Chapitre 7

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« I say the right things but act the wrong way. I like it right here but I cannot stay. »

J'eus tout juste le temps de me préparer et de réaliser tout cela, que mon père refit son apparition dans la chambre d'hôtel. Il grimaça avec un extrême dégoût comme s'il venait de la découvrir pour la première fois. Si j'avais dis que mon père appréciait le luxe, j'aurais peut-être du préciser qu'il désestait être dans un endroit " peu présentable " disait-il. On pouvait dire que la richesse l'avait habitué à un certain confort, mais ça ne faisait pas pour autant de lui un avare, prêt à tout pour gagner et garder de l'argent. Il avait tout simplement travaillé dur pour arriver où il en était, alors il pouvait bien profiter de son argent. De plus à Madagascar, il utilisait son argent pour aider la population depuis qu'il avait financé plusieurs associations avec son entreprise... Mon père était un parfait contraste de ma mère ou de Nathanaël. Et peut-être qu'en apparence il semblait inoffensif mais je voulais tout de même savoir pourquoi mon frère m'avait dit qu'il était dangereux pour moi, pourquoi il semblait si inquiet que je parte avec mon père.

J'entendis mon père parler, il avait parlé assez fort comme s'il s'adressait à moi mais je ne connaissais pas la langue dans laquelle il s'était exprimé. Langue qui me semblait être du français. J'aimerais tellement être comme lui, ou ses enfants, parler anglais, français et même malgache. Juste pour le plaisir d'apprendre, d'en savoir un peu plus...

- Papa, j'ai pas compris ! M'exclamai-je en sortant de la salle de bain.

Il recommença à parler puis s'arrêta soudainement, se rendant compte qu'il me parlait dans la mauvaise langue. Je le regardai avec un sourire moqueur et il me rendit mon sourire, à mon plus grand bonheur.

- Je suis désolé, question d'habitude. S'exclama-t-il.

- Ça fait rien... Tu m'apprendras le français ? Quémandai-je.

- Avec plaisir. Bon viens voir par là !

Je partis m'asseoir près de lui pendant qu'il sortait du sac, tout ce qu'il venait d'acheter pour moi, soit pommades, désinfectants ou encore des pansements spéciaux pour les brûlures. Ce que je n'avais pas chez moi, ce qui m'avait sûrement empêché des guérisons plus rapides. Je me demandais parfois comment se faisait-il que certaines de mes blessures ne se soient pas aggravées.

Mon père s'occupa avec précaution de ma main, alternant entre lotions, pommades et enfin pansement comme s'il avait fait cela toute sa vie. Ça me brûlait toujours autant, voire pire que le jour même où Nathanael m'avait infligé cela. Les brûlures étaient sans aucun doute plus horribles que les coups. La douleur des coups ne duraient que sur l'instant, ou alors quand on avait la malchance de toucher l'ecchymose mais la douleur de la brûlure, elle, s'étendait beaucoup plus loin et durait, durait, durait, sans même qu'on ne la touche.

- On va trouver un moyen... Marmonna-t-il en s'occupant maintenant des anciennes brûlures sur mon bras.

- Pour ?

- Pour arrêter cette torture ! Joyce, comment fais-tu pour le laisser t'approcher ? Et ta mère, elle ne dit rien du tout ?

- Il ne me laisse pas le choix... Et maman n'y fait pas attention, elle ne se préoccupe pas de nous.

- Elle ne veut pas que j'ai ta garde, alors qu'elle se comporte comme une mauvaise mère, c'est incroyable... Pestiféra-t-il. Avec Nathan, y'avait bien une période où tu me disais que ça allait mieux non ? Qu'il avait des sauts d'humeur mais qu'il ne te faisait pas de mal ?

- Oui je ne te mentais pas. On passait quelques bons moments ensemble mais depuis un mois, il est devenu de plus en plus méchant... Mais faut dire que je l'ai cherché aussi. J'ai commencé à me rebeller, à risquer des choses et depuis, il crache toute sa haine envers moi. Confiai-je.

Let it burnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant