Samedi 10 janvier
Journal d'Hermione
Anorexique ? (1) Je ne suis pas anorexique ! C'est vrai j'ai un peu maigri et j'ai l'impression que tout est fade en ce moment alors j'ai pas trop d'appétit. Jsuis pas anorexique, quoi ! merde ! Et puis d'abord pourquoi Malefoy a remarqué un truc pareil ? Pourquoi lui et pas Ron hein ?
Oh Merlin, je viens d'enfiler mon soutient gorge. Il a raison, je flotte dedans. Où est ma balance ? Ca fait des mois que je ne suis pas montée dessus. Jvois pas l'intérêt. Ah oui. C'est pas parce que j'ai perdu 7 kilos que je suis anorexique ! Et puis quoi encore ?
Et puis pourquoi Ron n'a rien vu ? Harry non plus d'ailleurs. Ils osent peut être pas m'en parler.
Merlin, Malefoy a raison, c'est pas beau on voit mes côtes. Comment il a remarqué un truc pareil ? Et puis lui aussi a maigrit d'abord. Bon ça se voit moins parce qu'il est musclé. Le Quidditch sans doute. Je pensais qu'il en ferait son métier d'ailleurs.
Qu'est ce qu'il peut bien faire en médicomagie ? Je crois que j'ai le cerveau retourné. Il faut que j'arrête de penser à ce blond décoloré. N'empêche, pourquoi est-il le seul à avoir remarqué ?!
Lundi 12 janvier
Hermione avait toujours été intriguée par le fait que les gens, généralement, détestaient le lundi. Pour elle, c'était au contraire une occasion de se réjouir. Une nouvelle semaine, c'était plein de cours passionnants, la découverte de nouveaux savoirs, l'occasion d'avancer sur la route de la connaissance et des heures à pouvoir se plonger dans un vieux bouquin fascinant. Oui, le lundi, premier jour de la semaine, c'était ça pour elle. C'était. Avant.
Hermione était étonnée de voir à quel point la signification de ce jour avait changé. Elle avait rejoint le camp des lundiophobes. Finalement, le lundi, c'était pas cool du tout. C'était le prélude à une semaine ou 5 longs jours à se traîner à la fac, à se forcer à écouter, à tenter désespérément de travailler alors que son corps et son cur lui hurlaient d'aller se planquer sous la couette.
Le lundi, ça signifiait qu'elle avait 120 heures à attendre pour s'occuper le week-end, avec sa famille, ses amis ou Ron.
Oui, c'est vrai, il y avait Jade, heureusement d'ailleurs. Mais elle travaillait cette semaine et le lundi, elles ne passaient que deux heures de cours ensemble avant qu'Hermione aille se terrer dans les sous-sols moisis pour réaliser une potion qui l'intéressait autant que sa première Chocogrenouille.
- Fais chier ! marmonna la jeune fille.
Elle laissa sa tête tomber durement sur la table et son voisin lui adressa un regard excédé. Oui, le lundi, c'était aussi le jour où elle était censée commencer son travail. Brusquement, elle releva la tête et, le nez à deux centimètres de son bouquin, tenta de relire le paragraphe.
Au bout de cinq minutes, Hermione poussa un dernier soupir puis se résigna. C'était incroyable mais ce n'était pas la première fois Son dossier ne l'intéressait pas. Vraiment pas. Lire le bouquin ouvert devant ses yeux ne lui avait jamais autant demandé d'énergie et de volonté. La jeune sorcière rassembla ses affaires et quitta rapidement la bibliothèque, au grand bonheur de son voisin de table, lassé d'entendre ses soupirs toutes les deux minutes.
Une fois sortie du bâtiment surchauffé, elle se rendit compte à quel point il faisait froid et enfila rapidement écharpe, gants et bonnet. Il était six heures moins le quart Seulement. Harry n'arrivait que dans trois quart d'heure. Ils allaient manger ensemble vu que la semaine dernière, il n'avait pas pu venir.
Hermione hésita un instant puis se dit qu'après tout, mieux valait attendre au chaud, quelque soit l'endroit. Elle suivit un petit chemin qui la conduisit hors du campus et quelques minutes plus tard, elle s'engageait dans une petite rue. Toutes les maisons étaient collées les unes aux autres et il fallait vraiment connaître l'endroit pour voir qu'un pub avait élu domicile dans la rue.
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Guéris moi
RomanceLa guerre est finie, elle devrait être heureuse, elle a tout pour. Pourtant, Hermione s'enfonce dans une dépression jour après jour, sans que ses amis ne voient rien. Tous se laissent berner par son bon jeu d'actrice. Tous sauf un. Le dernier auquel...