Le 21 avril 2016.
Noam,
Jour 62.
Je me réveille doucement, et une douleur aux cuisses me ramène a la douce réalité de cette nuit.
J'ai couché avec Victoire.
Victoire et moi avons fait l'amour...tendrement...passionnément.Je me tourne sur mon flanc droit et remarque que sa place est vide. Je regarde l'heure : 10h. Je n'ai jamais dormi aussi longtemps. Un sourire franc déchire mon visage et je me lève avec hâte enroulant simplement le drap autour de ma taille. Mon boxer doit être par là... Mais je m'en fiche, je le chercherais plus tard. Je sors de la chambre et suis la douce odeur de café qui habite l'appartement.
Quand j'arrive à l'encadrement de la cuisine, je la vois, les cheveux en pétard et les yeux gonflés du réveil.
Même comme ça elle reste magnifique. Je fais un pas, mais me fige immédiatement quand je vois son regard, dur et froid se relever vers moi. Son visage est ferme et n'annonce rien qui vaille... Ma douce nuit s'envole.-" Vic, je me lance en m'approchant, cette nuit..."
-" ...était une erreur." me coupe t-elle.
-" Hein ? "
J'en tombe des nues, ma bonne humeur envolée.
-" Je suis désolé Noam. Mais il ne faut pas que cela se reproduise."
-" Mais attends ... On a pourtant..."
-" Pris notre pied ? Oui... Je ne vais pas le nier. Mais c'était....une erreur. Souffle t-elle. Tu es mon client, et je suis ton avocate Noam. Tu es l'accusé, je suis ta défense. On aurait dû laisser notre relation simplement sur un plan professionnel mais nous ne l'avons pas fait...et...cette nuit pourrait me coûter mon approbation de droit."
-" Mais..."
-" Si Jean De Balzac apprenait ce qu'il se passe entre-nous, il me retirait l'affaire d'office. Rien que le fait qu'il sache que je suis déjà liée à toi l'a mis en rogne... J'ai de la chance de pouvoir encore m'occuper de ton dossier. Je n'imagine même pas s'il savait que nous avons..."
-" Baisé ? C'est ça que tu veux dire ? Alors j'étais un coup d'un soir ? Un plan cul ? C'est ça Victoire ? Juste une simple affaire d'une nuit qui ne doit pas empiéter sur tes plates bandes aux risques de perdre ta juste valeur auprès de ton trou d'cul de maître de stage ? Laisse moi rire... je dis d'un rire forcé. Tu m'as bel et bien enflé... Tu....pfff laisse tomber, je ne suis que ton CLIENT après tout... "
Sur l'insistance de ce mot, je croise dans ses yeux, une ombre peinée. Je sais qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle me dit, qu'elle aussi à passé la meilleure nuit de toute sa vie, je le sais car elle parle en dormant... Et je l'ai regardé dormir... Elle était apaisée, sourire aux lèvres, elle ne m'a pas lâché de toute la nuit, ses bras enroulé autour de mon torse et sa tête reposant dans le creux de mon cou. Elle marmonnait des paroles incompréhensibles, mais il y en a bien quelques unes que j'ai retenu dû à leur importance pour...nous.
J'attends qu'elle daigne me dire quelque chose, un simple "tu as raison Noam, vivons comme bon nous semble !", mais non, elle m'évite du regard. Elle se lève, dépose sa tasse dans l'évier, et en passant a côté de moi s'arrête.
Ce courant qui passe entre nous est électrisant, je n'ai qu'une envie que mon corps retrouve contact avec elle, mais elle soupire et s'en va, sans un mot.
Je reste là comme un con, avec mon pauvre drap qui me recouvre les couilles. Je regarde l'heure, il doit être réveillé, et décide de l'appeler. Même s'il n'est pas le premier avec qui je souhaite discuter de cette nuit, il reste mon meilleur ami, et son ex.
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Temptation
RomanceQui aurait cru, qu'en étant "missionnée" par mon tuteur de stage , le grand Maître De Balzac, pour affiner ma thèse, en découvrant la vie d'un détenu, et tenter de défendre, si possible, sa cause et atténuer sa peine , je LE reverrais? Qui aurait pu...