Plusieurs jours s'étaient écoulés avec une lenteur extrême. Nous étions rentrés à Dacer et après une conversation houleuse avec mon père, j'avais réussi à le convaincre que cet endroit était le lieu où je serais le plus en sécurité. C'était un terrain que nous maîtrisions et le château avait déjà prouvé sa valeur défensif. Et je me sentais bien ici. Chez moi. Enfin je retrouvai ma chambre et son luxe me frappa à nouveau. Une baignoire. Il était affolant comme le simple mot m'avait fait frisonner de délice. Une grande baignoire où je passais ma première heure une fois rentrée. Mais aussi l'immense cafétéria dont l'animation était toujours un doux supplice. La salle d'entraînement où j'avais vécu mes premières douleurs. La bibliothèque que j'avais explorée pendant plusieurs mois mais sans parvenir à lire ne serais-ce qu'un quart des nombreux livres présents à Dacer.
Depuis trois jours, le nombre d'élève avait grandement diminué et les couloirs se faisaient plus désert, tout comme la cour habituellement encombrée de loup-garou et qui était désormais le quartier général attitré de notre meute. Dans tout ça, je me sentais encore un peu perdu alors qu'Andrew ne cessait de faire venir des connaissances à lui. J'avais fait face à des hommes et des femmes que je ne connaissais pas et que je devais convaincre de ce joindre à nous. Peu avait été réellement intéressés. A notre petit clan c'était vu ajouté un petit groupe de métamorphe venu du Canada. Une fée possédant un don de soin très développé. Les professeurs enseignants à Dacer. Quelques élèves qui avaient aussi décidés de rester malgré mon long discours indiquant que bientôt l'établissement scolaire deviendrait un champ de bataille, mais j'avais aussi conscience que certains n'étaient restés que parce qu'ils n'avaient pas d'autre solution. Un groupe de loup, uniquement venu par amitié pour mon père et pour Andréa. Et enfin deux vampires, anciens compagnons de voyage d'Epona. En réalité, concrètement je n'avais convaincu personnes. Tout ceux qui avaient choisi de rester étaient simplement liés à mes amis, d'une manière ou d'une autre.
Dans les rares moments de calme que m'accordait Andrew, j'avais pu avoir de longue discutions avec ma mère. Elle était encore faible, son corps récupérant très lentement de son comas, mais elle semblait heureuse. Mon père restait continuellement à ses côtés et ce simple fait semblait là comblée d'un bonheur immense. Et puis elle m'avait moi. La petite fille qu'elle avait pensée avoir perdu avec mon manque de communication. Une fois certaine qu'elle était suffisamment en forme, je lui avais tout avouée. De A à Z. Mes capacités de télépathie qui m'avait fait la rejetée quand j'étais plus jeune. Mon statut de possible futur déesse. Mes problèmes de cœur entre Maël et Kenan. La situation tendu que j'avais avec mon propre lié. Tout. Tout y passa sans la moindre exception et je finissais même par lui raconter sa propre histoire. Celle dont elle n'avait aucun souvenir. Je lui avouais donc qu'elle avait vécu une autre vie sous le nom d'Eleonora, qu'elle avait aimée Geoffrey probablement autant qu'elle aimait mon père aujourd'hui. Et ce fut un choc rude pour elle. Jamais elle n'avait entendu cette histoire, Nana n'ayant pas eu le courage de la lui raconter et n'en possédant que des morceaux trop infime pour pouvoir prétendre lui délivrer la vérité.
Malgré le choc, elle faisait lentement à sa nouvelle vie. Je la tenais encore écartée de la menace qui pesait sur nos épaules mais puisqu'elle avait accès au pensée de mon père, je ne doutais pas qu'elle était au courant. C'était tellement compliquée à gérer. Je voulais éviter de la stresser plus qu'elle ne l'était, mais je ne pouvais pas non plus la tenir réellement éloignée. Plus maintenant. Je n'aurai pas voulu qu'elle m'écarte, donc je ne pouvais pas le faire moi-même. Pourtant l'inquiétude me rongeait. Qu'avait voulu dire Geoffrey ? Ses paroles restaient gravés en moi comme une cloche qui ne cessait de résonner comme une alerte incessante.
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Water Lily : la floraison.
Fantasy- Maman, murmurai-je. - Bonjour ma chérie, sourit-elle en m'ouvrant ses bras. Je m'y ruais aussitôt, enfouissant mon visage dans sa nuque alors que sa douce odeur me rappelait à qu'elle point le foyer qu'elle m'avait toujours offert me manquait. J...