« She is searching for a meaning when all words feel meaningless. »
- Joyce ne partira pas avec toi. Décida Nathanael sûr de lui.
Mon père recula d'un pas à la phrase de Nathanael et continua de le détailler, ému. Peut-être même n'avait il pas écouté ce qu'il avait dit, trop concentré à admirer son fils qu'il n'avait pas vu depuis quatre ans. Malgré le comportement de Nathan, mon père l'aimait et lui vouait toujours une gentillesse particulière, presque naïve. Ca m'énervait car il devrait le détester pour tout ce qu'il me faisait subir mais non, sa colère ne durait jamais longtemps.
- T'as entendu ce que j'ai dis ou pas ? Cracha Nathanael à nouveau.
Mon frère, les poings serrés, se dirigea vers nous et s'arrêta en face de notre père sans jamais le quitter des yeux. Le regard que lui portait ce dernier semblait l'agacer, il sentait qu'il n'avait aucun pouvoir sur mon père. Il avait beau le traiter comme un moins que rien, lui manquer de respect à maintes reprises, ou encore le menacer, mon père n'aurait jamais peur. Il savait certainement que Nathan ne s'en prendrait jamais à lui.
- J'ai du mal à croire que tu sois mon père, con comme tu es !
- Tu peux m'insulter autant que tu le souhaites, je ne réagirai pas comme tu l'attends. Lui fit remarquer mon père avec une voix posée.
Nathanael grogna, posa brutalement ses mains contre les épaules de notre père et hésita pendant un moment à le pousser. Ses yeux passaient sucessivement de la voiture, derrière nous, au visage de mon père puis il finit par lâcher un juron et laissa tomber ses bras le long de son corps. Il se pencha vers moi et alors que je m'attendais à ce qu'il soit violent avec moi, il ne fit que me tendre la main. Ses yeux étaient habités d'une lueur que je n'avais jamais vu auparavant, il semblait triste et me suppliait en silence de prendre sa main et de rester auprès de lui. Ca faisait bien des semaines qu'il n'avait pas eu un seul geste aimable à mon égard alors il pensait sans doute que ça me ferait craquer, cette fois. Ma haine envers lui était certes grande mais il me faisait de la peine.
- Ne pars pas avec lui, s'il-te-plait. Ajouta-t'il, voyant que je ne bougeais pas.
- Je te l'ai déjà dis Nathanael, je préfère être avec Papa qu'avec toi. Répondis-je avec mépris.
- Il s'en fiche de toi, tu t'en rendras vite compte.
- Qu'est-ce que tu racontes ? S'indigna mon père. Ecoutes, ta soeur viendra passer ses vacances chez moi, tu n'as pas à choisir.- Et pourquoi ce serait à toi de décider, tu ne vis même pas avec elle ! Scanda mon frère.
- Ca ne change rien, je suis son père.
Nathanael se tourna vers notre père à une vitesse surprenante et le plaqua contre la voiture. Je m'apprêtai à intervenir mais mon père tendit une main vers moi, m'empêchant de faire un pas de plus et continua de partager un regard épris de tension avec Nathan. J'étais paniquée, je n'avais pas envie de les voir se battre. La respiration coupée, je les regardai tous deux.
- Tu n'es même pas là pour l'aider au quotidien. Continua Nathan.
- Et toi, t'es son grand frère, tu l'aides non ?
Je vis le changement de pensées se refleter dans les yeux de Nathanael, je pouvais confirmer une chose : il était plus qu'énervé. Mais encore une fois, il se força à se calmer et relâcha mon père.
- Tu sais quoi ? Je viens alors ! Clama un peu trop fort Nathan.
Mon coeur se mit à paniquer rien qu'à l'idée de passer mes vacances avec mon frère alors que je croyais m'en éloigner. J'avais peur que mon père accepte car je savais qu'il avait envie de passer plus de temps avec son fils, de réapprendre à le connaître dans l'espoir d'établir une bonne relation père-fils...
