Chapter 12

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Mercredi 15 mai

Granger est chiante. En plus, c'est une vraie manipulatrice. Je l'ai réalisé aujourd'hui. Enfin, seulement sa deuxième caractéristique. Qu'elle était casse-bonbon, ça je l'ai su en la voyant pour la première fois, sur le quai 9 ¾.

Je vous raconte ? Aujourd'hui, rien de spécial, cours normaux, café à la pause. Et là, Granger me sort :

- Au fait, Madame Wealsey t'invite à manger avec nous au terrier dimanche prochain, tu viendras ?

Granger a la sale habitude de sortir des bombes comme si elle annonçait qu'elle a faim. Je vous ai déjà dit à quel point cette nana est agaçante ? Non mais c'est vrai, hein, je ne sais pas comment Potter et Weasley font pour la supporter !

- Allez, tu viendraaaaas ?

Et la voilà en train de minauder, avec ses grands yeux noisettes et sa bouche en cur. Merlin qu'elle est insupportable !

- S'il te plaît

J'aurais aimé mettre mes mains autour de son cou délicat. Puis serrer pour l'empêcher de parler. J'aurais adoré balancer le stupide pendentif en cur de Weasley à travers les couloirs. J'en étais venu à me demander comment l'achever. Et là, elle a soupiré tristement en baissant les yeux.

- Okay, Granger, je viendrais.

Je crois que je deviens schizophrène. Je vous jure qu'à ce moment, je ne voulais pas répondre ça. Granger a immédiatement relevé la tête, un sourire éclatant sur le visage et ses yeux devenus rieurs.

Mon ventre a reçu comme un coup de poing bien, bien, violent. Je haïs cette fille. Vraiment.

Dimanche 26 mai

Hermione bâilla longuement et s'étira avec langueur. Tiens, les draps étaient bien soyeux. Trop soyeux. C'étaient des draps en soie, en fait. Hermione grogna et ouvrit les yeux. C'est bien ce qu'elle pensait. Et merde. Et avait encore dû s'endormir chez Malefoy. Ca ne devait pas devenir une habitude non plus. La semaine dernière, Harry avait déjà faillit faire une syncope quand elle lui avait dit pourquoi il ne l'avait pas trouvée dans son appartement à dix heures, alors qu'ils avaient rendez-vous pour une virée dans le Londres moldu.

Il n'y avait pas d'ambigüité entre eux –quoique- mais Malefoy avait toujours cessé ses insinuations et son petit flirt dès qu'ils étaient dans sa chambre ou dans la sienne.

Peut-être avait-il peur que ça dégénère ? Au lieu de grimacer comme elle aurait dû, Hermione sentit son ventre se contracter. Elle savait ce que signifiait cette sensation et, horrifiée, elle se redressa vivement.

Un peu hébétée, elle se frotta les yeux et regarda à ses côtés. Malefoy n'était déjà plus là. Elle entendait un bruit sourd venant du salon mais les portes de la chambre étaient fermées. La jeune fille se leva prestement et prit une douche rapide. Elle fût bien obligée de remettre ses vêtements de la veille avant de pouvoir entrer dans le salon.

Hermione comprit aussitôt d'où venait les bruits sourds. Malefoy, vêtu en tout et pour tout d'un caleçon, frappait son punching-ball avec enthousiasme. Car, oui, on pouvait frapper un sac de sable en ayant l'air de savourer ça. C'était du Malefoy tout craché. Quand il la vit, il s'interrompit et adopta son éternel air narquois.

- Tu devrais pas te fatiguer. T'auras peut être l'occasion de remettre ça tout à l'heure, se moqua Hermione.

- Même après trois heures de boxe intensive, je ne ferais qu'une bouchée de Weasley, répondit Draco avec suffisance.

Hermione sourit. Elle le regardait droit dans les yeux. Uniquement les yeux. Rien d'autre. Son corps avait tendance à faire des trucs bizarres quand ces derniers s'attardaient ailleurs.

Guéris moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant