Chapitre 30

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Newt regardait Thomas complètement paumé, comment il avait pu la perdre en route, c'était du délire ! Il se tourna pour sortir, mais un blocard lui barra la route, il ne pouvait pas sortir, pas maintenant, c'était beaucoup trop dangereux. Le blond n'était pas décidé à laisser Clary seule dehors, il ne pouvait pas la laisser et il ne comptait pas laisser qui que ce soit l'empêcher de la retrouver. Il attrapa brusquement le trancheur par le col pour le pousser, prêt à lui envoyer un coup de poing pour le dégager de son chemin, mais un grincement retenti soudain, puis un grognement menaçant. Ils étaient tout près, et probablement encerclés par ces machines. Un silence régnait parmi les garçons qui retenaient leur souffle, priant, espérant que les griffeurs les laissent tranquilles, qu'ils ne puissent pas entrer dans la salle. La peur leur broyait les trippes, certains avaient envie de vomir, en se rappelant le sang, les cris, les corps, l'odeur, c'était trop, c'était bien trop pour eux. C'était peut-être leur dernière heure, ils allaient peut-être tous mourir comme ça, si près du but, si près de la sortie potentielle qu'ils avaient enfin trouvée après trois années ici.
Thomas regardait partout, voyant les blocards aux mines décomposées, tremblants, il sentit son cœur se rompre en sachant sa sœur dehors, comment avait-il pu la perdre sans rien voir ? Il n'avait rien entendu, rien vu...Des larmes silencieuses coulaient sur les joues de Teresa et il glissa sa main dans la sienne pour essayer de la réconforter et lui montrer qu'il était là, qu'elle n'était pas seule. De nouveau, un silence pesant se fit entendre, mais il fut de courte durée. Un griffeur hurla et un autre se cogna dans l'un des murs en bois pour essayer de forcer l'entrée, mais la salle du conseil était solide, c'était ce que se répétait le brun qui regardait partout et sursautait à chaque coup du monstre d'acier. Il attrapa une perche qu'il serait fortement dans sa main, fixant la porte, prêt à en découdre avec ces choses. Les blocards dégainèrent leurs machettes, eux aussi prêt à se battre s'il le fallait, mais alors qu'ils s'attendaient à une attaque sur la porte, les coups se firent entendre au-dessus de leurs têtes, faisant sursauter les blocards alors que des débrits leurs tombaient dessus, puis à nouveau le silence. C'était comme s'ils jouaient avec eux, qu'ils s'amusaient vicieusement à faire monter leur peur, à mettre leurs nerfs à vif.
Soudain un grand choc retentit au plafond, tout le monde leva la tête et sans que la voix de Thomas hurlant «Attention ! » n'atteigne leurs oreilles, la queue métallique d'un griffeur entra par le toit, détruisant ce dernier qui s'écroula sur les blocards, les frappants de plein fouets et ceux qui ne se jetèrent pas au sol furent poussés contre les murs. Chuck ne fut pas assez rapide pour se mettre à l'abri et il se fit attraper par la pince métallique, hurlant et s'accrochant à une poutre pour ne pas être emporté. Thomas se releva vivement et attrapa le jeune blocard, très vite aidé par d'autres pour le tirer à l'intérieur, c'était hors de question que cette saleté l'embarque. Les blocards tirèrent tous en même temps, grognant sous l'effort, mais ils ne lâcheraient rien, ils réussirent à tirer la queue du griffeur à l'intérieur et Alby abattit une machette dessus, frappant encore et encore avec rage, délivrant le jeune blocard qui tomba comme tous les autres en arrière. Mais ils n'eurent pas le temps de reprendre leur souffle qu'une autre attaque s'ensuivit à l'encontre du leader qui essaya de se retenir au bord du toit. Thomas sauta sur ses pieds pour le retenir, mais le griffeur avait bien trop de force, et Alby le savait, il était fini, mais pas ses amis, il devait compter sur le brun pour les sortir d'ici. Le noir eut seulement le temps de lui souffler de les sortir de cet enfer avant de se faire tirer dans la nuit. Le crie déchirant du brun retentit, c'était trop tard, il n'était plus, leur ami n'était plus. Le coureur recula, prêt à tomber, sombré, il avait l'impression que le sol s'ouvrait sous lui, Nan, ils n'avaient pas pu tout perdre, c'était invraisemblable. Il aurait pu hurler, pleurer, mais rien, il était comme en état de choc.
Un silence pesant régna à nouveau dans la salle en ruine, poussant les blocards à sortir. Ouvrant la porte doucement, ce qu'ils découvrirent dehors les anéantis. Partout, le bloc, leur sécurité, leur refuge était à feu à et à sang, les flammes dévoraient certaines cabanes, une odeur de brulé régnait dans la prairie, la fumée leur piquant les yeux et leur asséchant la gorge. Au loin, l'aube se levait doucement, il était bien tôt, mais ils avaient tant perdu, tant d'amis, ils ne pouvaient plus reculer à présent, il n'y avait qu'une chose à faire : sortir d'ici. Ils marchaient, perdus au milieu des cadavres de leurs amis gisant au sol et sous les décombres, tout ce qu'ils avaient construit était à présent détruit. Toutes ces vies volées et pourquoi ? Si au moins ils avaient une explication pour comprendre pourquoi quelqu'un avait donné l'ordre de massacrer des gosses.
Au même moment dans le bloc et de son côté, Clarissa était toujours avec Gally, qui la fixait droit dans les yeux en la maintenant contre la cabane, un bras à sa gorge pour qu'elle ne bouge pas. Dans d'autre circonstances, elle aurait pu avoir peur, mais là il l'avait aidé, c'était bien ce qu'il était en train de faire ? Un bruit métallique se fit entendre près d'eux ce qui fit frémir la brune qui essaya de se retirer de la poigne du bâtisseur pour s'en aller, pour fuir, mais il n'avait pas décidé de la laisser partir, pas comme ça en tout cas. Par chance le griffeur ne les remarqua pas et s'en alla plus loin. Soulagée, la jeune femme laissa sa tête aller en arrière en soupirant. Elle tremblait et son cœur battait à tout rompre, mais il ne fallait pas qu'elle cède à la panique, elle devait garder son sang-froid, c'était le seul moyen de s'en sortir. Clarissa espérait que les autres aient rejoint la salle du conseil, qu'ils soient tous en sécurité. Ils devaient sûrement être aussi terrifiés qu'elle, ils n'avaient peut-être d'ailleurs pas remarqué qu'elle ne les suivait plus, ou peut-être que si. Il ne fallait surtout pas que Thomas essaye de la retrouver, qu'il se mette en danger à cause d'elle, Non, il devait les protéger et veiller sur les autres. C'était à elle de s'en sortir, et de les rejoindre dès qu'elle le pourrait.
Plus aucun bruit métallique ne se faisant entendre près d'eux, c'était le moment ou jamais de rejoindre ses amis, le moment de rejoindre son frère ou de retrouver Newt. Elle essaya de se débattre, repoussant Gally, mais ce dernier n'était pas du même avis. Elle trembla en le regardant dans les yeux, lisant la colère et la rage danser dans ces derniers. Il leva sa machette vers elle et la repoussa contre la cabane en mettant l'arme blanche sous son cou, et le contact de la lame froide sur sa peau la fit sursauter. Qu'est-ce qu'il lui arrivait, pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi, juste parce qu'elle l'avait repoussé, mais c'était de la folie !
- Gally, souffla-t-elle d'une voix tremblante.
- Je sais qui tu es, je connais ton secret et celui de Thomas, pardon de ton frère,commença le bâtisseur sans la lâcher du regard. Il avait tout compris ? C'était impossible... Tu sais Clarissa, quand tu discutes avec Newt tu devrais peut-être être plus discrète. Je savais bien que toi et cet enfoiré vous étiez avec les créateurs de ce merdier ! Tout ça c'est votre faute, comme ce qui se passe aujourd'hui, comme votre tatouage. Vous êtes les enfants de celle qui commande tout ça ! J'aurais dû en finir avec toi quand j'en ai eu l'occasion dans le labyrinthe. Je compte bien réparer ma bêtise, je pourrais te tuer ici et maintenant et tout le monde penserait que c'est un griffeur qui t'a choppé.
Clarissa frissonna, voyant qu'il était vraiment sérieux, qu'il voulait la tuer, il ne comprendrait jamais qu'elle n'était plus cette fille, qu'elle s'était battu contre le Wicked et que c'est ça qui l'avait menée ici ? Il n'avait vraiment écouté que ce qu'il voulait entendre, c'était bien du Gally tout craché, se dit la brune en lui donnant brutalement un coup de genou dans l'entre-jambe, le faisant tomber à genoux. C'était son problème, il parlait beaucoup trop, ricana-t-elle intérieurement en partant en courant. Elle retrouva la mort autour d'elle la, destruction, mais alors qu'elle cherchait du regard ses plus proches amis, Thomas, Newt, Minho, Chuck, Alby et tous les autres, elle entendit la voix de Frypan, c'était bien sa voix ! Elle courut dans cette direction et elle remarqua beaucoup de ses amis, là devant-elle. Clary sauta dans les bras de Newt, le serrant fortement avec soulagement. Il était vivant, il était là, près d'elle, il s'en était sorti. Les larmes refoulées coulaient à présent sur ses joues, alors que Thomas la tirait à son tour pour la serrer fortement dans ses bras, sa petite sœur avait pu s'en sortir, elle avait réussi, il n'avait jamais été aussi fier d'elle qu'aujourd'hui. Elle regarda un peu les blocards restants et les autres sortirent de leur cachette, mais Alby... Où était Alby ?! La brune interrogea son frère qui hocha négativement la tête pour lui faire comprendre qu'il ne s'en était pas sorti.
Au loin Thomas remarqua Gally s'approcher d'eux d'un pas rapide et déterminé, il voyait dans son regard, lisant dans ses yeux sombres sa haine envers lui il n'eut que le temps de prononcer son prénom que le maton des bâtisseurs abatis son poing dans son visage, l'envoyant s'écraser sur le sol. Les blocards se mirent devant lui pour le calmer, le retenir, Minho le repoussa essayant de comprendre comment il pouvait agir aussi bêtement après ce massacre, après la mort de leurs amis.
- T'es malade, qu'est-ce qui te prend, ce n'est pas le moment, grogna l'asiatique en repoussant Gally, le tenant par le col de son haut. Calme-toi !
- Mais lâchez-moi bande d'idiots, ce sont eux les coupables bordels ! J'espère que vous êtes fier de vous !
- Putain Gally arrête ton délire, demanda Fry, lassé de ses conneries.
Le bâtisseur repoussa les blocards en grognant, pourquoi ils ne l'écoutaient pas ?!
- Mais putain ils sont avec eux ! Je le sais, Clarissa à tout balancé à Newt, lui aussi sait tout, ils sont les rejetons de la créatrice de ce merdier, ils sont avec eux ! Regardez leurs poignets, bordel Minho regarde !
Minho se tourna comme les blocards sur eux, Newt baissa la tête et serra le poing, ce n'était pas possible, pas maintenant se dit le blond avec rage. L'asiatique hocha la tête et s'approcha d'eux pour leur demander de montrer, juste une preuve de la connerie de Gally, c'était tout ce qu'il voulait de ses amis. Qu'il ferme sa bouche une bonne fois pour toutes, et les deux se jetèrent un regard, ils n'avaient plus le choix, ils ne pouvaient plus cacher leur secret. Ils remontèrent ensemble leur manche pour laisser apparaitre des écritures sur leur bras. Le maton des coureurs sembla sombrer dans un précipice en voyant et lisant l'inscription. Les murmures et chuchotements redoublèrent, alors c'était vrai, il avait raison. Les blocards reculèrent de quelques pas, l'inscription parlait clairement d'eux, des jumeaux, des portes, et la tragédie de cette nuit.
- Je sais bien que ça paraît curieux, et je vous mentirais pas, oui on bossait pour le Wicked, mais je vous jure qu'on est plus avec eux. On les a trahies et c'est ce qui nous a valus pour ma part d'être envoyé avec vous, on n'aurait pas dû être envoyés dans cet ordre, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais je vous promets que si on avait su que ça arriverait, ont aurai tout fait pour l'empêcher...on est plus avec eux, on est comme...
- Nous ? Demanda froidement Minho Nan...nan je ne peux pas croire ça ! Je vous faisais confiance merde ! Grogna l'asiatique, blessé. Il était perdu, se sentait trahi et en rage, pourquoi ne pas lui en avoir parlé ? Si au moins ils l'avaient fait.
- Vous comprenez maintenant pourquoi depuis leur arrivée ça part en vrilles, depuis que Thomas est là c'est le chaos ! Rugit Gally.
- Il a raison , confirma un blocard.
Clarissa regardait la scène impuissante, voyant peu à peu la confiance qu'elle avait réussie à avoir disparaitre dans les yeux de ses amis. Comment ils en étaient arrivés là ? Aurait-elle dû en parler tout de suite, jouer cartes sur table ? La peur l'avait désarçonnée, mais aujourd'hui, comment arriver à les convaincre ? Surtout après le drame qu'ils venaient de vivre, et pourtant, elle aussi avait failli périr cette nuit et aucun d'eux ne voulait comprendre qu'ils n'étaient pas cinglés au point de se laisser attaquer par des griffeurs juste pour les trahir. C'était de la folie pure.
Thomas hurlait de l'intérieur, plus personne ne l'écouterait, pourtant il était comme eux aussi paumé et en rage d'apprendre ce qu'il avait fait, qui il était, mais aujourd'hui ça ne comptait plus, il n'était plus cet homme ni sa sœur, ni Teresa. Aucun d'eux ne savaient exactement ce qu'ils avaient fait et aujourd'hui on les accusait, mais probablement à tort. Il avait aidé à sauver des blocards, il avait failli y passer comme tout le monde, ça n'avait donc aucune valeur à leurs yeux ?
Newt de son côté essayait de calmer ses amis, leur faisant comprendre qu'il fallait réfléchir et pas agir sans au moins en discuter, mais plus personne ne l'écoutait, Alby était mort, et les blocards désiraient suivre Gally.
- Arrêter ! Hurla le blond. Merde, ouai ils ont bossés pour le Wicked mais aujourd'hui ils sont comme nous, ils ont été envoyés comme nous et ont perdu la mémoire comme nous ! Ne suivez pas Gally aveuglément juste parce qu'il a laissé trainer ses oreilles !
- Newt c'est trop bizarre, et toi tu savais tout ? Depuis le début ? Demanda Winton complètement paumé.
- Oui et c'est moi qui ai demandé à Clary de ne rien dire, et j'ai eu tort, mais putain faites l'effort d'arriver à avoir un peu confiance en eux nan ? Ils vous l'ont bien montré ? Essaya de les raisonner Newt, en espérant que la confiance qu'ils avaient en lui soit suffisante.
- T'es complètement barré, Newt arrête un peu de planer ! Hurla Gally fou de rage.
Teresa regardait la scène complètement terrorisée, elle était mise en cause, mais pourquoi, elle venait d'arriver, elle n'avait rien fait de mal et on parlait d'elle comme une meurtrière, un traitre, les mots fusaient elle n'y comprenait rien. Elle s'approcha aussi pour voir les tatouages, mais pourquoi Thomas ne lui en avait pas parlé, pourquoi avait-il caché ça, s'ils avaient bien un lien tous les trois pourquoi ne rien lui dire ?
Les blocards n'arrivaient pas à se remettre de cette annonce, et étaient totalement perdus, ne sachant plus quoi dire ou penser, ni qui croire, de qui se méfier, ils oubliaient le véritable ennemi. Qui avait raison ? Qui avait tort ? Ils ne pouvaient plus rester ici, mais comment fuir ? Et si la découverte de Thomas n'était qu'un piège de plus ? Et si tout n'avait été qu'un piège de leur part ? Tant de questions, tant de souffrances, ils les avaient peut-être tous manipulés pour en arriver là. Gally avait probablement raison depuis le début, ils auraient dû l'écouter, mais nan même Alby c'était fait avoir par les beaux yeux de la brune.
Le coureur ne supportait plus d'entendre ses amis proférés des hypothèses à son encontre, il devait savoir, il fallait qu'ils arrêtent de se disputer à cause d'eux. Il attendait depuis tellement longtemps des réponses à ses visions, ou ses souvenirs, entre ceux qu'il avait et les informations de sa sœur, plus rien n'avait de sens, et aujourd'hui il avait besoin plus que jamais de réponses, de logique, de choses organisées dans son esprit. Il fallait qu'il regroupe les éléments du puzzle, que tout lui paraisse enfin clair. Et il avait le moyen de le faire, il avait le moyen de récupérer des éléments. Il fixa un cylindre au sol, la piqure des griffeurs redonnait les souvenirs, l'idée de souffrir ne lui plaisait pas, il avait vu la souffrance d'Alby, celle de Ben, mais c'était la seule façon, bien qu'il s'agissait d'une pure folie, il avait encore une seringue contre le venin. Il espérait qu'ils l'utilisent pour lui, après tout ils pouvaient aussi prendre la décision de le laisser crever comme un chien, c'était le risque à prendre, mais il n'avait plus le choix. C'était le prix à payer pour accéder à une part de souvenir, reprendre un peu le contrôle.
Il ramassa le bout de la pince du griffeur et se tourna vers Clarissa qui écoutait tout le monde, l'air ailleurs, elle n'entendait presque plus les paroles des blocards. Les accusations de ses amis disant que c'était leur faute, qu'ils avaient causé la mort de tout le monde, c'était trop. Elle tourna la tête vers son frère, et compris qu'il avait quelque chose en tête. Elle baissa les yeux pour remarquer dans ses mains la piqure. Non ! Il ne pouvait pas faire ça ! Avant même de pouvoir réagir, parler, faire quoi que ce soit, Thomas se planta l'aiguillon dans la cuisse en grognant de douleur, lui soufflant qu'il n'y avait aucun autre moyen.
- Thomas ! hurla Clary en essayant de le rattraper avant sa chute, retenant sa tête de sa main.
Il hurla de douleur en s'effondrant, alertant les blocards qui se disputaient et criaient de plus en plus fort. Tout le monde se tourna brutalement et Newt et Minho accoururent auprès de lui. Qu'est-ce qu'il avait fait cet idiot, le maudit intérieurement le blond en levant l'aiguillon, regardant Clarissa en panique et en pleurs.
Thomas n'entendait plus rien, ne voyait plus rien, c'était le noir complet, il ne percevait qu'une chose, qu'un son parvenant à ses oreilles, les battements emballés de son cœur qui pulsait beaucoup trop fort dans sa poitrine. Peu à peu, une lumière floue remplaça l'obscurité, des tuyaux, c'était en mouvement, c'était...une lumière bleue, de l'eau, Ava Paige. Il se souvint d'un cri, un hurlement, sa sœur, oui c'était sa sœur, il hurlait, encore et encore le nom de Clarissa, mais rien, elle ne répondait pas, elle continuait seulement de hurler à s'en déchirer la gorge. Les paroles d'Alby, oui c'était sa voix, leurs discutions à son arrivée lui revenait à l'esprit. Tant de questions qui aujourd'hui gagnaient quelques réponses. Il se voyait dans un couloir, Clary avec des dossiers à ses cotés, il lui demandait d'être prudente, de faire vite, ils n'avaient pas beaucoup de temps. « Elle est en sécurité Thomas », lui dit sa sœur en le serrant dans ses bras. « Il faut croire en elle », demanda la brune. « Nous avons fait ce qu'il fallait Thomas, la mettre en sécurité ».
Clarissa regardait son frère allongé dans l'herbe, tremblant de tous ses membres, en sueurs, grognant de douleur. Qu'est-ce qui lui avait pris de faire ça. Chuck arriva avec la seringue comme l'avait demandé Teresa et la brune aux yeux bleus la planta dans la jambe du brun, espérant que cela l'aiderait comme ça avait aidé Alby. Qu'est-ce qu'il pouvait bien voir ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien vivre, s'inquiétait sa jumelle en serrant sa main.
-Foutez-le-moi au gnouf et elles aussi . Ordonna Gally en le regardant d'un air méprisant.
Newt se retourna en fronçant les sourcils, il ne croyait quand même pas prendre le pouvoir ici, non mais c'était une blague. Thomas était peut-être en train de crever et il voulait le jeter comme un chien dans une cage. Le blond se leva pour faire face à Gally.
- T'es cinglé, Gally, tu crois quand même pas que tu vas prendre le pouvoir ici ? Grogna Newt.
Je suis désolé.
Newt leva un sourcil étonné, désolé ? Il était désolé, mais de quoi exactement ? En fait il s'en foutait, il se retourna pour rejoindre Clarissa et Thomas, mais il sentit une violente douleur à la nuque, puis le trou noir. Gally venait de frapper le second leadeur du manche de sa machette pour l'assommer, sachant que ce serait le seul moyen possible de l'empêcher de faire ce qu'il désirait et ce qu'il désirait c'était de foutre les traitres au gnouf en attendant la suite.
- Newt ! hurla Clarissa en s'approchant de lui, puis elle se jeta sur Gally pour le frapper. Cinglé, t'es qu'un grand malade ! Enfoiré je vais te faire payer !! crachait la brune alors qu'un bâtisseur la tirait en arrière.
- Foutez-les-moi au gnouf maintenant ! Ceux qui veulent être de leur côté seront bannis à la tombée de la nuit avec eux, choisissez bien !
Les blocards obéirent et attrapèrent Thomas, Clarissa et Teresa pour les jeter dans l'une des prisons de fortune, Newt toujours inconscient sur le sol n'apprendrait qu'à son réveil ce que Gally avait l'intention de faire.


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Bisous mes chats bonne lecture ! 

Shadows of the maze (le labyrinthe) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant