Chapitre 04

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Levant le visage vers le ciel, elle laissa le soleil réchauffer son visage, et tout en tournant la tête, elle massa sa nuque. Dormir sur une chaise n'était pas confortable devait-elle avouer, mais elle resterait là le temps qu'il faudrait. Entendant du bruit, elle ouvrit les yeux, les coureurs revenaient, depuis le retour de Ben et Newt, l'atmosphère était lourde, les murmures fréquents, mais les discussions rares. Elle avait même surpris plusieurs fois Gally faisant face au mur, fixant le prénom de Newt. À croire qu'il attendait qu'il meurt pour pouvoir rayer son nom.

Un gémissement la sortit de ses songes, elle se retourna vivement, ça venait de l'intérieur. Entrant en courant, elle s'approcha du lit du Blocard. Il bougeait, il essayait d'ouvrir les yeux, elle posa sa main sur la sienne, et lui murmura doucement d'un ton qui se voulait suppliant, d'ouvrir les yeux, et comme s'il l'avait entendu, il les ouvrit et les posa sur la brune, qui essayait tant bien que mal de contenir ses larmes. Un sourire naquit sur le visage doux de la jeune femme, qui caressait de sa main libre les cheveux du blond. Elle savait qu'elle devait prévenir les autres, mais elle voulait s'accorder un petit moment avec Newt, avant que les autres ne l'en empêche. Clarissa avait tellement de choses à lui dire, déjà qu'il était plus qu'inconscient, et qu'il n'avait pas à prendre sa place. Elle voulait aussi savoir ce qu'il s'était passé là-dedans, Ben avait été incapable de l'expliquer. En fait elle avait trop de choses à dire, mais pas l'envie de le faire, du moins pas pour le moment. Elle embrassa le front du blocard qui fronça les sourcils d'étonnement, déjà de ne pas avoir encore entendu sa voix, elle qui avait toujours quelque chose à dire, et puis de ce baiser.

- Si tu étais mort, souffla-t-elle. Je ne te l'aurais jamais pardonné.

Entendant des pas venir vers la cabane, elle se repoussa du blond et s'installa sur la chaise à côté. Lorsqu'Alby passa la porte, ce dernier eut un large sourire, Newt s'était relevé. Le maton tapa amicalement le bras du blessé, et s'installa près de lui.

- Tu sais que tu nous as fait une belle frayeur, dit-il en le pointant du doigt. Qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?

Le sourire sur le visage du blond disparut en entendant la question, il baissa les yeux, semblant essayer de se remémorer ce qu'il s'était passé, de réfléchir. Alby se tourna vers la blocarde, elle comprit tout de suite ce qu'il voulait, elle fit non de la tête. Newt ne lui avait rien dit, d'ailleurs, il n'avait pas encore prononcé le moindre mot. Relevant la tête vers le noir et la fille, Newt les balaya du regard l'un après l'autre, lâchant qu'il ne se rappelait pas ce qu'il s'était produit lorsqu'il était dans le labyrinthe. Le maton acquiesça d'un geste de tête, mais Clarissa n'était pas dupe, et elle ne croyait pas une seconde à la perte de mémoire de son confident, mais elle ne dirait rien, pensant lui poser la question un peu plus tard.

Entrant dans la cabane, Gally effaça son air neutre pour le remplacer par un sourire franc et réel. C'était bien la première fois qu'elle le voyait ainsi, disons sympathique. Il n'était peut-être pas qu'une brute sans cervelle, pensa la brune en se levant et s'adossant à l'autre bout de la maisonnette de bois. Newt avait l'air en forme, il ne pourrait peut-être pas tout de suite courir et se poser sans problème sur sa jambe, mais cette dernière semblait bien guérir et lui était en forme, assez pour rire et plaisanter avec ses deux amis. Elle se sentait même de trop au milieu de ce trop-plein de joie, elle les comprenait. Après tout il était en vie, enfin réveillé. Elle aussi était heureuse, mais les trois jours à s'inquiéter à attendre le moindre signe d'un réveille, l'avaient épuisée. Les larmes qu'elle avait refoulées, semblait maintenant vouloir sortir.

Alors qu'elle venait de passer la porte, la voix de Gally dans son dos résonna, qu'est-ce qu'il lui voulait ? Ce n'était pas vraiment le moment, songea-t-elle en se retournant. Les bras croisés sur son torse, il la dévisageait d'un air mauvais, un air qui lui aurait presque fait peur, si elle n'avait pas pris l'habitude. Le maton des bâtisseurs prit son air autoritaire et fronça les sourcils, tout en lui demandant de le suivre, il précisa qu'il avait des choses à lui dire, sans même lui donner le choix de dire oui ou non, il avait déjà pris la route et commençait à parler. Levant les yeux au ciel et lâchant un soupir, elle le rattrapa et l'écouta.

Shadows of the maze (le labyrinthe) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant