Juste Un Sentiment

10 mai

Ce matin, on est réveillé par Soha. Les forains devaient préparer les stands et les gens allaient bientôt arrivé. On est donc parti assez tôt. J'ai quand même bien dormi et je suis en forme pour reprendre. Si mes calculs sont bons, d'ici ce soir on aura atteins la ville de la musique. Bonne nouvelle ? Pas vraiment pour moi. Qu'est-ce que je vais faire toute seule ? Où est-ce que je vais aller ?
Là où je n'ai jamais été !
Bon, en attendant, je dois continuer à faire leur guide sur cette route sans fin. Si, elle a une fin mais c'est tellement long !

Oui je m'ennuie. Et je ne suis pas la seule ! Il y a vraiment rien à faire sur cette route. J'ai de la chance d'avoir eu Gil la première fois !
  

On est bientôt arrivé, je peux voir un panneau indiquant la ville prochaine. Enfin ! Je pense qu'on serais devenu fou si on aurait à continuer longtemps. Je suis contente d'être arrivée mais je sens un léger pincement au cœur. Le duo va s'en aller. Du moins, ils ne continuent pas la route. P'tit Roux n'arrête pas de s'accrocher au pantalon de Nolan, il veut vraiment pas se séparer de lui ! Comment devrais-je le prendre ?...

Le duo s'exclamait à chaque spectacles que l'on voyait, ils parlaient à chaque artiste, ils étaient vraiment à leur place. Je ne pouvais absolument pas les priver de ça. Surtout que c'est ce qu'ils voulaient le plus. Je me retrouverai peut-être toute seule, je ne les reverrais peut-être pas, ils ne se souviendrais peut-être pas de moi. Mais moi, je saurais qu'ils seront devenu des artistes en partie grâce à moi. Ils seront heureux, grâce à moi. Je prends tout les honneurs comme une narcissique mais c'est pas grave.

Le son magnifique d'un violon nous interpelle, il nous berce les oreilles. Il s'agit d'un vieux violoniste passionné. Son regard, posé sur nous, est spécial, doux et joyeux. Mais c'est aussi celui d'un homme fatigué, reposant ses espoirs de vie meilleure sur les générations suivantes. Nous sommes les mains du futur, le monde nous appartiendra. C'est ce qu'il semble nous dire. Une beau message, mais qui ne valait pas pour tout le monde. Je n'allais pas diriger de monde, il allait me diriger vers ce que je dois devenir, c'est la vie.
Pourtant, il insistait. Son influence était tellement puissant que je faillit me mettre à le croire, comme des petits enfants, écoutant les histoires de leurs prédécesseurs...

On le laisse pour continuer le tour de la ville, on le recroisera sûrement. La troupe de danse est déjà parti. Je me demandais comment mes amis allaient se faire repérer. J'avais pensé à cette troupe qui avait assurément des contacts. Pour le moment, je n'ai pas d'autre idée. Je ne sais même pas si des producteurs de la capitale passent ici. Bon, il sont grands, ils vont se débrouiller. Et je ne pense pas ça parce que je vois des avis de recherche de moi sur les murs. PAS DU TOUT.

Rester en ville devient dangereux. Pas à proprement parlé, car si on me retrouve on va juste me ramener chez moi et mes parents s'occuperont de mon cas... peut-être que si en fait, c'est peut-être dangereux d'être retrouvé. Mes parents allaient me tuer s'il me retrouvait. Je ne voulais pas rentrer et perdre la vitalité que j'ai à vagabonder dans les rues inconnus. C'est tellement excitant d'être libre ! Je ne savais pas ce qu'il allait arriver le lendemain, je ne savais pas ce que j'allais manger, si j'allais survivre, où j'allais aller. C'est un jeu dangereux qui en valait la peine, car en attendant ma fin, je m'amusais.

C'est l'heure des au revoir les amis. Mayane en a les larmes aux yeux ! C'est vrai qu'on s'attache rapidement quand on voyage ensemble un bon bout de temps. Et puis on s'est vraiment bien amusé hier. Cependant, je ne vais pas pleurer. à quoi bon ? Je devais encore profiter de ma liberté moi !

Je quitte la ville sans regarder derrière moi, contrairement à P'tit Roux. On se retrouve de nouveau que tout les deux, sans personne d'autre. Je pense qu'on va aller à la ville de la pâtisserie, pour la suite je verrai. J'aimerai bien me retrouver dans un petit village tout paumé, où l'on ne penserai même pas à me chercher. C'est la meilleure chose qui pourrais arriver.

Sans m'en rendre compte, j'ai fait tout le trajet d'un trait, sans aucune pause. C'était moins loin que ce que je pensais.

L'odeur de pâtisserie mélangé à celle de des sucreries de la ville, me remplissait les narines. C'est pas forcément agréable, c'est juste spécial.

Spécial comme le nombre de policiers poster dans la place principale. Je crois que je vais faire demi-tour...

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Voilà pour aujourd'hui !
J'espère que ça vous a plu
Merci d'avoir lu et
À la prochaine.