Mes Démons Intérieur

Chapitre 33

Lorsque j'arrête finalement de pleurer je m'excuse auprès de lui, il a dû me prendre pour une dingue. Puis nous refaisons l'amour, sans pleurs, que du plaisir à l'état pur, tout mon être vibre sous ses mains ou sous sa bouche, il sait donner à une femme ce qu'elle aime, et je ne le laisse pas sans reste et nous jouissons à chaque fois à l'unisson, comme c'est bon...

Nous prenons une douche puis nous nous installons dans le canapé, enfin moi pas vraiment car je ne peux pas appuyer mon dos, il demande à le voir et il est impressionné, nous parlons de choses et d'autre, de mon magasin, si par exemple je ne faisais que vendre ou si je faisais aussi de la voyance ou de la magie, cela me fait rire, ai-je une tête de sorcière ?

Il me dit qu'il doit y aller, me remercie pour tout, alors que vu ce qu'il m'a donné cela serais à moi de le remercier, et je lui demande avec de l'espoir

- Est-ce que je te reverrais ?

- Amaury : Je ne sais pas, peut-être, si je suis dans le coin promis je passe te voir

- Ok on fait comme ça, rentre bien

- Amaury : Merci et prends soin de toi

- Promis

Et il repart comme il est venu, il m'a fait l'amour de la même façon que dans mon rêve, c'est peut-être ça qui m'a bouleversée, je ne sais pas pourquoi cette envie ou besoin de pleurer, mais cela m'a fait du bien en plus il était là pour me consoler et me refaire l'amour oublier sauf que là j'oublie rien du tout au contraire je ne pense qu'à ça, vivement qu'il revienne dans le coin.

Je reprends le cours de ma vie, je nettoies, je range et pars me coucher dans les draps froissés par nos ébats. Le sourire aux lèvres et des étoiles plein la tête je m'endors très vite. Je ne rêve pas de lui mais d'un vieil homme tout habillé de blanc qui me dit que je n'ai pas respecter ma part de marché en le voyant et que en conséquence je n'aurais pas mes enfants, cela perturbe mon sommeil et je me réveille dans la nuit, je me sens bouleversée, chamboulée, j'ai un nœud à l'estomac et sans savoir pourquoi je me mets à hurler, à crier mon mal, on vient de m'arracher une partie de moi mais je ne sais pas quoi mais je le sens, je pleure recroqueviller au sol.

Je me réveille je suis toujours sur le sol, j'essaye de comprendre ce qu'il s'est passé cette nuit mais je ne comprends pas, je le ressens mais je ne le comprends pas, y'a-t-il quelque chose que je dois savoir mais que j'ignore ?

J'entends Sean rentrer dans le magasin, je ne suis même pas prête, je me bouge pour être au moins présentable et je descends, les clients affluent et nous nous en occupons et c'est comme ça toute la journée, au moins je n'ai le temps de ne penser à rien, nous tirons le rideau et faisons un peu l'inventaire pour renouveler le stock, puis il part et moi je remonte dans mon studio, puis je repenses à ce que m'a dit Amaury à propos de la magie donc je redescends dans la pièce dédiée à cette effet et j'ouvre le grimoire, cela ne veut rien dire pour moi, je cherche sans vraiment chercher et je tombe sur une formule de remémoration, je me dis pourquoi pas, j'ai peut-être oublié quelque chose d'important, je lis et relis la formule et utilise les ingrédients notés et essaye, cela ne donne rien, je m'énerve, je réessaye, toujours rien je commence à bouillir alors je la refais en l'appliquant à la lettre et là je suis entouré d'une brume verte qui monte autour de moi comme un tourbillon, j'ai mal à la tête, elle vrille, ça siffle à l'intérieur je tombe à genou puis le grand calme et là je me relève et je dis Ariton... comment ai-je pu t'oublier mon amour ! Et tu es revenu à moi en un inconnu mais j'ai reconnu ta façon de faire l'amour voilà pourquoi j'ai pleuré maintenant tout est clair et c'est mes enfants que j'ai perdu parce que j'ai couché avec lui, et mon dos ? Ils m'ont arraché mes ailes !

Il faut que je me remette à la magie et vite, faut que je contacte Ariton mais je sais qu'il peut disparaitre très, très, longtemps et n'ayant plus d'ailes je ne pourrais pas aller aux enfers, mon petit Humtaba il a dû grandir, il a toute ma magie et personne ne le sait, c'est mieux ainsi, en attendant je vais reprendre les base je sais que tout va revenir naturellement puisque je suis née avec.

Je passe la nuit à potasser mes livres, mes grimoires et plus je le lis plus je les comprends et doucement j'arrive à refaire des sorts, je lévite à nouveau , j'ai une rage au ventre impressionnante et ça c'est mauvais pour eux car la prochaine fois que j'irais cela ne sera pas en paix, je remonte au studio et remets toutes les protections kabbalistiques contre les anges et je me mets dans un coin au sol et j'attends, je ne sais pas quoi ni qui mais j'attends, je suis en colère. Finalement je me lève et vais chercher l'autel de magie noire et le remet dans mon studio, et ressors toutes les photos d'Ariton et de mes enfants, qu'ils ont changé en ange blonds alors qu'ils avaient les cheveux de leur père, je les revois encore combien ils ont changés mais ont du caractère, entre le mien et celui de leur père ça va pas être facile pour eux en plus j'ai senti qu'Hecate était moins docile d'Orias, c'est bien mes enfants je suis fière de vous.

J'ai voulu arrêter de faire des enfants mais maintenant en y pensant j'en veux encore, et encore, je vais peupler la terre de démons sorciers, ah oui vous vous en êtes pris à ma famille ? Erreur de votre part on ne touche pas la famille ! Et même si je ne suis pas un démon donc pas éternelle mon amant et mes enfants continuerons mon œuvre, vous ne vous débarrasserez plus de nous.

Mon dos me fait atrocement souffrir mais j'ai envie d'essayer pour voir si je peux me faire apparaitre des ailes comme la première fois et puis si je n'arrive pas tant pis j'aurais au moins essayé, souffrir pour souffrir, je pousse alors les meubles je me concentre et commence à dire les incantations d'Ariton puis les miennes, tout tremble, la brume noir m'entoure et cela se met à siffler crescendo et je tombe à genou de la douleur, j'ai des ailes mais sur une peau abimer alors avec le poids je déguste ! Je n'attends pas une minute de plus je descends aux enfers, j'en pleure tellement j'ai mal, je sens que je saigne, les points ont lâchés, me voilà arrivée et puis je m'écroule, je sens qu'on me porte mais je n'ai pas le force d'ouvrir les yeux

- Cali ?! Comment as-tu fais ?

C'est la voix de l'homme de ma vie, je la reconnaitrai entre mille, j'ouvre les yeux il me regarde interrogatif

- Je t'expliquerai tout mais je t'en prie lève moi ces ailes j'ai trop mal !

- Maman !

- Mon bébé, mon Humtaba !! Je t'aime mon amour

- Ariton : Je ne peux rien faire pour tes ailes, tu saigne Cali !

- Humtaba tu aides maman ? Lève moi ces ailes mon cœur

Et les ailes disparurent, Ariton ne comprend pas ce qui vient de se passer mais s'occupe de panser mes plaies

- Ça aussi je t'expliquerai

- Ariton : Oui j'en ai besoin car là je suis largué, cela m'a tellement fait mal quand je t'ai vu chez toi et que tu ne savais plus qui j'étais

Maintenant je me souviens de tout, vraiment tout,laisse-moi juste me reposer un peu et je t'expliquerai dans les détails