Chapitre 12

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Je me réveillai, sursautant légèrement. Encore ce rêve. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois, je ne savais toujours pas la réponse de mon aux tentacules. Ni ce que tout cela signifiait. Il fallait que je parle à Itona.
Je regardai l'heure, 4h33.

J'avais encore 2h30 devant moi. Je me levai, sachant que je n'arriverait pas à me rendormir. Je fis le moins de bruit possible en me dirigeant vers le bureau de la chambre. J'attrapai un livre que j'avais posé dessus et m'assis sur le lit pour lire; la musique dans les oreilles.

Je refermai mon livre, pile quand mon réveil se mit à sonner. La synchronisation mesdames messieurs. Je donnai un coup à la main qu'un panda levait en l'air pour l'éteindre. Oui, j'ai un réveil panda. Mais le réveil Mickey restera à jamais dans mon cœur.

Après quelques minutes à fixer le plafond, je me levai pour me préparer.

Une fois prête j'ouvris la porte, tombant nez à nez avec Karma. Je lui souris, et on descendit.

- Tes parents ne sont pas là ?
- Non, ils travaillent, ils préparent leur prochain voyage.

Je hochai la tête et sortis de la maison, suivis par lui. Il sirota du jus à la fraise pendant tout le trajet, tandis que je mangeais quelques donuts en le regardant certaines fois.

***

C'était la pause déjeuné, avec Alice, Itona et Aisa on avait réunis quatre tables dans un coin de la pièce, à l'écart. Je m'attachai les cheveux pour qu'ils évitent de me gêner.

- Itona, combien de tentacules il te reste? demandai-je
- Il m'en reste quatre.
- Ok, je hochai la tête. Toi et Alice, vous savez ce que vous devez faire, n'est-ce pas?

Ils hochèrent la tête et je me tournai vers Aisa.

- Toi et moi on sera à distance, avec possibilité de les rejoindre si besoin. Il faudra qu'on cache notre odeur avec un camouflage, pour pas que le poulpe nous sente avec son odorat très développé. Et il ne faudra pas rester tout le temps au même endroit, pour ne pas que Koro-Sensei sache d'où vont venir les balles. Il faudra changer de place tout les 2-3 tirs.

Elle hocha à son tour la tête.

- Itona, au début, n'utilise pas tes tentacules. Que le prof' continue de croire que tu n'en as plus. Tu les utiliseras que lorsqu'il y aura une ouverture. Le moment où tu penseras que tu pourras faire le plus de dégât en un seul coup, continuai-je.
- Compris, acquiesça-t-il.
- Alice, certaines fois, il faudra que tu fasses des coups inattendus. Lancer un couteau, ou alors sortir un-

Je ne finis pas ma phrase, entendant la porte s'ouvrir pour laisser place à Koro-Sensei. Je croisais les doigts en espérant qu'il n'ait pas entendu la conversation.

- Alia-san, vient voir.

Je me levai et le suivis jusqu'à la salle des profs'. Je m'assis sur une chaise de libre et le poulpe préféra rester debout.

-Au vu de ta situation, je voudrais te parler de certaines choses.

Je sens que ça va ma souler.

-Vu que tu es mineur, logé chez quelqu'un qui n'est pas ton tuteur légal pendant un longue durée n'est pas permis, et encore moins vivre seul dans une maison sans qu'ils ne le sachent. Donc le meilleur moyen de venir à bout de ça est de t'émanciper.
-Hm, d'accord. Ça ne sera pas un problème, si?
-Il faudra que ton père signe les papiers, mais Karasuma se chargera de les lui faire parvenir.

Je hochai la tête ne sachant pas quoi dire.

-Ça va aller? demanda mon professeur.
-Ouais.
-Alia-san, je sais que c'est une situation difficile à gérer, de devoir quitter ton père comme ça même si ce n'était pas un exemple de bon samaritain, mais tu peux passer au dessus de ça, tu es forte ne l'oublie pas.

Je lui souris, me levant.

-Ne vous inquiétez pas monsieur, le pire est déjà passé, je peux traverser ça.

*

Je me regardais dans la glace de la salle de bain, fixant le léger ecchymose bleuâtre apparaissant sur ma joue qui apparaissait lorsque que j'enlevai mes couches de fond de teints. Karma apparu à l'entrée de la pièce, j'avais laissé la porte ouverte. Sa fantastique et pas du tout sarcastique voix me parvient aux oreilles :

-Tu ne serais quand même pas nostalgique de ta superbe vie avec ton père, Alia?
-C'est pas le moment, Karma, soupirai-je en me tournant vers lui.

Il ne répliqua rien, semblant me fixer, fixer ma joue. Il tendit sa main vers ma joue, effleurant le bleu. Il ouvrit la bouche, sembla vouloir parler, mais ne dit rien.

-KARMA DESCEND S'IL TE PLAÎT!

Nous sursautâmes, je me retournai vers la glace en cachant mon visage avec mes cheveux et il partit rejoindre sa mère.

Qu'est-ce qu'il vient de se passer?

Après ça, j'avais remis du fond de teint et était repartie dans la chambre. Cependant, alors que j'ouvris la porte, je me figeai. Y'a un chat sur mon lit.
J'entendis Karma remonter mais je ne bougea pas.

- Qu'est-ce que tu fous? demanda-t-il
- Y'a un chat dans la chambre.
- Et ?
- Je suis allergique.

Il pouffa, c'est pas drôle connard. Il rentra dans la chambre et, peu après, le chat s'enfuit en courant jusqu'à l'étage d'en-dessous. Voyant que je ne rentrais toujours pas, Karma me regarda bizarrement, me faisant signe d'avancer.

- C'est bon tu peux rentrer.
-Euh...Le chat a sûrement laissé ses poils dans la chambre, dis-je, gênée.

Il soupira, passant une main dans ses cheveux.

- Tu peux prendre ma chambre, jusqu'à que la tienne soit nettoyée.
- T'es sûr ? Ça te dérange pas ?
- Bah non si je te propose, débile.
- Merci..

Il entra dans sa chambre, qui est en face de la mienne, et je le suivis. Je m'assis sur son lit, posant mon sac par terre. Lui il s'assit sur la chaise de son bureau, sortant un de ses cahiers.

C'est vrai que qu'il avait un tas de cahier de révision dans un coin..

Je m'allongeai sur son lit, fixant le plafond. Il y avait un silence pesant, je n'osais pas parler. Je me tournai sur le côté, tournant le dos à Karma.

- Karma ?
- Quoi ?
- Tu voulais me dire un truc tout à l'heure ?
- Nan, c'est bon.

Je soupirai et me levai pour m'approcher de lui, il se tourna vers moi et sans attendre ni hésiter, je posai mes lèvres sur les siennes. Il posa une main sur le creux de mes hanches et m'attira vers lui, tandis que je passai une main dans ses cheveux.

On se sépara et je collai mon front contre le sien, le silence coupé par nos deux respirations. Je rougis, et glissai ma tête dans son cou, le prenant dans mes bras alors que je m'asseyais sur lui. Bordel depuis le temps que j'avais envie de faire ça.

[AC] Nouvelle assassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant