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Le 1er Janvier, plusieurs personnes ne prenaient pas vraiment ça au sérieux. Ils pensaient que le président délirait, qu'il ne pouvait pas donner New-York comme ça, sur un coup de tête. Mais le 3 janvier à 10h00 du matin, le président et toutes les personnes importantes partirent, ne faisant plus jamais partis de New-York. On pouvait voir que les murs étaient déjà commencés. Quand les gens comprirent que le président ne rigolait pas, 3h00 plus tard, dans plusieurs rues, il y avait des camions, des voitures pleines d'affaires. Les gens faisaient leurs valises et se préparaient à partir.

Le 6 janvier, les personnes, ne pouvant pas partir de New-York, car ils avaient un membre de leur famille qui avait commis des délits, et qu'ils ne voulaient pas laisser ici seul, avaient peur. Ils ont commencé à mettre en place des "plans" pour prendre le plus de nourriture, boissons, vêtements, tabac pour les fumeurs, armes. Ils prenaient tout ce qu'ils trouvaient pour se protéger, mais, malheureusement, plusieurs personnes avaient eu la même idée, et tout commençait à être presque dévalisé : les magasins comme Carrefour, Leclerc, Auchan, les supermarchés, les boulangeries, les magasins de vêtements, les bureaux de tabac, les pharmacies...Tout y est passé, les gens étaient en panique total.



Le 9 janvier, les médecins, les infirmiers, les urgentistes, le maire, les directeurs, les maîtresses d'écoles, les fonctionnaires, et j'en passe, étaient partis depuis bien longtemps. Le mur sera fini à temps.

Le 10 Janvier est arrivé très vite, on pourrait même dire trop vite. Les non new-yorkais, comme le président les appelle, sont partis, laissant seulement les new-yorkais, aussi appelés les criminels, survivre et se protéger tout seul. Depuis ce jour-là, tous les criminels qui étaient dans les prisons de New-York ont été relâchés dans la ville.

Dans New-York, il existe maintenant 4 types de personnes :

-Les criminels, qui n'ont peur de rien ni personne, et qui tueront, sans hésiter, pour avoir ce qu'il veulent, et qui vont profiter du pouvoir.

-Les cibles, les personnes qui sont restées car elles avaient commis un petit délit.

-Les survivants, les personnes qui sont restées car un membre de leur famille ne pouvait pas partir.

-Les étoiles, ce sont les personnes, ayant bien voulu rester, et qui sont payés par le président. Toutefois, si un criminel tue une personne portant une étoile, aucune livraison de nourriture ne se fera pendant une semaine.

Il y avait des personnes de tout âge qui sont restés à New-York, seules ou en famille...

Plusieurs maisons étaient barricadées de planches aux fenêtres et d'alarmes se déclenchant au moindre mouvement. On peut dire que ces personnes avaient pensé à tout, et avaient bien compris qu'elles allaient devoir se protéger et se défendre, y compris de leursproches. Les autres n'y avaient pas réfléchi, malheureusement, et ce sont eux qui ont subi les cambriolages, les vols...

/Présent/

Ça fait 3 semaines qu'ils m'ont abandonné, comme ça, comme un chien. Je m'étais juré de ne plus revenir dans cette maison, car j'y ai trop de souvenirs et cela me fait mal. Malheureusement, je dis ça à chaque fois, mais c'est le seul endroit où je suis en sécurité... Avec les gangs et les fous, il vaut mieux être à l'abri.

On est lundi, c'est le jour où les camions entrent et remplissent les magasins. Je suis obligé de sortir pour trouver à manger et à boire. J'ai encore des clopes, heureusement, sinon je deviendrais fou, c'est le seul petit plaisir qu'il me reste. Pour l'instant, je me cache, je n'ai encore eu aucun problème. Je sais bien, que le jour où ça arrivera, je devrai me défendre, et je redoute ce moment car je sens que je n'aurai pas la force. Je suis tellement fatigué, mentalement et physiquement, car je dois surveiller que personne n'essaye de rentrer, ou de casser une fenêtre, alors, je dors très peu. Ma vie d'avant me manque car oui je ne suis pas un vrai criminel, je suis ce que l'on appelle une cible. Je suis là à cause d'une histoire vraiment ridicule. Quand j'y pense, j'ai envie de pleurer, de tout casser, surtout que lui, il doit être parti sans problème. Je suis sûr, que vous voulez tous savoir mon histoire, mais quand je vais vous la raconter, vous allez comprendre pourquoi je suis en colère contre lui, ma famille et moi.

C'était un vendredi, mes potes m'avaient dit d'aller à la fête d'une certaine Tanya. Je ne voulais pas y aller, je voulais rester avec Noah, mon petit ami. Mes amis n'arrêtaient pas de m'envoyer des sms pour me dire de venir. Je me suis dit, que c'était le bon moment, pour leur présenter Noah, car ça allait faire un an que nous étions ensemble. Mais j'avais peur, cela ne faisait qu'une semaine qu'ils savaient que j'étais gay mais cela ne les dérangeait pas. Ils m'ont même dit "super, ça fera moins de concurrence" forcément, j'ai rigolé et j'ai répondu au sms et j'ai finalement accepté. Tout se passait bien, mes amis s'entendaient bien avec Noah et n'avaient rien dit ou fait de mal. Mais, ce que je ne savais pas, c'est que Noah avait un autre petit ami, dans sa fac. Quand le mec l'a embrassé, sur le coup, j'ai pas compris, ni mes amis, mais quand le mec a dit 

-Eh bébé je te croyais chez ta grand-mère.

Noah m'a regardé, j'ai voulu lui foutre un coup de poing. Mon pote, qui était comme mon frère, m'a devancé et je suis parti. J'ai pris ma voiture et j'ai roulé, sans jamais m'arrêter. Sauf que j'avais bu, et je ne me rendais pas compte que je roulais beaucoup trop vite, alors je suis rentré dans une maison à je ne sais pas combien de kilomètres à l'heure, et malheureusement, j'étais en vie. J'avais juste une jambe cassée, la tête en sang et le bras déboîté, mais mon cœur, lui n'était pas guéri, et ne le sera jamais.

Cela fait huit mois aujourd'hui que je l'ai perdu mais il me manque toujours autant, lui et ses yeux verts bleutés avec ses cheveux bruns bouclés. Qu'est-ce qu'il me manque et me remplit en même temps d'une colère noire. Je n'ai pas mérité qu'il me traite de cette façon, mais après cette soirée, je me suis insulté de tous les noms. Comment j'ai fait pour ne pas remarquer, qu'en fait, ce salop me trompait ou qu'il avait déjà un mec, et que j'étais juste une distraction? Comment j'ai pu être aveugle à ce point et croire les mots qu'il me disait? Je le vois encore me dire "Je t'aime" droit dans les yeux et me demander d'emménager ensemble à la rentrée. Je suis vraiment le mec le plus con de la terre, et en plus, c'est encore moi qui suis puni, en étant obligé de rester à New-York avec tous ces criminels, qui suis obligé de me protéger, de survivre seul car ma famille m'a laissé. Ils ne voulaient pas se faire tuer pour moi, ils m'ont dit que je méritais ce qui m'arrivait et que je n'avais qu'à sortir et aimer les filles, comme les gens normaux. Ils m'ont fait quelques provisions, protégé la maison avec des planches aux fenêtres, et m'ont donné plusieurs armes. Ils m'ont souhaité bonne chance puis ils sont partis, comme ça. Ils m'ont laissé, tout seul, comme un con.

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Voilà j'espère que cela vous a plu. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :)

The City Prisoners ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant