Chapitre 7

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Je gardais mes yeux ouverts et resserrai la couverture autour de mon cou. J'avais laissé la grande porte de ma chambre donnant sur la terrasse ouverte si bien que les rayons de la lune illuminait entièrement la pièce. Ma robe était accrochée à un cintre et elle pendait, là, dans le vide. J'avais raté le bal, hier, mais je n'en étais pas tellement déçue. Là, dans mon lit j'avais eu le temps de réfléchir. Je possédais maintenant un grand pouvoir et une malédiction dont je ne connaissais pas encore la valeur coulait dans mes veines. Je me demandais ce qu'avait été les Malédictions de mes ancêtres...

- Arka ?

Une petite tête passa par l'entrebâillement de ma porte. Je sursautais, me souvenant de cet affreux rire qui me suivait partout.

- Qui est là ?

- Calme-toi, c'est moi, chuchota la voix, Ema.

- Ema ? Mais..., je jetais un œil à mon réveil, il est cinq heures du matin !

Elle s'assit sur le bord de mon lit. Je ne voyais son visage qu'à moitié.

- Je sais...je...je crois qu'il se passe quelque chose en bas. Le bal s'est terminé il y a une heure, mais la reine s'est éclipsé bien avant. Quand je suis remontée dans mes appartements, j'ai remarqué que des servantes chuchotaient entre elles. Elles avaient l'air chamboulé. J'ai pensé que ce n'était pas important jusqu'à ce qu'un garde se place à mes côtés et me ramène jusqu'à ma chambre...Il y en a placé devant toutes nos chambres. Et j'ai remarqué que certain courrait jusqu'à la bibliothèque.

- Ema...il y a peut-être eu un cambriolage ou quelque chose du genre et alors ?, dis-je en rabattant ma couverture sur ma tête.

- Et alors ? Nous sommes les enchanteresses de ce royaume et je n'accepte pas d'être mise à l'écart.

Je me redressai pour l'observer.

- Tu as averti Victoria ?

- Je suis allée la voir mais elle n'était pas dans sa chambre.

Je poussai la couverture et me levai en soupirant.

- D'accord, allons voir ce qu'il se passe, dis-je à contrecœur en enfilant une veste par-dessus ma chemise de nuit.

Je la suivis à travers mes appartement jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant ma cheminée.

- Je t'ai dis qu'un garde était posté devant ta chambre, cru-t-elle bon de me rappeler en poussant de toutes ses forces une brique de la cheminée.

Un cliquetis métallique se fit entendre et la pierre s'écarta comme par magie pour faire place à un passage.

- Un passage secret ?, m'écriais-je.

Elle m'indiqua de parler plus bas, puis me fit signe de baisser ma tête. En effet le passage en plus d'être étroit, était très bas. Nous marchâmes le dos courbé pendant quelques minutes avant que la petite blonde ne s'arrête et pousse du plat de la main un pan du mur. Elle passa une tête avant de me signifier qu'il n'y avait personne. Nous sortîmes et je découvris que le passage se terminait derrière l'un des tableaux de ma famille. Ema le replaça correctement puis elle se mit à marcher rapidement. Elle était bien plus débrouillarde que je ne le pensais. Nous descendîmes les marches en marbre -je regrettais de ne pas avoir pris de chaussure- en silence. Quand un groupe de garde passa devant nous, nous nous plaquâmes contre le mur glacial en retenant nos respirations. La nuit et à la lueur de torche, le palais était bien plus effrayant. Ema me fit signe de regarder dans la direction que pointait son doigt. Victoria, se tenait devant la porte de la bibliothèque, celle-ci gardé par un garde. En nous voyant arrivé, elle soupira.

MalédictionWhere stories live. Discover now