25 avril

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Deux jours de marches, DEUX jours perdus dans une forêt qui devenait de plus en plus sombre. Le brouillard ne nous a pas épargné et les arbres sont de plus en plus épais, empêchant la lumière de passer clairement. C'est assez effrayant. Mais Flamme, même s'il n'en avait pas besoins, a allumé une torche improvisée. Merci beaucoup ! Mais ça ne m'empêchait pas de croiser les doigts pour déboucher dans un endroit plus chaleureux.

Eh ben, c'est le contraire qui arrive. On vient de débouché sur une usine qui ne respecte visiblement pas les normes exigés, surtout au niveau de la protection des salariés. Ces pauvres ouvriers travaillent sans masque, sans tenues adapté à leurs tâches, et c'est vraiment comme ça pour tout les poste qu'on peut identifié delà où on était. Et comme pour bien dire "Je vous surveille.", une tour, où se situe sûrement le bureau du patron, les domine, les oppresse. Ça donnait envie de vomir. Et de tout brûler pour se venger... Mais après toute ces personnes vont se retrouver sans emploie, et ça, c'est un problème. Moins grave que celui là certes, mais c'en est un quand même. En plus, l'endroit empeste le dioxyde de carbone, la fumée et les produit chimique. Flamme m'a prêter son masque à gaz et s'est noué un foulard humide pour empêcher les particules de l'intoxiquer. Il est au fond de lui, plus gentil que n'importe quel personne que je connaisse, plus que Jason ! Tout ce que je peux vous dire est peut-être difficile à croire, mais vous devez me croire, je vous dis la vérité de mon point de vue. Flamme a vraiment bien pris soin de moi ces derniers jours, un peu froidement, mais il a été gentil, généreux et drôle.

Mais le spectacle auquel on assiste l'est bien moins. Des sortes de gardes s'assurent qu'un groupe de personne, presque à bout de souffle, installe correctement ce qui me semble être une statue en marbre, qui représentait le patron je devine. Le patron tout puissant gardant un œil critique sur SES employés, et un œil qui admirait son propre bureau. Je voulais cracher sur la statue et sur la personne qui a ordonné sa construction...

Des femmes poussées à bout, des hommes poussés à bout, des humains exploités pour des salaires misérables. Et si seulement, ils osaient se plaindre, se révolter, c'est la mort assuré. Le patron possède illégalement des armes, et des gardes sont là pour le servir aveuglément... Voilà le résumé de la situation de ces Hommes. Comment des êtres humains, peuvent-ils encore faire ce genre de chose à d'autres humains, après avoir découvert l'horreur des camps de concentration de la Seconde Guerre Mondiale. Je ne comprends pas la race humaine...

Comment je sais tout ça ? Flamme et moi avons attendu que ces travailleurs rentrent chez eux. Ils viennent tous d'un seul et même village qui a été pillé par les hommes du patron. Ils n'ont pas le droit de me donner son nom, il y en a même qui travaillent pour lui sans jamais l'avoir vu. L'employé ne rencontre même pas l'employeur, c'est incroyable.

Quand j'entends l'histoire de ce village, quand on me décris son ancienne beauté, j'ai énormément de mal à croire que ce village a été ainsi :

« Notre village a été magnifique, il nous donnait tout ce dont on avait besoin. Nourriture, eau en abondance, joie et rire flottait un peu partout. Les jours de deuils, on faisait notre habituel marche vers le paradis, puis on restait un instant à la tombe, dans un silence respectueux, à verser ce qu'on appelais nos larmes d'espoir. On espérait que le défunt, renaissent dans une vie meilleure ou aussi agréable quelle celle qu'il possédait. Mais aujourd'hui, plus de temps pour le deuil. On enterre puis on retourne travailler, dans nos larmes et notre peine. Vous savez, jeunes enfants du monde, notre village offrait avec générosité et amour, des voyageurs tels que vous. On les accueillais chez l'un des nôtres le temps dont ils auraient besoin, on leur offrait des plats concoctés avec passion, des plats traditionnels que nous n'avons plus l'occasion de mangé à nouveaux. Nos plantations ont été renversées et il n'en reste plus rien... »

Quelle bonne mémoire auditive j'ai ! Je suis impressionnée. Mais pas plus que par la force et les émotions que mets cet ancien, appelé le sage, dans sa description émouvante de l'histoire de ce village. Vous n'avez là qu'un extrait. J'aimerais tellement pouvoir partager cette histoire avec le monde, pour prouver à quel point les humains peuvent être idiots... P'tit Roux en est effrayé. Pauvre petit renard...

Je dois aller dormir, je préparerais un plan de vengeance avec Flamme demain... Bonne nuit à tous.

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Merci d'avoir lu et de suivre l'héroïne ^^
À mercredi prochain !

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