Je regardai mon père, qui fronçait les sourcils. Il se mit à secouer la tête, la main posée sur sa joue mal rasée et Nathanael, tendu, s'éloigna comme s'il avait peur de s'en prendre à mon père. C'était étrange mais devant notre lui, Nathanael avait l'air de tout faire pour contenir sa colère alors que notre père avait l'air d'être la personne contre laquelle il était le plus en colère. Il y avait cette complexité dans le comportement de mon frère que je n'arriverai jamais à déchiffrer.
- Ce n'est pas que je ne veuille pas de toi, mais j'aimerais avoir du temps avec Joyce. Lui expliqua mon père.
- Tu veux la retourner contre moi !
- Pas du tout. Bon Nate, tu travailles à me fâcher ! S'exclama mon père.
- C'est Nathanael...
- Oui bah je t'appelerai par ton prénom quand tu cesseras de m'appeler par le mien et que tu me respecteras un peu plus.
C'était étrange de sentir la présence de mon père tout près de moi, d'entendre sa voix clairement et non déformée par le combiné. D'ailleurs l'accent français dans sa voix s'accentuait au fur et à mesure des années, mais il gardait tout de même son niveau d'anglais puisque chez lui, il parlait autant l'anglais que le français ou le créole malgache. C'était aussi pour cette raison que j'avais hâte d'aller chez lui, j'allais découvrir un nouveau pays, de différentes coutumes, langues... Et surtout une vie qui semblait plus belle que la mienne. J'allais, pendant deux semaines, faire entièrement partie de celle-ci et j'étais plus qu'excitée.
- Maintenant, on y va. Reprit mon géniteur. Joyce doit aller récupérer ses valises et me rejoindre à l'hôtel. Et si tu le veux bien, on passe la soirée tous les trois.
- Non. Déclina mon frère sèchement. Je ne veux plus te voir et Joy, tu le regretteras à ton retour.
Sur ces quelques mots cinglants, il nous assassina de ses émeraudes pointues et tourna les talons. Il commença à longer l'allée d'une allure majestueuse, attirant quelques regards admirateurs d'adolescentes à peine plus agées que moi. Il avait beau être un homme méchant au fond, son physique attirait les autres. Avec eux, il était tout le temps ce Nathanael franc mais jovial, séducteur et une personne de confiance. Il leur cachait à tous son deuxième Nathan... Son meilleur ami, Preston, en était bien la preuve.
- On sera très vite amené à se parler, Nate. Lui promit mon père d'un air grave.
Je voyais que mon père était déçu de voir son fils aussi distant, surtout si, comme moi, il ne connaissait pas les raisons. Nathanael n'expliquait jamais les raisons de son comportement, il gardait tout en lui, il estimait qu'il ne devait rien à personne et qu'il décidait tout par lui-même. Et quand on essayait d'avoir des explications, il prenait ça comme une insulte... Il était le chef, dont nous étions les esclaves. S'il nous disait de nous rouler dans la boue, on devait le faire sans chercher à savoir pourquoi.
Je repensais à ses mots " Tu le regretteras à ton retour " et j'en étais déjà effrayée. Je n'étais même pas encore partis que je pensais à mon retour, qui en plus d'être triste s'annonçait douloureux. D'ici là, peut-être trouverai-je un moyen d'éviter sa colère... Je ne devais plus y penser.
- Alors, c'était donc lui Caleb ? S'étonna mon père, désirant changer de sujet et détendre l'atmosphère.
Je mis du temps à comprendre jusqu'à ce qu'il désigne d'un mouvement de tête, l'endroit où je me trouvais quelques minutes plus tôt dans les bras de mon copain. Etait-ce donc pour cela que Caleb ne m'avait pas embrassé, parce que mon père se trouvait non loin ? Je souris en me persuadant déjà que c'était pour cette raison.
- Oui, c'était lui. Affirmai-je.
- Il n'est pas un peu vieux ?
- Papa, il a mon âge ! Dis-je en levant les yeux au ciel.
Il hôcha la tête tout en ricanant doucement puis ouvrit la portière de la voiture, qui n'était d'ailleurs pas la sienne, et me fit signe d'entrer. J'obéis et essayai d'oublier la douleur qui me lancinait alors qu'il faisait déjà le tour. Une fois dans l'habitacle rassurant du véhicule, je pus enfin souffler. J'étais auprès de mon père et il me l'avait promis, rien ne pouvait m'arriver.
- Tu aurais pu le présenter, ça m'aurait fait plaisir. Continua-t'il, dorénavant concentré à conduire.
- Il était préssé... Et puis je ne suis pas encore prête à te le présenter.
Il tourna rapidement la tête vers moi et afficha un splendide sourire.
- Quoi ? T'as peur que je lance les tribus malgaches à sa poursuite ?
- Je sais que tu es capable de tout. Souris-je à mon tour. Au fait, d'où te vient cette voiture ?
- Un ami de Houston que je suis partis voir avant de venir te chercher. C'est tout ce que tu as à me demander après un an ?
- Tu m'as manqué. Lui avouai-je abruptement.
- Toi aussi, ma chérie.
Notre conversation s'arrêta sur nos aveux et il nous amena tous deux en direction de chez moi, son ancienne maison, parcourant la route comme s'il avait fait ce trajet pendant des années. Sur le chemin, il avait été harcelé d'appels soit de sa nouvelle femme, soit de collègues de travail. Je savais que mon père n'avait pas vraiment de vacances, il travaillait constamment mais cette fois il avait posé deux semaines de congés pendant lequel il avait encore quelques petites choses à faire par ci, par là. Il était " auditeur interne " au sein de plusieurs entreprises, et était même en train de monter la sienne, mais je ne m'y connaissais pas plus... L'économie et moi n'étions pas très amis. Tout ce que j'étais capable de voir, comme un enfant de 2 ans c'était que mon père était débordé.
Quand il se gara en face de chez moi - chez " nous " -, je remarquai que la voiture de ma mère était anormamelement là. Après la confrontation père - fils, nous allions aussi avoir le droit à celle des ex mariés... Ma mère n'allait pas être aimable, je le savais. Mais pourtant elle était rentrée alors qu'elle était au courant que j'allais passer pour venir chercher mes bagages, peut-être était-ce volontaire après tout.
- Tu veux que j'attende ici ? Devina mon père.
- Si tu ne souhaites pas voir maman, je te conseille de rester ici sinon...
Et comme je l'avais envisagé, mon père sortit de la voiture. Il n'en voulait pas non plus à ma mère de l'avoir renvoyer ainsi de la maison, trois ans après ma naissance, ce qui me poussait à me poser encore plus de questions. Il était en tort donc il pensait le mériter ? Ou était-ce simplement parce qu'il n'était pas de nature rancunière et que finalement il avait une vie bien meilleure ? Mystère de famille que je m'étais promis de résoudre.
Je descendis à mon tour et côté à côté nous nous dirigeâmes vers ce qui avait été sa maison. Mon père n'avait pas l'air d'appréhender cette rencontre, on aurait dit qu'il rentrait simplement du boulot comme chaque soir. Finalement le comportement incompréhensible c'était bien de famille ! Quand j'ouvris la porte, j'appelai ma mère d'une voix anxieuse. Au moment où elle me répondit qu'elle était au salon, je remarquai qu'un parfum singulier avait pris possession de ma maison. Devançant mon père, je rentrai dans le salon et vit ma mère assise sur le canapé en face d'un autre homme, que je n'avais jamais vu jusqu'à présent. Il devait avoir une cinquantaine d'années, sa peau métissée suintait de transpiration sur son front et je laissai échapper une grimace de dégout. De longues boucles brunes retombaient sur sa tête sans classe et cassait l'allure sophistiquée que son costard lui donnait. Mise à part ces détails, il avait l'air d'un homme plus ou moins sympathique si l'on se fiait au sourire niais pendu à ses lèvres et à ses yeux accueillants. Mais il était dans ma maison, en train de boire du vin avec ma mère en fin d'après-midi je n'étais pas prête à l'apprécier. Il n'était qu'un coup monté de la part de ma mère de toute façon, j'avais l'explication de sa présence ici. Elle se comportait telle une gamine, comme si le fait qu'elle voyait un autre homme allait faire réagir mon père. Ou alors elle voulait faire bonne allure et lui faire croire qu'elle aussi s'en sortait sans lui... J'essayais de tout mon coeur de comprendre.
- Bonsoir Kenneth ! Le salua-t'elle, resté dans mon dos. Tu vas bien ?
Elle parlait d'une voix paisible, contrairement à toutes les fois où elle lui avait adressé la parole avec rage.
- Très bien, mais je vois qu'on vous dérange donc Joyce va aller ses affaires et on va vous laisser entre vous. Dit-il avec un petit sourire, amical.
Il croyait à la supercherie de ma mère et il semblait être même content pour elle, ce qui devait encore plus faire de mal à ma mère mais pour l'instant elle le cachait bien.
- Oh vous pouvez encore rester ! Joyce, je te présente Sam dont je t'ai déjà parlé...
- Euh... Bredouillai-je.
Elle me fusilla du regard, discrètement, et me demanda d'avancer d'un geste de la main désagréable. Je saluai le fameux Sam puis me tournai vers mon père qui nous regardait patiemment au pas de la porte. Il n'avait pas diffusé une seule onde négative depuis qu'il était arrivé malgré le comportement de Nathanael, malgré celui de ma mère... Et c'était plutôt rassurant mais ça ne m'empêchait pas de m'inquiéter. Avant que ma mère n'introduise mon père dans une conversation stupide, je m'exclamai :
- Bon, papa tu viens m'aider à porter mes valises ? Elles sont plutôt lourdes.
Il hocha la tête et nous quittâmes la pièce qui émanait une ambiance un peu trop oppressive. Quand ce n'était pas à cause de Nathan, c'était ma mère qui la créait.
- Tu ne m'as pas dis que tu avais un mari ! Essaya d'être discret le collègue de ma mère.
- Ex-mari. Précisa-t'elle. Il vient seulement chercher Joyce...
Je soufflai et guidai mon père dans ma chambre. En ouvrant la porte, je constatai que je n'avais pas vraiment bouclé mes deux valises qui jonchaient sur le sol au beau milieu de vêtements... Entre les coups et insultes de Nathanael, je n'avais pas vraiment eu le temps à vrai dire.
- J'avais oublié... Ralai-je. J'en ai pour une ou deux minutes, papa.
- D'accord, je reviens.
Il ressortit de la pièce et me laissa avec mes tonnes d'affaires à ranger. Il devait être en train de faire un tour de la maison ou était partis fouiller dans la chambre de Nathanael... La deuxième option était plus probable. Je m'encourageai mentalement et commençai à faire le tri, cette tâche se révelait bien plus difficile. Là bas il ferait beaucoup trop chaud pour que je ne me glisse dans mes pulls manches longues et mes jeans... Mais il était hors de question que je montre mes jambes et bras donc je mis autant de vêtements chaud que vêtements legers. J'improviserai là-bas.
Après cinq minutes, je m'apprêtai à fermer mon premier bagage quand la sonnerie de mon portable me signala que j'avais un message. Ca ne pouvait être que ma meilleure amie ou... Caleb. Sur cette pensée, je me dépêchai de sortir mon portable de mon sac. Le message venait d'un numéro non répertorié, je l'ouvris avec un peu moins d'entrain mais avec curiosité :
« Coucou Joyce, c'est Oli ! Je viens de piquer ton numéro à Cal, j'espère que ça te gêne pas. Bronze bien et prends du poids. ;) xx »
Je souris. Cette fille avait du culot ! Mais au moins, elle ne me prenait pas en pitié et se moquait plutôt. Je ne savais pas vraiment si ça m'agaçait ou si ça me plaisait de commencer à l'avoir près de moi... Je la chassai de mes pensées et reprit mon calvaire. Je ne terminai que dix minutes plus tard et allai chercher mon père, qui se trouvait sans grande surprise dans la chambre de mon grand frère. Il était en train de feuilleter les multiples papiers qui s'entassaient sur le bureau et me désigna la machine avec laquelle Nathanael m'avait fait souffrir, quatre jours plus tôt.
- C'est quoi ça ? Me questionna-t'il.
- C'est mieux que tu ne saches pas, crois moi.
- Joy, dis moi ! M'ordonna-t'il d'une voix douce. Il faut que je trouve tous les objets dangereux qu'il a et je m'en débarrasse.
C'était une très mauvaise idée car Nathanael m'accuserait par la suite et me le ferait payer. Il avait mis du temps à créer ces objets si précieux qui lui permettaient de se rapprocher de plus près à tout ce qui brûlait.
- Il ne les range pas ici. Mentis-je. Il en a beaucoup dans sa voiture, et les autres je ne sais pas.
Mon père ne rajouta rien, se contentant de serrer la mâchoire puis il prit un paquet de photos et se mit à les regarder une à une. Il m'en présenta une où l'on voyait le visage de Nathan près d'une jolie fille blonde, ils étaient tous les deux sur le point de s'embrasser. Un petit sourire se dessinait sur ses joues, un qui n'était ni mesquin, ni moqueur... Un joyeux.
- C'est sa petite amie ? Quémanda mon père.
- Je ne sais pas... Une parmi tant d'autres sûrement.
Je me rapprochai de lui pour observer de plus près les photos qu'il faisait vite passer ou sur lesquels il s'arrêtait quelques fois pour analyser les situations. On tomba sur une photographie très étrange et plutôt écoeurante pour ma part... Il se trouvait en caleçon allongé sur sa copine, qui elle était carrément nue. Il embrassait son ventre tout en la regardant droit dans les yeux et je ne préferais pas imaginer la suite de cet évènement. C'était d'autant plus perturbant par le fait qu'ils étaient au beau milieu d'une fête, que toutes les attentions semblaient être tournées vers eux et que c'était une personne à quelques mètres qui avait pris la photo. Il allait dans de drôles fêtes, qui me rappellait l'idée des skins party. J'esperais que ce n'était pas cela sinon il était définitivement irrécupérable.
- Repose ces photos, on y va ! Soufflai-je dérangée d'avoir vu mon frère ainsi.
- Il a l'air de bien s'amuser dis moi. Rigola mon père.
Il n'y avait que lui pour rigoler de cette situation, ça ne pouvait que l'amuser étant donné qu'il avait été aussi dévergondé dans sa jeunesse d'après ce qu'il me racontait. Et mon père était encore un peu trop jeune dans sa tête, je me demandais comment il devait se comporter avec ses deux enfants. Se transformait il en père responsable ? Ou restait-il le papa, qui apprenait des bêtises ? C'était des petits détails comme cela que j'avais envie de découvrir en vivant auprès de mon père.
Il abandonna enfin ses recherches dans l'antre du monstre et nous descendîmes mes valises, ou du moins, il les descendit. Ma mère était toujours en compagnie de l'homme mystère et semblait tout de même passer un bon moment. Je me râclai la gorge pour attirer son attention. Elle posa sur moi des prunelles tristes, me rappelant alors que j'allais la laisser seule avec son fils plus qu'un violent. Avait-elle peur ? Ou ne voulait-elle simplement pas me laisser partir ? Nathanael ne l'avait jamais touché et j'avais la nette impression qu'il ne le ferait jamais.
- Vous ne pouvez pas rester pour ce soir ? Nous demanda-t'elle.
- Ca aurait été avec plaisir, mais j'ai reservé au restaurant sur Houston, non loin de l'hôtel. Annonça mon père.
Je le regardai, les yeux ronds, sachant parfaitement qu'il avait réservé dans un restaurant chic et que je devrais m'habiller comme il se devait. Et moi, au milieu de toutes ces personnes élégantes, j'aurais l'air ridicule, voire répugnante.
- Bon d'accord... Se résigna ma mère.
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Let it burn
Mystery / Thriller« La première fois qu'il a essayé de me tuer, il avait six ans et j'en avais trois. » Joyce, maintenant âgée de 17 ans, subit depuis son plus jeune âge les perversions étranges de son grand frère, Nathanael. À travers sa pyromanie, celui-ci dévelo...