Chapitre 23

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Je suis en colère après Amaury, depuis la dernière fois il n'a pas réapparu, je vais finir par croire qu'l ne vient qu'en mission et en profite pour tirer un coup. Je sais que le temps ne passe pas de la même façon ici et en bas mais quand même, nos enfants ont trois ans, ils gèrent la magie comme les crayons de couleur, pour eux c'est normal, parfois nous nous parlons par télépathie, c'est bien comme ça je suis sûre qu'ils entendent ce que j'ai à leurs dires,

Sans Amaury je n'ai jamais essayé d'avoir des ailes noires, comme mon niveau de magie est au plus haut peut-être que j'arriverai sans lui il faudrait que j'essaye un de ces quatre mais pas devant les petits car voir leur mère risquerait de les traumatisés quelque peu.

Je ne sais pas si c'est les symboles de la kabbale et les sortilèges mais ceux du haut ne nous ont jamais embêtés, je suis cloitrés ici et mes enfants aussi, c'est Sean le magasinier qui nous fait les courses, c'est un garçon très bien et très gentil, il ne pose aucune question. Je n'ai plus eu de nouvelles de ma tante mais peut-être que les symboles l'empêche de m'approcher, je ne sais pas et je ne prendrais pas le risque de les enlever pour voir, pourtant ce soir j'ai décidé de sortir avec Orias et Hecate pour les mener au parc, qu'il sache au moins qu'il existe un extérieur qui vaut le coup d'être connu, je verrais bien.

Le soir arrivant j'habille mes petits et ils ne me demandent même pas où nous allons, ils le savent tout simplement, nous descendons les escaliers et passons la porte, je suis prise d'angoisse mais nous continuons d'avancer, ils sont heureux, nous nous dirigeons vers le parc où là ils se mettent à courir dans tous les sens, cela du bien de les voir ainsi, c'est un peu mon cadeau d'anniversaire, quand tout à coup un ange que je ne connais pas, il se présente

- Bonjour je suis Elemiah, je sais que vous vous attendiez à ce que cette rencontre ait lieu

- Oui je le redoutais un peu, pourquoi êtes-vous là

- Elemiah : Vous le savez très bien, dit-il en regardant mes enfants

- Non ! vous ne les toucherez pas !

- Elemiah : Vous n'aviez pas le droit de faire ceci

- Ceci comme vous dites c'est mes enfants ! criais-je

- Elemiah : Nous ne leur ferons aucun mal mais nous devons les retirer de ce monde

- Vous n'avez pas le droit de les emmener, je remuerais ciel et terre pour les retrouver

- Elemiah : Nous vous avons laissé vivre, et vous nous avez fait offense avec ces abominations, dit-il d'un ton dur

- Nous ne faisons de mal à personne, il est où l'amour de votre Dieu ?

- Elemiah : Il en est ainsi et pas autrement, vous n'avez pas votre mot à dire

- Je vous hais ! Vous tous ! Vos cieux, votre Dieu votre soit disant amour et miséricorde !

Je cours alors vers mes enfants pour les prendre dans mes bras et m'enfuir, je créé même un champ magnétique de protection mais rien y fait je vois mes enfants disparaitre avant même que j'ai pu les atteindre, je m'écroule dans l'herbe et me met à hurler, à pleurer, j'appelle Orias et Hecate, ils ont trois ans aujourd'hui et j'ai voulu leur faire ce cadeau, sortir de la maison au moins une fois, pourquoi ? Pourquoi ne me suis pas doutée qu'ils n'attendaient que ça, je leur ai offert mes enfants sur un plateau d'argent, que vont-ils devenir ?

Comme une âme en peine je rentre dans cette maison vide de vie, de cris, de joie, d'amour, de tout, je pleure toute les larmes de mon corps, ils m'ont arrachés la chair de ma chair, mes rayons de soleil, puis je me dis que je ne peux pas me laisser aller même si cela fait mal, même si je suis à vif, je vais me battre, leurs montrer ce qu'est une abominations en colère, mais mes enfants reviendront avec moi, il en est ainsi et pas autrement et n'auront pas de mot à dire, pour citer les paroles d'Elemiah.

Je m'entraine seule avec des incantations plus puissantes à me créer des ailes noires mais je n'y arrive pas, j'ai besoin d'Amaury mais bien sûr il n'est pas là quand on a besoin de lui, j'essaye de me souvenir les paroles qu'il a prononcé mais je me souviens que d'une partie, peut-être que cela suffira à amplifier mes incantations, je pousse les meubles et me prépare à le faire puis je me dis et après ? Je ne sais même pas où aller, tant pis je demanderai une audience et on me mènera là où je veux je aller. Je me concentre bien, facile avec la colère qui règne en moi, je cite les quelques mots dont je me souviens d'Amaury puis fais mes incantations, une brume noir se forme avec des crépitements et des éclairs, la maison devient branlante et tout s'arrête....j'ai mes ailes, j'ai réussi !

Je me concentre sur l'endroit où je veux aller et hop... c'est le départ, je me sens filer vers le bas et je sens la chaleur m'atteindre de plus en plus puis me voilà où je voulais être, dès mon arrivée je tombe sur Bibesia qui me dit

- Tiens une revenante, je ne sais pas si tu seras bien accueilli avec ce que tu as fait à Orias

- Il m'a cherché et m'a trouvé, dans une bataille y'a toujours un perdant, lui répondis-je froidement

- Bibesia : Sur ce point j'avoue que tu as raison, que nous vaut ta visite ?

- J'ai besoin d'une audience urgente, peux-tu m'y mener ?

- Bibesia : J'avais rien à faire alors suis moi

Comme la première fois nous prenons des dédales dans tous les sens, dur de s'y repérer, puis nous arrivons dans la même salle que la première fois, Bibesia me laisse n'ayant pas le droit d'assister, j'attends que tous les concernés soient en place et tandis que j'attends ma colère grandi, je n'arrive pas à décoléré, les princes arrivent, puis c'est le tour des huit sous princes, Ariton est étonné de me voir et ne comprend pas comment j'ai pu venir, je ne le regarde que du coin de l'œil, le Seigneur des enfers arrive enfin

- Le Seigneur : Comme je suis heureux de te revoir jeune Cali

- Cali : Merci il en est de même

- Le Seigneur : Pourquoi cette demande d'audience ?

- Cali : Je suis prête à présent, et même plus que prête, et je voudrais rejoindre vos rangs

- Ariton : Pourquoi ce revirement soudain ?

- Cali : Pour des raisons personnelles

- Le Seigneur : Peut-on connaître tes motivations personnelles ?

- Cali : Je veux faire la guerre aux anges, criais-je

- Le Seigneur c'est une guerre qui dure depuis la nuit des temps

- Cali : Ils ont quelque chose qui m'appartient et j'y laisserai ma vie s'il le faut mais je me battrai jusqu'au bout pour réussir ma mission, dis-je en me mettant en lévitation

- Le Seigneur : Je te sens pleine de colère et j'aime ça, la colère est constructive

- Ariton : Qu'ont-ils ? Cali répond moi

- Cali : Nos enfants ! criais-je. Le jour de leurs trois ans ils me les ont pris, dis-je en provoquant des éclairs

- Le Seigneur : Mieux vaut être votre ami chère Cali, dit-il en prenant plaisir du spectacle

- Ariton : Je veux en être de cette guerre

- Le Seigneur : Vous et Ariton vous nous avez fait deux petits diablotins, si j'ai bien compris

- Cali : C'est tout à fait ça

- Le Seigneur : Ont-ils des pouvoirs comme leurs parents ?

- Cali : Depuis bébé ils font de la magie et sont très doués pour leur âge


Mes Démons IntérieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant