Chapitre 06

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Clarissa espérait qu'ils puissent passer la nuit, sans encombres, c'était peut-être inutile d'avoir de l'espoir. Newt lui avait toujours dit qu'il n'y avait jamais eu de survivants. Tournant son regard vers Gally, ce dernier regardait, les yeux horrifiés, dans tous les sens, aux aguets et terrifié de revoir un griffeur. Un cri strident parvint à leurs oreilles, la brune se cacha plus loin, ce collant au mur. Les mains tremblantes, elle tenait de toutes ses forces une branche du lierre. Les yeux clos, ils entendaient le bruit métallique du griffeur juste devant eux, le maton cessa de respirer, de peur que son souffle permette à leur ennemi d'acier de les repérer.

Ils ne savaient pas depuis combien de temps ils se trouvaient allongés sur le sol froid, combien de temps ils avaient dû rester cloitrés dans ce lieu. Peu importe, songeait Gally, de toute façon, c'était le meilleur endroit pour rester vivants, et ils y resteraient le temps qu'il faudrait, et peut-être même le reste de la nuit. La lueur d'espoir qui l'enflammait vola en éclats lorsqu'une patte métallique éclata le mur au-dessus d'eux, les forçant à sortir de leur cachette.

A découvert, le griffeur en face d'eux, Clary semblait paralysée, que devait-elle faire maintenant ? La voix cassante du bâtisseur la sortit de sa léthargie, « Cours ! », lui cria-t-il. Un quart de secondes de plus et elle était transpercée par la pince du griffeur. Encore au sol et sous le choc, elle reculait doucement, rappant le sol, la bête avançant à la même allure qu'elle, au premier qui bougerait.

Le hurlement lui éclata les tympans, les mains sur ses oreilles, elle repensait à Newt, Minho, à Chuck... Des images, comme des flashs lui donnaient une migraine affreuse, et d'un coup comme un son net et précis, le cri du blond, ce dernier criait son prénom.

- Newt, lâcha-t-elle en ouvrant les yeux.

Se relevant d'un bond, elle ne jeta pas un seul regard à l'araignée métallique, et fonça à la poursuite de Gally, ce dernier n'avait pas demandé son reste et était parti sans elle. Courant sans savoir où elle allait, la brune ne jetait aucun regard en arrière, mais elle espérait retrouver le bâtisseur, car même s'ils ne s'entendaient pas, elle se sentait mieux accompagnée que seule. Alors qu'elle passait devant une sorte d'ouverture, sans regarder, elle sentit quelque chose l'attraper par la taille, sa première pensée fut qu'un griffeur l'avait attrapée de sa pince, mais lorsqu'elle tourna la tête, elle se retrouva collée au maton. Les mains contre son torse, et le visage près du sien, leurs souffles se mélangeant. Elle pouvait sentir sa respiration rapide, sa poitrine se lever à chaque respiration.

- Le soleil se lève, souffla-t-il en regardant vers le ciel. Si on survit pendant ces prochaines quinze minutes alors on sortira d'ici.

La nuit avait été longue et lourde, aucun blocard n'avait dormi, ils n'avaient pas réussi. Comment dormir quand deux de leurs camarades étaient là-dedans à risquer leurs vies ? Le soleil commençait à se lever, Newt n'avait pas quitté le mur, il avait passé la nuit adossé à ce dernier, espérant la revoir. Le grondement du mur le fit relever la tête, tournant celle-ci vers sa droite il attendait que les portes s'ouvrent, dans un bruit sourd.

Il aperçut du coin de l'œil Alby s'approcher de lui. Ce n'était pas vraiment le moment de lui faire la morale. Et même si sa jambe lui faisait mal, il ne bougerait pas de là.

- Tu aurais dû passer la nuit à l'infirmerie...

- Alby, avec tout le respect que je te dois, ne me dit pas ce que j'aurais dû faire. Pas dans cette situation, souffla-t-il.

- Si tu m'avais laissé finir ma phrase tu n'aurais pas eu le besoin de me dire ça, dit-il en s'accroupissant devant lui. Mais je comprends parfaitement ton geste.

Shadows of the maze (le labyrinthe) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant