Chapitre 6

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Je sors du taxi limite en défonçant la portière.

Chauffeur: Hé! Doucement! S'écrie-t-il alors que je lui remets son argent.

Ceci fait, j'accours vers la maison où la porte est grandement ouverte. Il y a déjà quelques voisins venus au secours. Après avoir dit bonjour, je demande après ma mère et on m'informe qu'Ahmad vient de l'accompagner à l'hôpital. Papa est encore très agité, demandant à chacun ce qui se passe mais on lui dit seulement que tout va bien. Lamine le rassure tant bien que mal en disant que maman n'a rien de grave, juste quelques blessures mais je ne suis pas du tout rassurée moi aussi. Il faut que je la vois.

Lamine: Si je te dis que ça va, c'est parce ça va, me répond-t-il agacé par mes questions.

Ndoya aussi se porte bien, d'ailleurs c'est elle qui a le téléphone de ma mère. Elle me le rend en m'assurant à nouveau que maman n'a rien de grave.

Plus de peur que de mal!

Je saisis de suite mon téléphone puis appelle quelques contacts qui pourront m'informer sur quelques maisons ou appartements à louer. Une ancienne collègue me met en rapport avec un courtier, Monsieur Faye. D'urgence, je l'appelle et après une brève présentation et explication, il me donne rendez-vous à 16h à Sacré sœur pour visiter un appartement disponible.

Papa est encore assis sur son tapis de prière, le chapelet dans sa main. Je m'accroupie à coté de lui pour le calmer un peu.

Moi: Thiam!

Lui: Rokaya, commence -t-il en me tendant ses deux mains pour que le les saisisse. Ceci fait, il continue. Ils m'ont dit que Binta est à l'hôpital.

Moi: Elle n'a rien de grave papa.

Lui: Mais est ce que tu l'as vu?

Moi: Non non, pas encore. Je viens d'arriver. Mais ne t'inquiète pas papa.

Lui: Vas y tout de suite. Vas la voir.

Je change de chaussures car ma cheville commence à s'endolorir. Je n'ai pas du tout envi de me refaire masser les pied par Pa Assane.

Je laisse Lamine et Ndoya avec Papa et file à l'hôpital indiqué.

Heureusement, ma mère n'a rien de grave, juste une plâtre qui va de son poignet à sa main en laissant apparaître seulement ses doigts.

Moi: J'ai eu la peur de ma vie ma maman chérie, lui dis-en regardant sa main.

Elle: C'est rien du tout par rapport à ce qui pouvait vraiment m'arriver.

Moi: C'est vrai Ma'.

Ahmad: Maman Binta? Veux-tu que Rokaya sache comment tu criais?

Maman: Ahmad, tu es très indisciplinée!

Ahmad: Woooooooy doctoor!! Fait-il en imitant ma mère qui le foudroie du regard.

J'ai envi de rire mais m'en abstient. C'est ma mère, je doit être de son côté si je ne veux pas être vitime d'une journée d'insultes. Cependant, ce petit maure ne cesse de rigoler, affichant sa belle dentition.

Moi: J'ai trouvé un appartement, annonce-je pour changer de sujet.

Elle: Où ça?

Moi: A Sacré Cœur. J'irai le visité à 16h.

Maman: On ira ensemble.

Moi: Comme tu veux maman.

Elle se porte visiblement très bien. Je suis vraiment soulagée. Disons que j'ai eu la peur de ma vie.

Amour IlliciteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant