Chapitre 23

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Newt mit un coup de poing dans l'arbre, comment avait-il osé la brutaliser, lui parler de cette façon ! Il fallait qu'il se calme, il fallait qu'il pense à autre chose. Il passa ses mains dans ses cheveux puis entreprit de se rendre auprès de la nouvelle. Devant la cabane des Medjacks, se trouvait Minho et Thomas, ce n'était pas vraiment celui qu'il désirait voir, mais il ferait avec. Ensemble ils passèrent la porte pour prendre de ses nouvelles. Sur l'un des brancards, Alby était attaché, essayant de se débattre, en sueur, il souffrait et aucun des blocards ne supportaient de le voir ainsi. Ils s'arrêtèrent devant le lit de l'inconnue, qui était toujours dans l'inconscience. C'était la première fois qu'un nouvel arrivant se retrouvait dans cet état, cela les inquiétait beaucoup, tout autant que le message qu'elle tenait en main à son arrivée.

- Jeff, raconte, alors qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle ne se réveille pas ? Demanda Newt en croisant les bras sur son torse.
- Attends Newt, j'ai eu ce taf comme toi t'as eu le tien, répondit le Medjack, totalement perplexe.

Ils baissèrent leur regard sur la fille, elle semblait dormir paisiblement, mais son état restait préoccupant. Le blond fronça les sourcils et tourna la tête vers Thomas qui fixait la nouvelle.

- Tu reconnais cette fille ? L'interrogea le second.
- Non.
- Parce que, visiblement elle, elle t'a reconnu, répondit Newt d'un ton froid.
- Et ce message c'est quoi ? demanda Thomas.
- On s'occupera du message plus tard, affirma le blond.
- Je crois qu'il faudrait s'en occupé tout de suite, insista le nouveau.

Newt se tourna vers Thomas, et le dévisagea, d'un regard noir.

- On a largement quoi faire pour l'instant, s'exaspéra-t-il.
- Non il a raison Newt, répliqua Jeff. Si la boite devait ne plus remonter, je crois qu'on tiendrait pas longtemps...
- On n'en est pas encore là, relativisa Newt. Ça sert à rien de pleurer avant d'avoir mal, on n'a qu'à, s'arrêta-t-il un instant, hésitant, On a qu'à attendre qu'elle se réveille, elle a peut-être des choses à nous dire. Quelqu'un a forcément les réponses.

Un silence régna dans la cabane, le ton et la réponse du blond ne permettait pas à quelqu'un dise quoi que ce soit. Il était visiblement en colère et pas dans son assiette. Thomas dévisagea tout le monde et décida de rompre ce silence, si le chef ne voulait pas agir, lui le ferait.

- Ok, dit le brun en quittant la cabane.
- Oh Thomas ! On peut savoir où tu vas ? l'interpela le blond.
- Je retourne dans le labyrinthe, dit-il simplement en passant la porte de l'infirmerie.
- Tu te fou de moi là ! hurla le blond.

Minho et Newt échangèrent un regard, ils ne comprenaient pas l'envie du brun de toujours se rendre là où tout le monde refusait d'aller par peur. Newt fit un geste au maton des coureurs, lui demandant silencieusement de le suivre et de régler ça. L'asiatique se lança à la poursuite du brun. Dehors, Clarissa avait entendu la scène et avait déjà rattrapé Thomas pour essayer de comprendre ce qu'il voulait faire là-bas. Minho les rattrapa et se posta devant le nouveau.

- C'est quoi ton trip en fait ? demanda le maton. T'es suicidaire ? T'as failli y rester et tu veux repartir ? T'es incroyable, tout le monde refuse d'aller là-dedans, et toi ça te fait tripper d'y aller.
- Je croyais t'avoir dit de rester discret, ajouta la Blocarde.
- Je sais Clary, mais vous vous rappelez quand Newt a dit que personne n'avait survécu assez longtemps pour voir un griffeur ? Demanda Thomas. Aujourd'hui on l'a notre griffeur ! Osez me dire que vous ne voulez pas en savoir plus ?
- Bah, ouais, je te le dis, répondit le maton des coureur avec un naturel déconcertant.
- Moi je veux ! Affirma la brune.

Thomas lui sourit et continua sa route avec la brune. Minho soupira et les rattrapa, se mettant à nouveau devant pour bloquer le passage.

- C'est quoi ton plan, s'enquit l'asiatique. Tu veux y aller seul et disséquer ce putain de griffeur ?
- Hey, le coupa Clarissa en remuant les bras. Il est pas seul, je vais avec lui.
- Non toi tu vas nulle part, tu veux que Newt fasse une crise cardiaque ?
- Minho, Newt n'a pas son mot à dire, trancha la brune d'un ton glaciale. On y va, dit-elle à Thomas.

Minho leva un sourcil et regarda la blocarde, c'était la première fois qu'il la voyait ainsi, aussi en colère contre le blond. La première fois qu'il y avait tant d'animosité dans sa voix lorsqu'elle parlait de Newt. Il comprenait maintenant la froideur du blond dans la cabane des Medjack, il n'arrivait pas à croire que les deux aient pu se disputer, c'était incroyable. Il reposa son regard sur le nouveau et soupira.


- Tu veux vraiment disséquer ce truc ?
- Ouais je le ferais s'il le faut. Les autres coureurs sont déjà partis ? demanda Thomas.
- Les autres coureurs nous ont lâchés ce matin. Dit-il en les montrant d'un hochement de tête. Après la piqûre d'Alby, ils sont plus trop pressés de retourner dans les couloirs, et je peux les comprendre.

Les coureurs étaient en train de serrer la main du maton des bâtisseurs. Gally avait réussi à les convaincre, pensa amèrement la brune.

- Mais toi, c'est pas ton cas, tu veux retourner dedans, ajouta l'asiatique en l'observant du coin de l'œil.
- Je crois qu'il est temps de découvrir contre qui on doit se battre, répondit le brun plus déterminé que jamais.
- D'accord, céda l'asiatique. Mais vous n'allez pas là-bas tout seuls. Retrouvez-moi dans la forêt dans une demi-heure.

Minho les laissa sans ajouter un mot, Thomas le regarda disparaitre dans le bloc, puis se tourna vers la brune qui fixait la forêt, le regard vide.

- Il c'est passé quoi avec Newt ?
- On n'est pas du même avis en ce moment, expliqua-t-elle en restant évasive.
- Tu vas dans le labyrinthe pour l'énerver ?
- Quoi ? Non ! Pourquoi tu penses ça ?
- Je suis pas aveugle, c'est depuis mon arrivée que vous vous disputer, déclara-t-il en posant une main sur son épaule. Je vois à quel point cette situation te fait souffrir. Tu devrais parler avec lui, et régler cette histoire.
- Depuis quand tu joues les grand-frère, plaisanta la brune en lui donnant une tape sur l'épaule. Merci Thomas.

C'était compliqué pour l'un comme pour l'autre, ils sentaient au fond d'eux-mêmes un lien, mais le fait de n'avoir aucun souvenir rendait les choses clairement compliquées. Mais Clarissa savait une chose, Newt avait tort lorsqu'il disait qu'elle n'était pas sa sœur, ou qu'elle ne croyait en Thomas que par dépit, du fait qu'elle pensait être sa jumelle. Thomas avait fait beaucoup pour eux, que ce soit son frère ou non, ses actions étaient justes et réelles.
Les trente minutes étaient passées, Clarissa et Thomas s'étaient rendus comme demandé par le maton dans la forêt. Ils l'attendaient, adossés à la cabane, qu'est-ce qu'il pouvait bien être en train de faire. Tout ce qu'espérait la blocarde, c'était qu'il n'était pas allé demander l'autorisation à Newt, car elle savait déjà la réponse. Jamais il n'accepterait une telle expédition, c'était complètement dingue dirait-il, surtout avec tout ce qu'il s'était passé en si peu de temps, mais Thomas avait raison pensait-elle, ils avaient enfin un griffeur à disposition, autant en profiter.
Alors que Clarissa commençait à perdre patience et envisageait d'aller chercher elle-même son maton, ce dernier arriva, mais pas seul. Il était en compagnie de Frypan, Zart et Winston. Il était partie chercher du renfort, c'était bien le meilleur chef qu'elle n'aurait jamais pu avoir. Un sourire naquit sur le visage de la brune qui se retourna vers le nouveau.

- Je n'en ai pas trouvé d'autre, informa l'Asiatique.

Thomas regardait une à une les personnes que Minho avait pu rallier à leur expédition, il le remercia intérieurement.

- Ok allons-y, déclara-t-il avec une détermination sans failles.

Sans ajouter quoi que ce soit, le groupe se mit à courir en direction du labyrinthe, traversant le bloc sans se retourner, et sans faire attention à ce que pourraient dire les autres. En effet, l'action de Thomas faisait enfreindre le règlement à trois blocards, mais c'était nécessaire. Clarissa regarda en arrière vers l'infirmerie où se trouvait Newt, elle savait qu'au moment où il apprendrait cette sortie, il se mettrait en colère et lui en voudrait. Au fond peut-être que Thomas avait raison, elle le suivait pour l'énerver. Elle chassa cette idée, ce concentrant sur ce qu'ils avaient à faire. Passant les portes, ils s'engouffrèrent au pas de course dans labyrinthe. Les trois blocards étaient plutôt méfiants, c'était la première fois qu'ils voyaient ce qu'il y avait derrière les murs. Minho et Thomas prirent la tête de la course, au centre Zart, Poêle-à-frire et Winston les suivaient en essayant de tenir la cadence, Clarissa fermait le groupe.

- Dépêchez-vous ! Leur intima Minho.

Les trois blocards essayaient de suivre Minho, un coureur expérimenté et Thomas, qui avait tous les talents pour le devenir un jour. Clarissa veillait à les aider à suivre le rythme et elle y arrivait. Minho continua sa course, mais ralentit en passant devant un couloir pour finalement l'emprunter, il avait retrouvé le cadavre du griffeur. Approchant à petites foulées, ils s'arrêtèrent devant la créature.
Devant eux se trouvait éparpillée sur le sol une sorte de bouilli, un mélange de boyaux et d'huile de moteur. L'odeur qui émanait du griffeur sentait le vieux moteur et la graisse.
- Dégueu ce truc... lâcha Zart en grimaçant.
- Attendez, y'a pas quelque chose là ? remarqua Thomas en s'avançant prudemment.
- Moi, je vois que dalle, à part sa tronche de pancake, affirma Frypan.
- Oui y'a un truc qui clignote on dirait, confirma la Blocarde.

Minho s'approcha du griffeur pour voir de plus près et constata à son tour un clignotement.

- Oh ! Oh ! Attend, tu fais quoi ? s'exclama Zart.


Le coureur le regarda sans répondre et enfonça son bras dans l'ouverture. Il prit une bouffée d'air et tendit son bras vers la lumière pour essayer de l'attraper, mais alors qu'il y arrivait presque la patte se mit à bouger, faisant sursauter tout le monde et le maton se recula vivement pour s'écarter, pensant un instant que cette chose n'était pas morte.


- J'croyais que ce truc était mort ?! s'inquiéta Poêle-à-frire.
- Ça doit-être un réflexe ? proposa le Sarcleur pour se rassurer.
- Ouais vaudrait mieux, répondit Winston.
- Venez, on va essayer de le tirer, dit Thomas en s'approchant, attrapant la patte métallique.


Les blocards se lancèrent un regard et ce saisirent de la patte.

- Allez, attrapez comme vous pouvez, vous êtes prêts ? A trois, un, deux, trois ! Tirez !

Ils se mirent tous à tirer en même temps, après quelques secondes de force, la patte s'extirpa du mur en emportant avec elle une partie de son corps, le tout tomba sur le sol, en un bruit écœurant tout comme ce qu'il venait de sortir du ventre du griffeur. Dans l'effort, Thomas et Frypan étaient tombés sur le sol en arrière.


- Ca va Fry ? demanda Thomas en l'aidant à se relever.
- Ouais, merci... répondit-il en se remettant sur pieds.

L'asiatique s'approcha du corps et s'abaissa pour prendre l'objet qui clignotait d'une lumière rouge. Il le regarda et sans réfléchir retira l'objet de fer qui se trouvait dans ce qui semblait-être une sorte d'organe, lequel était indéfinissable, mais c'était répugnant, bavant et gluant. Lorsqu'il le retira, un liquide baveux s'en écoula.


- C'est quoi ce truc ? s'interrogea Thomas avec une moue dégoutée.


Minho analysait l'objet, en le tournant de tous les côtés. Il était clair qu'à ce moment, il ne savait pas ce qu'était que ce cylindré ou étaient inscrites les lettres « W.C.K.D » et les chiffres 964921, ainsi qu'un écran où brillait en rouge le chiffre sept, mais c'était forcément un objet important, une grosse avancée, enfin ils pouvaient trouver un espoir.


- Intéressant, souffla-t-il, subjugué.
- Ok, c'est une bonne découverte, mais je pense qu'on devrait rentrer maintenant, proposa la Blocarde.
- Ouais, ça me plairait moyen de rencontrer ses potes, ajoura Poêle-à-frire.
- C'est vrai, il est tard, confirma Minho, faut partir.

Tout le monde confirma d'un hochement de tête et suivit le maton des coureurs qui avait à nouveau pris la tête de course pour les ramener en sécurité au Bloc, suivie des blocards et de Thomas et Clarissa à l'arrière. Cette dernière semblait complètement ailleurs, loin dans ses pensées. Elle suivait sans vraiment être présente, son corps était là mais son esprit et son cœur vagabondaient, ce qui n'échappa pas à Thomas qui la voyait ralentir le pas, il attrapa sa main et la serra. La blocarde sourit au brun qui l'entraina vers les portes.

Aussitôt passé les portes, le groupe se dirigea directement dans la salle du conseil, ils ne pouvaient pas garder cette découverte pour eux. Winston se chargea d'aller chercher le maton des bâtisseurs et Newt qui se trouvaient toujours à l'infirmerie. Clarissa resta légèrement dans l'ombre, ce n'était pas son genre de s'écraser, mais son cœur était bien trop noué pour arriver à dire quoi que ce soit, et surtout elle n'arrivait pas à regarder le blond dans les yeux. Ce dernier n'ayant d'ailleurs pas le temps de dire quoi que ce soit que Minho lui mit en main l'objet trouvé, et comme ils s'en doutaient tous, cela l'intrigua. Comme l'asiatique l'avait fait plus tôt, il le tourna dans tous les sens pour l'analyser attentivement.

- On l'a trouvé à l'intérieur du griffeur, précisa Thomas.
- C'est les mêmes lettres que sur nos provisions, constata Newt en levant la tête vers ses amis.
- Ouais, ceux qui nous ont envoyés ici ont dû fabriquer les griffeurs, répondit le brun. Cette chose-là est le premier indice que vous n'ayez jamais trouvé en trois ans, pas vrai Minho ?
- Ouais, confirma le coureur.
- Newt, on doit absolument retourner là-bas, affirma Thomas. Qui sait où ce truc peut nous conduire. Peut-être vers la sortie.

Le blond regarda Thomas, c'était clair qu'ils avaient fait une découverte importante, mais devait-il risquer de perdre encore des camarades dans le labyrinthe ? C'était un dilemme bien trop important pour donner une réponse aussi vite. Il se tourna vers Gally, voulant connaitre sa réaction et il ne fut pas du tout étonné de cette dernière.

- Tu vois ce qu'il essaye de faire ? Grogna Gally. D'abord il enfreint nos lois, et maintenant il veut nous convaincre de les abandonner. Tout ce qui nous permet aujourd'hui de vivre ensemble, c'est les règles qu'on a établies ! Pourquoi on devrait les remettre en cause pour un gamin qui débarque et qui ne sait pas ce qu'il fait ?! En plus de ça, il emporte avec lui les autres.

Le regard noir de Newt sur Gally ne trompait pas sa colère et son inquiétude. Il ne supportait pas l'entendre parler de règle alors que lui-même avait bravé deux d'entre elles en jetant Clarissa dans le labyrinthe. C'était incroyable de le voir protester autant sur ce sujet alors qu'il n'était pas mieux placé pour juger. Quoi que pouvait dire le maton des bâtisseurs c'était de toute façon à lui qu'il revenait de prendre la bonne décision, et pendant la petite escapade du nouveau, il avait pu réfléchir à tout ce qu'il s'était passé depuis son arrivée et celle de la blocarde. Gally était en train de bouillir sur place et n'avait pas fini son discours qu'il reprit sans attendre la réponse du blond.

- Si Alby était là, tu sais très bien qu'il serait d'accord avec moi, dit-il, pensant avec ça mettre de son côté le second leadeur.

Newt baissa son regard sur l'objet, il fallait qu'il réfléchisse, qu'il pense comme Alby. Gally n'avait sûrement pas fini son discours, mais il n'était plus question de l'écouter, et s'il pensait qu'en parlant d'Alby cela le mettrait de son côté il avait tort. Gally n'avait pas tort sur une chose, Thomas avait désobéi et fait exploser leurs règles, mais il était certain d'une chose : grâce à lui, les évènements avaient pris un nouveau dénouement. Bien qu'il ait craint au départ ce que pourrait faire comme dégât le nouveau, il devait avouer maintenant, qu'il créait de l'espoir. Il leva les yeux vers Clarissa, cette dernière n'avait pas un instant décollé les yeux du sol, elle n'avait d'ailleurs pas dit le moindre mot, même lorsque le bâtisseur avait parlé, ce qui était rare pour elle.
Trouvant que le nouveau leader prenait trop de temps, Gally conclu son monologue d'un dernier point de vue.

- Je dis que la tâche à besoin d'une sanction.


Newt fronça les sourcils et jeta un regard à Thomas, il avait pris sa décision, il redonna leur trouvaille à Minho et décida d'enfin donner son verdict.


- T'as raison, Thomas à désobéi.

Gally hocha la tête, Enfin, il retrouvait Newt, enfin on prenait ses paroles en considération.


- Une nuit sans manger dans la fosse, déclara le blond en fixant Thomas.
- Non, mais t'es pas sérieux là ? Hallucina Gally. Une nuit au mitard sans bouffer ?! Mais tu crois que c'est ça qui va l'empêcher de se barrer dans le labyrinthe ?
- Non, mais on peut pas non plus avoir des p'tits nouveaux qui s'improvisent coureurs quand ça leur chante, répondit sèchement Newt. Rendons cette nomination officielle. A partir de demain tu es un coureur. Décréta-t-il.

Thomas n'en revenait pas, Newt acceptait qu'il devienne coureur, cela montrait qu'il avait confiance en lui. Il pouvait désormais aller dans le labyrinthe, trouver des réponses et une sortie. L'asiatique hocha la tête, c'était une très bonne chose, le nouveau avait le potentiel pour être un très bon coureur, il le savait, il en avait d'ailleurs eu la démonstration. Au fond, la blocarde releva les yeux, elle retrouvait enfin son confident, son ami, qui était juste et prenait toujours les meilleures décisions. C'était son Newt et il était de retour, elle sentit les larmes lui monter aux yeux, à vrai dire elle ne savait pas tellement pourquoi, mais elle avait besoin de prendre l'air un instant.
Les blocards voulurent la suivre pour voir si elle allait bien, surtout le blond qui serrait le poing, mais ils ne pouvaient pas quitter le conseil ainsi. Gally lui n'en revenait pas, un instant il avait cru que son ami allait le suivre et prendre les bonnes décisions, mais Thomas et la blocarde l'avaient changé bien plus qu'il ne l'avait cru.

- Woua, lâcha-t-il amèrement en quittant la cabane.
- Gally, fit Frypan en essayant de le retenir.
- C'est bon, lâche-moi, lui ordonna le maton d'un ton cassant en le repoussant.

Gally sortit de la salle, plus énervé que jamais, suivi par Poêle-à-frire, et les autres blocards, seuls restaient Thomas et Newt. Qui se dévisageait, à celui qui parlerait le premier, Newt n'avait pas vraiment le cœur à lui adresser la parole, par pour le moment du moins, mais ce n'était pas l'avis du nouveau qui lui voulait s'expliquer, c'était important. Il devait enfin crever l'abcès.
- Merci Newt, commença-t-il en s'avançant. Ecoute... Je vois bien que t'as confiance est limitée et que tu ne supportes pas de savoir qu'avec Cla...
- Non, ne commence pas avec Clarissa, le coupa le blond. Je sais pas, peut-être que vous êtes vraiment frères et sœurs, en tout cas vous êtes deux têtes de mules qui n'en font qu'à leur guise c'est certain, déclara-t-il. Mais le problème n'est pas qu'une question de confiance Thomas, c'est qu'avant ton arrivée, elle faisait tout pour éviter les problèmes, et là, elle fonce tête baissée, sans réfléchir. Tout comme toi d'ailleurs, et moi j'essaye de...
- La protéger, termina Thomas.
- Ouais.

Thomas s'approcha et soupira.

- Je ne ferais jamais quelque chose qui la mette en danger, crois-moi. Je sais qu'elle est très importante pour toi, tout comme tu l'es pour elle. Mais sache qu'elle l'est aussi pour moi, confia-t-il.
- T'inquiète, ça m'a pas échappé.
- Je n'ai nullement l'intention de me mettre entre vous. Newt, va la voir, arrange les choses, vous ne pouvez pas rester comme ça, dit-il en posant sa main sur l'épaule du blond. Elle est malheureuse, tout comme toi.

Newt fronça les sourcils et releva la tête vers le brun, ce dernier avait réussi à trouver les bonnes paroles. Il savait pertinemment que ce n'était pas les disputes récente qui changeraient le lien fort qui les unissait, mais il ne pouvait pas laisser grandir le fossé qui c'était créé entre eux. Il hocha la tête et sortit de la salle, pour essayer de la retrouver, il allait écouter les conseils de son ami.

En sortant de la salle, Thomas jeta un regard vers Newt qui cherchait Clarissa dans tout le bloc. Il avait enfin pu s'expliquer avec lui et espérait que ce soit bénéfique. L'asiatique ce posta devant lui et lui demanda de le suivre, le nouveau n'hésita pas une seconde, et suivit son maton dans la forêt. Il voulait lui montrer quelque chose, c'était un futur coureur et il méritait de savoir. Ils s'enfoncèrent à travers bois, l'un derrière l'autre sans se dire un mot, mais ce n'était pas l'habitude de Thomas de rester silencieux, il aimait avoir des réponses.

- Eh Minho ! Où on va là ? Demanda le brun, ne comprenant pas ce qu'il voulait lui montrer de si important dans les bois.
- Tu verras, répondit le coureur.

Thomas leva les yeux au ciel, et continua de le suivre pendant plusieurs minutes. Minho s'arrêta finalement devant une cabane ronde, faite de branchages. Qu'est-ce qu'il pouvait bien cacher ici, la curiosité l'emportant, il n'était plus question d'attendre une minutes de plus. Ce n'était pas une cabane énorme, non elle est plutôt petite et pas très haute, Minho poussa la porte suivi par le nouveau.
Les deux blocards passèrent la porte, Thomas n'en revenait, décidément, ils cachaient bien des choses. Il analysa la pièce, au centre se trouvait une table ronde recouvert d'un tissu. Accrochées aux murs, des plaques de bois gravées, où étaient inscrit sur certain des chiffres, d'autres des dessins, des schémas. Dans la tête du brun, ça ne fit qu'un tour, il s'agissait de représentations, de plans sur le labyrinthe, seulement les chiffres n'avaient aucun sens pour lui tout comme les raisons d'une telle cabane.
Minho attrapa les deux côté du tissu et tira d'un coup sec le drap recouvrant la table. Thomas fronça les sourcils et s'approcha, et resta subjugué, c'était une maquette, c'était le labyrinthe. Il avait été fait avec des bâtonnets, au centre un petit carré de verdure, le bloc. Thomas s'appuya sur la table tout comme Minho quelques secondes avant, il était ébahi, c'était dingue.

- Le labyrinthe, plan terminé, lâcha-t-il en soupirant.
- Comment ça « terminé » ? Je croyais que vous étiez encore en repérage ? l'interrogea le brun.

Minho leva les yeux vert Thomas, il ne pouvait pas lui cacher plus longtemps, il en avait marre de cacher les choses.

- Y'a plus rien à repérer.
Thomas ne comprenait rien, comment ça il n'y avait plus rien à repérer, comment cela pouvait-il être le plan terminé du labyrinthe ? Non il devait forcément y avoir un moyen de sortir d'ici, il ne pouvait pas y croire, c'était complètement invraisemblable. Il devait y avoir un moyen de sortir ! Il fixait Minho, toujours silencieux.

- Je l'ai parcouru centimètre par centimètre. J'ai étudié chaque cycle, chaque configuration, s'il y avait une sortie, on l'aurait trouvée depuis longtemps.

Thomas ne voulait pas entendre ces paroles, quelque chose leur avait forcément échappé. Il y a toujours une sortie, toujours un moyen. Il regardait le plan plus intensément, il était bien compliqué, terminé. Il avait trouvé un indice, il avait fait renaître quelque chose de mort depuis des semaines, il ne pouvait pas tout perdre, il ne pouvait pas perdre l'espoir naissant à nouveau dans leurs cœurs et esprits, mais il fallait qu'il se fasse une raison, il ne sortirait jamais d'ici.

- Pourquoi t'as caché ce travail aux autres ? demanda-t-il.
- C'est Alby qui me l'a demandé, expliqua Minho. Les blocards devaient croire qu'on avait une chance de sortir d'ici, mais peut-être qu'aujourd'hui on en a vraiment une, dit-il avec un sourire en coin en regardant Thomas.

Minho attrapa l'objet métallique trouvé dans le griffeur et le tendit à Thomas, qui hésita quelques secondes avant de le prendre. Si vraiment cette chose pouvait les aider, il devait tout faire pour trouver.

- Bon, regarde deux minutes, commença le coureur en s'appuyant à la table. Y'a environ huit mois, on a commencé à explorer les sections extérieurs, et on a découvert des numéros qui figuraient sur les murs. Ca va de la section une à la section huit, voilà comment ça fonctionne. A la tombée de la nuit, quand le labyrinthe change, t'as une nouvelle section qui s'ouvre. Aujourd'hui, la section six était ouverte. Demain, ce serait au tour de la quatre, ensuite la huit et la trois. Le schéma se répète indéfiniment.

Thomas observa l'objet, qu'elle lien pouvait avoir ce cylindre avec les sections, avec le labyrinthe ? Le chiffre sept brillait sur le petit écran, c'était peut-être ça la solution.

- Elle a quoi de si particulier la sept ? demanda-t-il en essayant de la repérer sur le plan.
- J'en sais rien, répondit Minho. Mais cette nuit, quand t'as tué le griffeur, la section sept était ouverte. Il devait venir de cette zone du labyrinthe. Demain, toi moi et Clarissa, on ira jeter un œil dans ce coin-là.
- Elle sait pour ça ?
- Ouais, tout comme Newt, soupira l'asiatique. N'en parle à personne, personne a le droit de venir ici à par nous.
Thomas hocha la tête.

- Y'a un truc que je ne pige pas, j'ai cru comprendre que Clarissa n'a pas vraiment la confiance de tout le monde. Alors pourquoi est-elle au courant de ce lieu, et semble tout savoir ou presque ?
- Elle est comme toi, curieuse, expliqua Minho. Elle a découvert la cabane par ses propres moyens. J'ai vu qu'elle avait le potentiel pour être une coureuse et je l'ai proposé, Newt m'a appuyé. Elle a notre confiance, mais la vraie question, c'est pourquoi ça t'intéresse tant ?

Thomas racla sa gorge, il en avait peut-être trop dit ou pas assez, Minho croisa les bras sur son torse et leva un sourcil, apparemment il avait touché droit au but.

- Clarissa est une très jolie fille, et crois-moi, plusieurs blocards ne seraient pas contre être plus proche d'elle. Dit-il en s'approchant, Mais ce n'est pas une bonne idée et ça pour deux raisons : la première, Alby aurait été contre, sans parler de Gally, et la deuxième et là, je pense ne pas avoir besoin de te faire de dessin, mais c'est Newt. Il existe un lien fort et indéfectible entre eux.
- C'est pas ce que tu crois...

Comme sauvé par le gong, des pas résonnèrent à l'extérieur. Les Medjacks arrivèrent en courant, essoufflés.

- Vous n'avez pas le droit de venir ici ! Cria le coureur.
- Excuse, c'est juste que... souffla Jeff.
- C'est la fille, poursuivit Clint.
- Quoi elle s'est réveillée ? demanda thomas.
- Carrément ouais, déclara Jeff en ricanant.

Thomas et Minho échangèrent un regard et suivirent les deux blocards en courant.

Shadows of the maze (le labyrinthe) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant