Chapitre 07

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Il était déjà assez tard, le soleil commençait doucement à tomber pour laisser place à la lune. Ce sera un très beau spectacle étoilé cette nuit, se disait Clarissa en passant les portes du labyrinthe pour rentrer dans le bloc. Elle n'avait pas fait équipe avec Minho qui était avec Ben. La journée avait été chaude et le ciel bleu dégagé, pas un nuage dans cet océan plafonnier. Si la situation d'être bloquée ici n'était pas si tragique, ce serait agréable, se disait la brune en reprenant son souffle.

Reprenant son souffle, elle regardait Newt, elle le suivait du regard, Clary savait parfaitement pourquoi il était si sérieux, si troublé, si inquiet. Ce dernier se dirigeait droit dans la forêt, elle savait qu'il allait dans la cabane des coureurs, la cabane de Minho. Un mois et demi après sa venue au bloc, elle l'avait suivi discrètement après une course et avait trouvé ce repère, et la création de son ami. Il lui avait expliqué ce que c'était, et lui avait fait confiance, c'était l'un des nombreux gestes qu'elle n'oublierait jamais venant de son camarade de course. Newt l'avait pris autrement et l'avait surtout engueulé de jouer les curieuses.

Courant après lui, elle le rattrapa assez vite, choppant son bras avant qu'il n'entre dans la forêt, elle le tourna vers elle.

- Je sais ce que tu vas me dire, lâcha le blond d'un ton froid.

- Peut-être bien, mais je m'en fiche. Je te le redirai, ne perds pas espoir Newt, je sais que tu es inquiet, moi aussi, tout comme Alby ou Minho. Mais saches que nous sommes là, que je suis là et tant que nous sommes unis, ça ira.

Secouant la tête de haut en bas, il confirmait ses paroles, elle avait raison et il le savait, mais fallait-il encore qu'il réussisse à se l'ancrer dans son esprit. Passant la main à sa nuque il allait répondre, quand le bruit infernal de la cage résonna dans le bloc. Les deux se retournèrent, le blond jeta un regard à sa confidente puis courut vers la Boîte. Elle, elle regardait de loin, comme toujours. Clarissa avait oublié avec tout ce qu'il s'était passé, le nouvel arrivant. Le troisième depuis sa venue ici, à chaque fois c'était comme un soulagement, car elle était encore là, et elle espérait l'être encore un moment, jusqu'à ce qu'ils trouvent la sortie.

La sensation d'étouffement se faisait plus présente, les poumons remplis d'eau, qu'il cracha en essayant de se remettre debout. Essayant de reprendre son souffle, il semblait être en train de se noyer. Ouvrant les yeux il regarda autour de lui. Il était enfermé dans ce qui semblait-être une cage. Aucun doute là-dessus lorsque les bruits métalliques arrivèrent à ses oreilles. Tombant sur le sol, il se cogna à plusieurs caisses en bois. La cage bougeait, elle montait à toute vitesse, mais pour aller où ? Baissant les yeux, il se retrouva face à un tréfonds noir, un puits sans fond qui ne cessait de devenir plus profond. Il leva la tête, c'était tout aussi sombre, il frappa plusieurs fois dans la cage en criant, mais rien, seule une lumière rouge rompait les ténèbres. Qu'est-ce cela voulait dire ? se demandait-il. Le bruit d'un grognement le fit reculer au fond de la cage. Pris d'un élan de courage il s'approcha de la caisse et releva la couverture qui se trouvait dessus.

Un cochon.

C'était un cochon qui se trouvait dedans, c'était complètement incompréhensible pour lui. Que faisait-il dans cette cage et avec ce qui semblait-être des provisions ? Le bruit métallique devint plus fort, le bourdonnement plus présent. Mettant ses mains à ses oreilles il essaya tant bien que mal d'atténuer le son. Une alarme assourdissante résonnait, les yeux plissés il ne désirait qu'une chose, que ça s'arrête. Comme si son souhait avait été exaucé, la cage s'arrêta brutalement, seul à présent résonnait l'alarme. La lumière qui, jusque-là restait rouge, passa au vert et le son de l'alarme changea. Le garçon semblait s'être arrêté de respirer, seuls les battements de son cœur parvenaient à ses oreilles. La cage s'ouvrit laissant paraître le jour, il posa son bras devant ses yeux pour atténuer la lumière. Peu à peu et lorsque ses yeux furent habitués au jour, il remarqua qu'il y avait des gens, plusieurs paires d'yeux qui le fixaient en chuchotant pour certains, rigolant pour d'autres.

Shadows of the maze (le labyrinthe) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant