Chapitre 4

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Nous étions dans le train en direction de Kyoto, en seconde classe alors que les autres étaient en première. J'emmerde le favoritisme.

***

Nous venions d'arriver et, apres être passé à l'hôtel déposer nos affaires, on commença la visite, Koro était dans notre groupe pour que l'on puisse faire notre tentative d'assassinat. Apres quelques endroits diverses, on s'enfonça de plus en plus dans Gion. Kanzaki a eut l'idée du lieu; il y a très peu de personne ici et les rues sont étroites.

Cependant, groupe de garçon plus âgés que nous surgit de nul part en disant, je cite,  ''Laissez-nous les meufs et cassez-vous !". Sérieusement? Karma en mis un K.O vite rejoint par les deux autres, assommés par Aisa et moi.

- Tu vois Nagisa si on se bat dans un endroit où il n'y a pas de témoin, ça ne pose aucun problème, expliqua Karma.

Un ''Tu l'as dit'' ce fit entendre et Karma se retrouva à terre. Les lycéens n'étaient pas seuls. Ils mirent rapidement les autres hors d'état de nuire, profitant de l'effet de surprise. Ils étaient trop nombreux pour que l'on  gagne, alors on se retrouva attachées dans une voiture. Y'avait pas meilleur situation, c'était géniale ! Ironie quand tu nous tiens.

***

Le bâtiment dans lequel nous étions était délabré, les murs taggés, et le tout plein d'humidité.
Sûrement plus intelligents que je ne le croyais, ils eurent l'idée de nous séparer. Aisa et moi, nous fûmes emmenées dans une autre pièce que les deux autres filles. Négligemment balancée par terre, ma tête se cogna sur le sol; mes mains attachées ne purent pas me servir à me rattraper. Légèrement sonnée, je ne put rien faire quand on m'atttapa le menton pour que je relève la tête.

-On s'occupera de vous deux plus tard.

Ta gueule et va acheter du dentifrice connard.

Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, l'homme fut propulsé hors de ma vue grâce à un superbe coup de pied. Je contastai rapidement qu'Aisa en était la cause, elle avait réussi à se dégager de ses liens. Cette fille est beaucoup plus utile que moi dans des situations inattendues comme celle-ci.

Elle me libéra de la corde enlaçant mes poignets.

-Ça va? demanda-t-elle alors que je me relevai, tenant de la main l'endroit où je m'étais cognée.
-Ouais ouais.

Néanmoins, alors que je retirai ma main, j'aperçus une petite tache de sang. Je grommelai, me tournant vers l'autre imbécile qui m'avait causé cette blessure. Je serrai les poings pour m'empêcher d'aller le frapper une ou deux fois... ou plus.

Il a osé me faire saigner c't'en-

La porte s'ouvrir violemment, me coupant dans mes pensées. On se mit sur nos gardes, cependant, ce fut juste le poulpe et le reste de notre groupe qui apparu.

-Nuyaaa! Vous allez bien les filles?

Inquiet, il vérifia que tout allait bien tout en faisant le tour de la pièce à Mach 20, impossible de tenir en place. Pire qu'un gosse.

L'émotion passée, nous pûmes reprendre la visite, bien que notre tentative d'assassinat ne fut plus applicable étant donné que notre cher professeur devait aller s'occuper d'un autre groupe. Tant pis hein.

Notre petit tour dans Kyoto terminé, on rentra tous à l'hôtel où les autres nous rejoignirent au fur et à mesure. Les filles partageaient une grande chambre, et c'était la même chambre pour les personnes du sexe opposé au mien.

Pour nous occuper, Irina nous raconta une partie de son passé, entre survie, charme et assassinat. Ce fut à ce moment là que mon respect envers elle grandit fortement. Je me disais même que je pourrais commencer à l'admirer, alors que, d'un seul coup, le silence se fit dans la salle, avant que les filles et Irina se lancent à la poursuite du poulpe qui écoutait notre conversation.

Seulement Aisa et moi étions restées à notre place. À quoi ça servirait de lui courir après, de toute manière?

-Bon, qu'est-ce qu'on fait? demandai-je

Elle haussa les épaules, déclarant qu'elle était fatiguée et partie s'allonger dans son futon. Je soupirai, déçue. Je ne voulais pas dormir, moi.
Suite à son refus de faire n'importe quoi qui ressemble à une activité consommant de l'énergie, je décidai de m'allonger à mon tour. Rien de mieux à faire.
Comme parfois le soir, je m'imaginais une vie que je n'aurais jamais pour m'aider à m'endormir. Ma mère de retour. Un père aimant. Buffet a volonté chaque fois que je le voulais. Des super-pouvoirs, des héros, un monde inexistant. Tout ce que mon imagination pouvait bien créer.

***

- Ou alors, on peut lui écrire dessus.
- Renverser de l'eau sur son visage pour la réveiller.
- Ou tout ce qu'on a dit, c'est pas mal aussi, déclara une troisième personne que je ne pourrais identifier.

Je me redressai rapidement, donnant un coup de tête à Maehara qui était penché vers moi prêt à me dessiner dessus. C'est seulement après l'avoir insulter que je me rendis compte que la totalité de la classe était présente.

- Ah bah enfin! Ça fait dix minutes qu'on essaye de te réveiller, on a même dû demander de l'aide aux gars!
-Ah, bah... D'acc.
-Grouille toi de te préparer on part dans une heure.
-Ouais ouais.

***

Je poussai la porte d'entrée de ma maison, soupirant. Tellement de chose à faire et trop peu d'énergie à dépenser. Je montai déposer mes affaires dans ma chambre, avant de partir vers la salle de bain, envisageant une douche. Sauf que le magnifique son de la voix de mon paternel me fit faire demi-tour, direction le salon. Les mains dans les poches du jogging que j'avais enfilé, je me tint devant lui. Nous étions tout deux debout à côté de notre si confortable canapé.

-Tu te fous de ma gueule, Alia?
-Et qu'est-ce que j'ai fait? répliquai-je, haussant les sourcils.
-Ne fais pas la fille arrogante avec moi! Tu penses vraiment qu'un peu d'alcool allait me faire oublier ta chère classe E?
-Ah zut.

Toujours cacher nos émotions quand elles peuvent nous mettre en position de faiblesse.

-Alors écoute moi bien, tu vas gentiment faire ce que je dis et retourner dans ta classe initiale, clair?

Je levai le menton, le regardant d'un air hautain.

-Non.

La suite fut rapide. Son poing contre ma joue, mon coeur tombant sur le sol.

Cet enflure m'avait déjà menacé, insulté, baffé mais JAMAIS frappé avec toute sa force. Retenez moi avant que je fasse une connerie.

Ou encore mieux, envoyez moi hiberner avec des ours.

[AC] Nouvelle assassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant