après quelques au revoir qui m'ont paru vraiment durs, je suis avec Harry dans la voiture. Et pour la première fois depuis qu'il a rejoint son père dans la chambre, son visage laisse enfin entrevoir des émotions. Et je m'attendais à beaucoup de chose, de la tristesse, de l'incompréhension, de la colère ou encore de la fatigue. Mais non. Parce qu'Harry n'est pas comme tout le monde. Comme si il avait finalement une illumination, il s'agite en se tournant vers moi, et il panique.
"Bordel, bordel, je déteste dormir à l'appartement quand mon père n'y ai pas. Putain je vais dire quoi à Darcy moi? Oh merde, merde, merde." Voilà. Harry panique à côté de moi. Immédiatement, je pose ma main sur mon genou tout en remerciant ma voiture d'être automatique.
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Big Fake Smiles | LS.
FanficUn crissement de pneu, des cris, du verre. Une dizaine de seconde qui change tout. Une dizaine de seconde, sa vie bascule. * Encore les cris assourdissants, encore la musique trop forte, encore les verres qui s'entrechoquent. Une dizaine de seconde...